Une signature de la vie sur Mars ? et ailleurs.

Par : pasteur Marc Pernot

Le rover Curiosity poursuit depuis bientôt dix ans sa course à la surface de la planète Mars, cherchant d’éventuelles traces de vie passées ou présentes. La curiosité n’est pas, ou pas toujours, un défaut : elle est pour l’enfant un moteur de la découverte de son monde. La NASA a publié récemment une annonce spectaculaire bien que fort prudente : son rover aurait observé ce qui pourrait bien être une « signature de la vie », un isotope du carbone qui n’existe sur terre qu’en relation avec de la vie biologique. Ce n’est pour l’instant qu’une simple hypothèse, et de toute façon cette vie éventuelle n’est probablement pas un petit martien vert avec qui nous pourrions tenir une conversation, hélas.

Ce rover peut nous inspirer. Nous aussi sommes équipés de capteurs très performants pour rechercher la « signature de la vie » dans notre monde. Nous sommes équipés de nos cinq sens pour observer, nous avons aussi notre cœur, notre recherche de sens, notre spiritualité, notre prière (pour ceux qui pratiquent cet exercice). Avec une saine curiosité nous pouvons partir à la recherche d’une signature de la vie, comme ce rover de la NASA, sans savoir par avance ce que pourrait être cette signature, avec l’esprit ouvert, sans dogmatisme. Nous pouvons chercher, forer sous la surface, creuser dans notre expérience et dans l’expérience humaine, analyser ce que l’on trouve, guetter une signature de la vie, les traces de ce qui rend la vie vivante, plus belle et plus vraie, débordant notre simple survie.

Dans l’introduction à son livre, Jean exprime ainsi le résultat de ses forages à la recherche de la vie : « Au commencement était la Parole, la Parole était auprès de Dieu, la Parole était Dieu… en elle était la vie, et la vie était la lumière des humains » (Jean 1:4). Dans la suite de son évangile, Jean détaille comment en un homme rencontré, il a reconnu la signature de la vie.

par : pasteur Marc Pernot
(éditorial du bulletin de la paroisse)