L’Éternel : « C’est dans le calme et la confiance que sera votre force. » (Ésaïe 30:15)
Est-ce que la meilleure défense serait l’attaque ? Probablement pas, nous dit ce verset. Quand on agit contre les autres cela sème des graines de violence, de rancunes et de haine. Cela engendre plus de menaces extérieures que de sécurité. Cette négativité nous ronge aussi, nous fait du mal de l’intérieur.
Le calme consiste à être en paix avec notre environnement. Cela ne dépend pas entièrement de nous, mais cela semble être d’autant plus une bonne piste de chercher ce que nous pouvons faire, nous. Il est possible d’y travailler dans la prière pour que notre regard soit affiné, que les meilleures façons de construire cette paix avec notre environnement nous viennent à l’idée, et ensuite que nous progressions dans la mise en œuvre…
Le calme intérieur aussi se travaille. Nous pouvons ressentir des bouillonnements intérieurs et des tiraillements entre les différentes dimensions de notre être : comment calmer tout cela ? Il s’agit de calmer dans le bon sens : non pas endormir ces forces, ce serait une amputation, cela ne va pas dans le sens de la vie. Il s’agit d’en prendre soin, de les domestiquer et en faire une équipe tournée vers la vie belle et bonne. Une équipe enthousiaste, pleine de vie.
Là encore, Dieu est spécialiste en création tournée vers la vie croissante. Il tire vers le haut le meilleur de chaque partie et l’articule avec les autres parties d’une belle façon. Dieu est le nom de ce qui opère cela en nous. Ce n’est pas magique, c’est un processus permanent à vivre. Faire confiance en Dieu, c’est s’ouvrir à ce bon soin. Ce n’est pas faire confiance à telle ou telle église, tel mentor, telle ou telle doctrine, morale, rite, pratique. Et pourtant, tel que nous sommes, pour faire confiance en Dieu, cela demande de travailler cette ouverture, ce qui ne va pas sans une certaine pratique, de la pensée et du cœur, un investissement sincère. Il n’y a pas de secret.
En même temps, nous pouvons mener cette recherche tranquillement. Il ne s’agit pas d’ajouter un stress et une culpabilité. Dieu n’est pas comme ça. C’est dans le calme et la confiance que nous pouvons avancer dans un calme croissant et une confiance croissante dans celui qui nous rend de plus en plus forts.
par : pasteur Marc Pernot
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Cher Marc, j’allais vous envoyer ces petites remarques sans trop savoir où les poster et, c’est drôle, je trouve votre billet du vendredi qui y fait écho…
C’est la nouvelle année, je fais un petit « bilan théologique » : où en suis-je ?
Depuis cette question sur Simone Weil, hum… pas bien loin quant à la réponse. Mais c’est vrai que je comprends bien mieux la question, par contre. Ce qui peut être envisagé comme un progrès car parfois la seule réponse réellement acceptable est la modification du sens de la question. C’est très sensible une question, comme un réglage de moteur : un quart de tour de tournevis et cela démarre dans une tout autre direction. Est-ce que ce n’est pas cela aussi se réformer : donner une autre forme à nos questions ?
Comme les débuts d’années sont aussi propices aux régimes et aux motivations sportives, on peut bien s’alléger en reconsidérant plus justement une question. Je vais au culte de temps en temps dans la paroisse toute proche, oui, c’est étonnant, et j’ai remarqué que je m’y sens plus légère. C’est vrai qu’on y est complètement déconnecté de la vie courante : rien de ce qui s’y déroule n’est « normal ».
Je crois que c’est aussi parce qu’on peut croiser une théologie plus acceptable, avec un pacte tacite de non-agression – en tout cas pour moi – et qu’on n’a plus à se raidir face à certaines idées vraiment bancales, qui pesaient car il fallait sans cesse argumenter et batailler contre elles. C’est bien plus calme et je dois dire que deux personnes de la paroisse m’ont relayé la même impression. Je ne dois pas complètement rêver donc. Dans une certaine mesure, on peut parler de libération. Je ne dis pas pour autant que je partage toutes les propositions que j’entends – loin de là bien sûr – mais, au moins, il y a une possibilité de les entendre pour soi. Ce qui est plus engageant pour donner ensuite deux ou trois coups de main.
En grande partie, je crois que cela est venue de la confrontation avec le texte biblique et aux efforts substantiels que vous fournissez pour que lecteur ne s’y retrouve pas ficelé, en dialoguant avec les idées plutôt qu’en les imposant. C’est formidable de redonner au texte toute sa profondeur interrogative. C’est bien libérer le sujet et le rendre plus étonné, plus curieux, plus créatif. Cela lui permet de regarder au plus près et de se faire un avis de première main avant toute polémique, polémique parfois nécessaire et utile lorsqu’elle vise des idées et non des personnes.
Franchement, j’applaudirais un ministre de l’Education qui aurait le courage de mettre un des livres de la Bible au programme du bac – une révolution qui ferait pâlir Copernic. Cela pourrait alléger des problématiques en montrant que c’est une formidable caisse de résonnance pour nos expériences, une anthropologie, un patrimoine commun pas seulement aux trois monothéismes, mais au-delà à toutes les nations, aux croyants comme aux non-croyants et un objet littéraire et philosophique hors norme. Il y aurait un travail passionnant à réaliser. La saga d’Abraham serait pas mal pour cela. C’est le début de l’année, on a le droit de rêver que les exacerbations en tout genre s’atténuent et d’imaginer des moyens à son niveau.
En tout cas, je crois sincèrement que votre travail y participe, je ne peux donc que vous remercier et vous souhaiter pour cette année de poursuivre votre œuvre dans ce calme et cette confiance qui en émanent si évidemment. Pour ma part, je le considère comme un cadeau inestimable.
Chère Lili
Un immense merci pour cet encouragement de premier ordre ! Quelle belle façon de commencer l’année.
Merci et bravo.
Excellente idée de mettre au programme une tranche de Bible. Oui pour la saga d’Abraham. Ou Genèse 1 à 12 avec les grands mythes et le début d’Abraham ? Et mettre en parallèle un auteur grec, la théogonie qui est un peu de la même époque, peut-être ? Ou un évangile et un présocratique ?
Belle année à vous ! Quelle chance ont vos élèves, étudiants.
Cher Marc,
Merci pour ce verset qui nous élève plus haut que nos inquiétudes aussi justifiées soient- elles.
En vous lisant, je pensais à ce père des évangiles qui demande à Jésus de guérir son enfant gravement malade et qui dit : « Je crois, Seigneur, viens en aide à mon incrédulité ! » (Marc 9 : 23,24)
Et à mes heures d’incertitude et de doute sur les compassions de Dieu à mon égard, ce cri ne jaillit- il pas aussi de mon coeur devenu incrédule ?
Cordialement
Claire-Lise R.
Magnifique ! Merci.
Qui a créé le protestantisme ?
Les premiers disciples de Jésus ont fondé la religion chrétienne, qui a évoluée siècle après siècle. La Réforme protestante est une recherche de revenir aux sources, au Christ, aux évangiles. Cette recherche a été particulièrement développée à partir de la Renaissance, dans toutes les branches de la pensée et des arts. Les églises protestantes s’inscrivent dans cette recherche de fidélité au Christ plus qu’à telle ou telle doctrine.