Méditation sur la quête

Hier, je me suis assise sur un banc au bord du lac, lasse de t’avoir tant cherché, lasse de te questionner si souvent sans t’entendre. Moi qui souhaiterai sentir ta présence, savoir que tout ce que l’on dit sur toi est bien vrai.

Assise au bord du lac, j’ai regardé, j’ai observé le déferlement des vagues sur les rochers, la danse des arbres, le ciel paré de mille couleurs. Assise au bord du lac, j’ai attendu, je t’ai attendu, moi qui t’avais tant appelé, moi qui t’avais tant questionné.

Lasse de parler j’ai alors écouté. La musique du vent à mes oreilles, les mouettes qui chantaient, les battements de mon cœur qui semblait enfin apaisé. Un sentiment de plénitude m’a alors envahi, comme si les réponses à mes questions se trouvaient là devant mes yeux, comme si ce paysage que j’avais si souvent observé prenait une autre dimension. Comme si j’entrevoyais une étincelle divine derrière cette création.

Ce matin, je me suis assise dans le bus, j’ai regardé, j’ai observé tous ces êtres, tous ces visages. J’ai vu le sourire d’un enfant, le visage radieux d’une femme âgée, un homme endormi, une femme qui riait.

Ce matin, je me suis assise dans le bus et j’ai contemplé ces hommes, ces femmes, ces êtres. Un sentiment d’amour m’a alors envahi, comme si nous étions tous reliés par un fil invisible, comme si tu étais là au milieu de nous. Celui que je cherche tant, Celui que je questionne tant se trouvait-il là à côté de moi ? Dans la banalité de mon quotidien ?

Mon être a alors semblé libéré de question et de tourments. Oui, mon être est envahi par cette joie de te découvrir là en moi, au milieu de chacun de nous.

Pasteure Nathalie Schopfer

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