14 juin 2023

peinture représentant les 4 cavalliers de l'apocalypse - Viktor Vasnetsov, Les quatre cavaliers de l’Apocalypse et l’agneau, 1887 (Glinka National Museum)
Texte Biblique

Une traversée de la Bible 9/9 : Visions fantastiques (les 4 cavaliers de l’Apocalypse)

Une traversée de la Bible : Les livres de la Bible : genres littéraires et textes célèbres
un mardi par mois de 18h30 à 19h30, au Chalet paroissial de Vandoeuvres, avec le pasteur Marc Pernot
Voir une introduction, le programme de ce cycle ici, ainsi que les épisodes déjà disponibles.

Séance du mardi 13 juin 2023 – 9ème Genre littéraire : Visions fantastiques (les 4 cavaliers de l’Apocalypse)

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feuille distribuée aux participants

Textes de la Bible

Introduction

L’Apocalypse est un curieux livre qui est placé en dernier dans la collection de livres qu’est la Bible. Ce nom est le décalque en français du mot grec ἀποκάλυψις qui est le premier mot de ce livre : « Révélation [dévoilement] de Jésus -Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean ». Le sujet est donc le même que les évangiles : dire en quoi et comment Jésus est le Christ, source de salut pour tous et donc pour nous, et qui n’est pas évident, qui est en quelque sorte en partie existant déjà en profondeur, en partie en cours de déploiement. Il ne s’agit donc pas de la fin des temps (ni de politique sous Néron), mais de ce qui est en train d’arriver aujourd’hui dans les profondeurs de la personne et du monde touchés par le salut donné par Dieu en Christ. Il est question de Jésus et de ce qu’il nous apporte dans notre conversion actuelle. La conclusion de ce livre devrait rendre impossible tout usage menaçant de ce livre : il termine bien, avec la venue dans notre vie présente (sur terre) de la cité de Dieu, où tout pleur, toute larme auront disparues, où les païens entront et sont soignés… La Parole de Dieu s’incarne (Jean 1).

L’entrée de ce livre dans le « canon de la Bible » a été très discutée jusqu’au IVe siècle au moins. Le genre littéraire « apocalyptique » est pourtant bien attesté dans la Bible Hébraïque (Ézéchiel, Ésaïe, Zacharie), puis dans les évangiles (Marc 13, Matthieu 24, Luc 21), Paul (2 Corinthiens 12).

L’usage de l’Apocalypse comme moyen de manipulation pour dresser les populations crédules est hélas fréquent. Plus amusant, mais tout aussi fantaisiste, est la reprise de l’Apocalypse et en particulier des 4 cavaliers dans de multiples films, romans et bandes dessinées fantastiques ou d’horreur…

peinture représentant les 4 cavailliers de l'apocalypse - Viktor Vasnetsov, Les quatre cavaliers de l’Apocalypse et l’agneau, 1887 (Glinka National Museum)

Apocalypse 5:1-5

Je vis dans la main droite de celui qui était assis sur le trône un livre écrit en-dedans et en-dehors, fermé de sept sceaux. 2 Et je vis un ange puissant qui proclamait d’une voix forte : Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux ? 3 Mais personne dans le ciel, ni sur la terre, ni sous la terre, ne pouvait ouvrir le livre, ni le regarder.4 Et je pleurais beaucoup, parce que personne ne fut trouvé digne d’ouvrir le livre, ni de le regarder. 5 Et l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ; voici que le lion de la tribu de Juda, le descendant de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux

 

Apocalypse 6

1Je vis quand l’agneau ouvrit un des sept sceaux, et j’entendis l’un des quatre êtres vivants dire d’une voix de tonnerre : Viens !

2Alors je vis [et voici] un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc ; une couronne lui fut donnée [passif : par Dieu], et il sortit en vainqueur et pour vaincre.

miniature représentant le cavalier sur un cheval blanc, avec une figure aussi de l'évangéliste Matthieu (avec un ange) - Manuscrit du XIIIe, MS 35166, British Museum

3Quand il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième être vivant dire : Viens !

4Et un autre cheval, rouge feu, sortit. À celui qui le montait il fut donné d’ôter la paix de la terre, pour que les gens s’entre-égorgent ; et une grande épée lui fut donnée.

miniature représentant le cavalier sur un cheval rouge, avec une figure aussi de l'évangéliste Marc (avec un lion) - Manuscrit du XIIIe, MS 35166, British Museum

5Quand il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième être vivant dire : Viens ! Alors je vis un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main.

6Et j’entendis comme une voix au milieu des quatre êtres vivants ; elle disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d’orge pour un denier ; quant à l’huile et au vin, ne leur fais pas de mal !

miniature représentant le cavalier sur un cheval noir, avec une figure aussi de l'évangéliste Luc (avec un taureau) - Manuscrit du XIIIe, MS 35166, British Museum

7Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant dire : Viens !

8Alors je vis un cheval verdâtre. Celui qui le montait avait pour nom la Mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour tuer par l’épée, par la famine, par la peste et par les bêtes sauvages de la terre.

miniature représentant le cavalier sur un cheval verdâtre, avec une figure aussi de l'évangéliste Jean (avec un aigle) - Manuscrit du XIIIe, MS 35166, British Museum

9Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la Parole de Dieu et du témoignage qu’ils avaient porté.

10Ils crièrent : Jusqu’à quand, Maître saint et vrai, tardes-tu à juger, à venger notre sang en le faisant payer aux habitants de la terre ?

11Une robe blanche fut donnée à chacun d’eux, et il leur fut dit de se tenir en repos quelque temps encore, jusqu’à ce que soient au complet leurs compagnons d’esclavage et leurs frères qui allaient être tués comme eux.

 

12Voici ce que je vis quand il ouvrit le sixième sceau : il y eut un grand tremblement de terre ; le soleil devint noir comme un sac de crin ; la lune entière devint comme du sang, 13et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme lorsqu’un figuier secoué par un grand vent laisse tomber ses figues. 14Le ciel se retira tel un livre qu’on roule, et toutes les montagnes et les îles furent enlevées de leur place.

15Les rois de la terre, les dignitaires, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous, esclaves et hommes libres, allèrent se cacher dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. 16Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, cachez-nous de celui qui est assis sur le trône et de la colère de l’agneau, 17car le grand jour de leur colère est venu, et qui pourrait tenir debout ?

(Cf. traduction de la Bible NBS)

 

 

Apocalypse 19:11-13

Puis je vis le ciel ouvert, et voici, parut un cheval blanc. Celui qui le montait s’appelle Fidèle et Véritable, et il juge et combat avec justice. 12Ses yeux étaient comme une flamme de feu; sur sa tête étaient plusieurs diadèmes; il avait un nom écrit, que personne ne connaît, si ce n’est lui-même; 13 et il était revêtu d’un vêtement teint de sang. Son nom est la Parole de Dieu.

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4 Commentaires

  1. Pascale dit :

    Même si je ne fais pas de bruit, j’aimerais vraiment me joindre aux applaudissements. Oui, c’est une réelle chance de pouvoir bénéficier de ces séances, mois après mois. Et pour ce qui est de l’objectif de rendre les personnes plus autonomes dans la lecture de ces textes, on peut tout particulièrement s’inspirer de cette présentation des cavaliers de l’apocalypse.

    1. Marc Pernot dit :

      Très très sympa !

  2. Lili dit :

    Je rejoins complètement Pascale dans l’idée de l’autonomie de lecture que vous apportez que ce soit dans vos prédications ou vos études bibliques. C’est un vent de fraîcheur que vous faites courir sur la Bible en faisant cela. Je n’ai pas l’impression que ce soit si courant. En invitant le lecteur à s’impliquer, en lui donnant quelques outils, cela rend forcément chaque lecture nouvelle même si tout le monde ne lit pas ce texte avec votre humanisme. Pour ma part – et cela m’étonnerait que je sois la seule dans ce cas – vous m’avez ouvert le livre. Et cette lecture a largement essaimé à l’intérieur de mes cours : celui qui convoque la notion de vérité commence par Pilate maintenant … 😉 Je trouve cela assez drôle, mais finalement pas si étonnant que cela s’en soit enrichi à plusieurs endroits : il faut reconnaître que certains passages sont remarquables.

    C’est plutôt rassurant, à mon sens, de ne pas être téléguidé dans une lecture. Alors, on peut hésiter car il existe le risque de dire des bêtises du coup, c’est vrai, et même d’en écrire et j’en ai écrit quelques unes sur le site… mais du moment que ce n’est pas fait avec mauvais esprit, c’est normal. Au départ, il faut découvrir l’étendue de son ignorance, ensuite cela s’affine. A moins d’avoir la science infuse il n’y a pas moyen de faire autrement je crois. Vous allez assez loin en plus et même si on ne peut pas toujours vous suivre de façon autonome (pas encore ;)) sur vos analyses de l’hébreu ou du grec, elles approfondissent vraiment la lecture. Soyez-en sincèrement remercié.

    1. Marc Pernot dit :

      Très très sympa toutes les deux.
      Mil mercis !

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