« Pas de paroles, pas de voix qui s’entende, mais sur toute la terre en parait le message » (Psaume 19:3)
↪ « Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains, le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance. Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende, mais sur toute la terre en parait le message. » (Psaume 19:3-4)
Les actes sont bien plus parlants que les mots, plus vrais. L’adage qui dit qu’il n’y a pas de paroles d’amour mais qu’il n’y a que des preuves d’amour : cet adage est vrai. Cela permet de nous examiner nous-même, cela nous appelle à être.
Il en est ainsi de ce que l’on appelle « la Parole de Dieu » : il s’agit d’une image car cette « Parole » ne fait pas vibrer les molécules de matière comme le font nos cordes vocales. C’est une image qui est plus facile à saisir en hébreu car les mots traduits en français par « parole » signifient à la fois « parole », « acte », « événement ». La « Parole de Dieu » est événement, un événement qui va vers la vie, qui éclaire le regard, qui réjouit, qui purifie, qui éternise. La « Parole » est un événement positif, donc, qui s’observe et qui est parlant : il révèle quelque chose de Dieu comme source de bien, et il évoque une façon d’agir pour bien faire et faire le bien.
Surtout dans ce psaume où il est question ensuite de « la Parole de l’Éternel », car « l’Éternel », ou « le Seigneur » comme le rendent certaines traditions, c’est tout l’inverse d’un tyran qui dominerait, c’est YHWH en hébreu, mot qui signifie la source de l’être, source profonde, inouïe, à la fois ultime (dans tout l’univers) et intime (au fond de nous-même). Ce Psaume nous invite à recevoir le message de cette Parole sans voix à travers ses effets que nous relèverons en nous et autour de nous, dans ceux que nous aimons (merveilles infinies), jusque dans les cieux et les firmaments qui sont eux aussi pleins de merveilles époustouflantes. Par la contemplation, entendre le message de la Parole de l’Éternel, de la source de l’être, apprendre ainsi un petit peu Dieu, apprendre quelque chose sur notre être et chercher ce que cela pourrait être pour nous aujourd’hui de vivre bien, d’être à notre mesure source d’être et de beauté.
par : pasteur Marc Pernot
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