Jésus : « Il faut aussi que j’aille annoncer aux autres » (Luc 4:43)
↪ « Les foules voulaient retenir Jésus, afin qu’il ne les quitte pas. Mais il leur dit : Il faut aussi que j’annonce aux autres villes la bonne nouvelle du règne de Dieu, c’est pour cela que j’ai été envoyé. » (Luc 4:42-43)
Les personnes de cette foule sont véritablement passionnées, enrichies, aidées par ce que leur apporte Jésus. Lui, est parti un moment à l’écart comme il le fait souvent pour prier et se « ressourcer » comme nous dirions maintenant. Alors, la foule le recherche partout, le retrouve et ne veut plus le lâcher. Quelle belle occasion pour Jésus de faire de ces personnes des disciples qui passeraient par lui pour être en relation à Dieu, et lui demanderaient qu’il réfléchisse à leur place et les conduise, les dirige. Seulement, ce n’est pas ce que veut Jésus, ce n’est pas sa vocation, il n’est pas venu pour ça.
Il est venu pour « annoncer la bonne nouvelle du règne (ou du royaume) de Dieu » : de l’action Dieu en faveur de chaque personne. Il est venu pour permettre cette relation directe de Dieu avec la personne, sans intermédiaire, même pas de sa part à lui, Jésus. La Bonne Nouvelle, c’est précisément que nous pouvons avoir cette relation, que nous soyons formé ou non, que nous ayons une vie parfaite ou non (ce qui est plus probable), que nous soyons « croyant » ou non. Dieu nous est favorable et nous bénit, cette nouvelle est précisément faite pour ceux qui sont « autres », nous dit Jésus, littéralement « étrangers » à la foi. Par contre, ceux qui sont déjà bien conscient de ce qu’apporte la foi. comme les personnes de cette foule, peuvent s’ouvrir directement à Dieu dans leur propre conscience, et avancer ainsi librement.
« Il faut que j’aille annoncer aux autres » cette bonne nouvelle que Dieu leur est favorable et qu’il a tant à leur apporter aujourd’hui dans leur vie. C’est une chose joyeuse à faire, et laisse libre la personne à qui on l’adresse. Et nous, serions nous obligés par ce « il faut » de Jésus ici ? Ce n’est pas un ordre, Jésus parle pour lui-même, il sent cette envie de partager cela. Et nous, nous parlerons quand nous sentirons que c’est le bon moment pour telle personne à qui nous voulons tout simplement le meilleur.
par : pasteur Marc Pernot
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Merci, cher Marc, de nous et me permettre de méditer sur ce verset.
Je lisais un livre d’Eric Morin avec ce commentaire du corps comme langage. Est-ce que notre démarche, nos mouvements, les traits de notre visage montrent des mains ouvertes pour accueillir l’autre tel qu’il/elle est ou se referme-t-il sur lui-même comme une huître ?
» Attendant du corps du Christ, attendant d’être ce corps qui se donne, exprimant la foi en seul mot, dans un souffle, notre corps est comme un miroir opaque, un miroir qui aurait la liberté de donner sa propre coloration à la lumière qu’il réfléchit. Alors, notre corps se dévoile et devient visage découvert, alors, comprend Paul, « nous contemplons et reflétons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en sa propre image, de gloire », de la vie vers plus de vie, « de par le Seigneur qui est Esprit » (2 Cor. 3 :18) . Le corps dans l’opacité de la chair et de l’histoire devient langage : il crie silencieusement le désir de vivre, le désir de Dieu. Il vit de la vie de l’Esprit dont il est le Temple. Il gémit et crie ce que la parole humaine prononce. Le « Amen » des lèvres est encore plus dit par la main tendue et refermée sur le pain (Eucharistie/ Cène) qu’elle reçoit. »
(Saint Paul, serviteur de notre joie, Eric Morin, CERP, Parole du silence, 2017, p. 104)
Bien cordialement
Claire-Lise
Cher Monsieur,
Je continue à lire chaque semaine les versets et commentaires qui les accompagnent que vous nous envoyez avec joie et intérêt et vous en remercie.
Je continue à penser que vous êtes un grand idéaliste et vous envie : Dieu nous est favorable , vraiment ?
Quant à la relation directe avec Dieu , je l’approuve totalement mais il faut bien dire que la conduite d’un berger est loin d’être inutile: Elle évite que l’on se perde et puis on sent moins seul .
Très bons messages.
Chère Madame
Grand merci pour vos encouragements !!!
Oui, je suis persuadé que « Dieu nous est favorable » , vraiment !
C’est pour moi la base de l’Evangile. Mais même si ce n’était pas le cas, c’est à mon avis la définition même de Dieu : ce qui est source de vie en dehors de nous et en nous. C’est une puissance de création positive.
Là où je suis réaliste, c’est quand je pense et constate que Dieu n’est pas tout puissant, qu’il est une source toujours positive dans un monde qui lui résiste, comme la pâte résiste par sa lourdeur au levain, le monde avec sa part de chaos, nos êtres et leur part d’ego (c’est bien) et d’égoïsme (c’est plus compliqué), voire d’hubris (ça fait des dégâts)…
Donc bravo de chercher, de creuser, et peut-être de prier un peu…
Dieu vous bénit et vous accompagne