07 octobre 2021

Lire la Bible

Mythes Bibliques 4/4 : La fin du monde : En définitive, qu’est-ce qui reste ? Quelle finalité ?

Conférence par Marc Pernot, Jeudi 7 octobre 2021 à l’Espace Madeleine (Genève)

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L’homme-Dieu ou l’humain qui se prend pour Dieu ? Une éternelle tentation, ou une réalité à vivre ?

  • La Bible est pleine d’une extraordinaire ambition pour la personne humaine, dès sa première page, elle dit que l’humain est créé à l’image de Dieu, créateur, co-créateur. L’humain à la fois mâle et femelle ce qui est extraordinaire dans le contexte de l’époque. Et tout de suite, la Bible raconte le risque fondamental qui consiste à se prendre soi-même pour Dieu.
  • Cette ambition et ce risque sont d’une actualité brûlante (c’est le cas de le dire), en mesurant à la fois le génie créateur de l’humanité et le risque d’une folie où nous risquons bien de tout faire exploser… Science sans conscience pose souvent quelques inconvénients.
  • Nous avons là, un troisième grand mythe, immense et essentiel : celui de l’homme-Dieu. Il ne s’agit pas d’un événement se situant à une certaine époque dans la chronologie de l’histoire, mais concerne chaque génération, chaque personne, homme comme femme. Nous sommes cette créature-là : à la fois fille de l’humanité et fille de Dieu, à la fois humaine et divine par certains côtés, oubliant parfois son côté humain, parfois son côté divin.
  • La Bible creuse encore cette question avec le récit des fils d’Adam et Ève: Caïn et Abel. Caïn évoque la force, la production (il est agriculteur, faisant violence à la terre pour produire des fruits). Abel évoque notre dimension spirituelle. Il est berger, exerçant ainsi la compassion, le soin des plus faibles, la tendresse. Nous sommes les deux. Adam et Eve ne s’occupent de rien, laissent les choses suivre leur cours et Caïn va tuer Abel : l’animal, notre dimension de production va tuer notre dimension spirituelle, l’amour et la tendresse. Comme le dit Rabelais « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (Pantagruel).
  • Or, nous sommes un être à la fois de chair et de souffle, nous avons besoin à la fois de Caïn et d’Abel. La suite de la Genèse explore comment réconcilier ces deux dimensions, le corps et l’Esprit, l’efficacité et la spiritualité, produire des fruits et avoir de bons liens avec les autres.
  • La suite chrétienne de la Bible hébraïque développe la figure du Christ à partir de la personne historique de Jésus de Nazareth. Christ est une personne à la fois humaine et divine, source de salut pour les humains, ayant une puissance sur le chaos comme Dieu au début de la Genèse : il calme la tempête et marche sur l’eau. Cela parle de nous, humains, et de notre pouvoir divin de création, de résilience.

Textes abordés :

  • Genèse 1, Genèse 2 : création de l’humain. Genèse 3 : l’humain se prend pour Dieu. Genèse 4 : Caïn et Abel. Genèse 25 : Ésaü et Jacob.
  • Psaumes et prophètes : l’humain divin dans la Bible hébraïque, le Messie.
  • Évangile selon Jean 1:1-18 (la création de l’humain comme enfant de Dieu, pas seulement enfant de la terre et du sang).
  • Évangile selon Luc 1:26-38 (conception miraculeuse du Christ), Luc 3:22 (engendrement par Dieu à son baptême), Matthieu 26:64 (assis à la droite de Dieu et venant sur les nuées du Ciel).
  • Évangile selon Marc 4 : Jésus calme la tempête, Jean 6 : Jésus marche sur l’eau.

Ensemble des conférences de ce cycle :

  1. L’origine du monde : Voir ici
    Jeudi 16 septembre
  2. Faire un peuple : Voir ici
    Jeudi 23 septembre
  3. L’homme-Dieu : Voir ici
    Jeudi 30 septembre
  4. La fin du monde : Vous y êtes
    En définitive, qu’est-ce qui reste ? Quelle finalité nous donner ?

 

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6 Commentaires

  1. Isabelle dit :

    Bonjour Pasteur Pernot,

    Tout d’abord un IMMENSE MERCI pour toutes les conférences et spécialement celle des mythes bibliques.

    Elles sont exceptionnelles et j’espère que Genève se rend compte de la chance qu’elle a de vous avoir présent dans ses murs…

    Pour des raisons de santé je n’ai pas pu venir en personne à la Madeleine mais merci de les enregistrer sur le blog et youtube.

    Je voulais m’inscrire/abonner aux infos du blog mais je crois avoir raté une explication… ?

    Bref je me permets de m’inscrire par ce message. J’espère que ce sera possible.

    Avec ma reconnaissance et mes meilleures salutations

    Prenez bien soin de vous.

    1. Marc Pernot dit :

      Chère Madame
      Vos encouragements si généreux me touchent. Franchement. Ainsi que Soo Hyun, pasteure aussi, qui fait ces vidéos pour soutenir le ministère de son mari…
      J’espère que vos ennuis de santé sont maintenant derrière vous. Avec joie de vous voir à l’occasion à une conférence ou à un culte, ou à une formation biblique, théologique…
      Dieu vous bénit et vous accompagne
      Marc

  2. Pascale dit :

    Dans cette conférence le livre de l’Apocalypse est présenté (si j’ai bien compris) comme étant écrit pour un temps de crise, donnant une espérance d’une vie meilleure, un élan pour aller vers un mieux, que ce soit au niveau de l’individu, d’un groupe ou même de l’humanité entière. Et donc, c’est à vivre au présent. Selon cette perspective j’ai alors du mal à donner un sens au fait que ce livre est le seul où Dieu est présenté de manière si insistante comme étant le Tout-Puissant.

    1. Marc Pernot dit :

      Effectivement, dans la Bible, il est question explicitement de « toute-puissance » de Dieu uniquement dans la fin des temps. C’est une visée. Celle que la volonté de Dieu soit faite sur terre comme au ciel. L’Apocalypse présente une visée ultime qui est en train de se réaliser dans le présent. Elle n’est donc que partiellement réalisée dans le présent. A nous de discerner la puissance de Dieu maintenant dans notre monde et dans notre vie, de travailler avec, de travailler pour ce déploiement.

      « La création attend-elle avec un ardent désir la révélation des enfants de Dieu… Nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. »
      (Romains 8:19-22)

      1. Pascale dit :

        Merci pour cet éclairage. J’ai bien aimé l’idée « A nous de discerner la puissance de Dieu maintenant dans notre monde et dans notre vie ». C’est vrai que parfois on est nous-même un obstacle à la puissance de Dieu dans notre vie.

        1. Marc Pernot dit :

          C’est vrai. Et aussi que nous la cherchons parfois là où elle n’est pas, et oublions de reconnaître, de bénéficier de là où elle se manifeste… D’où l’importance de s’ajuster un peu.

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