La terre vue par la capsule Orion, à 370 mille kilomètres de la terre - Image Credit: NASA
Actualité - opinion

Un petit point bleu pâle !

Par : pasteur Marc Pernot

Aujourd’hui, sur tous les médias, nous voyons des photos prises par la NSA depuis la capsule Orion passant derrière la lune. En particulier cette photo où l’on aperçoit la terre une petite bille bleu pâle suspendue dans l’immensité sombre. C’est chez nous, c’est beau, accueillant. Et c’est tout petit.

 

La terre vue par la capsule Orion, à 370 mille kilomètres de la terre - Image Credit: NASA

La terre vue par la capsule Orion, à 370’000 kilomètres de la terre, au delà de la lune.

 

Cela me rappelle l’extraordinaire photo de ce petit point bleu pâle, mais alors tout tout petit point bleu pâle prise par la mission Voyager 1 depuis les confins du système solaire :

Regardez cette photo. Elle ressemble plutôt à une photo ratée, prise sans le vouloir ? Regardez dans la bande la plus claire sur la droite, un peu en dessous de la mi-hauteur, il y a un petit point bleu pâle, ce n’est pas une poussière sur l’objectif. C’est chez nous, c’est nous.

un minuscule point dans une image sombre avec quelques reflets - Crédit : NASA - Voyager 1

Photo de la terre prise  par la sonde de la Nasa Voyager 1, depuis les confins du système solaire, à 6 milliards de kilomètres de chez nous.

Les sondes Voyager 1 et 2 ont été envoyées en 1990 par la NASA en direction de l’univers profond, comme on jette une bouteille à la mer sans savoir si quelqu’un, un jour, la trouvera. Avant de quitter notre système solaire, la NASA a orienté la caméra de la sonde Voyager 1 vers la terre, comme un dernier regard jeté vers sa patrie d’origine que l’on quitte pour toujours. Cette photo nous est parvenue en 1994, elle est souvent appelée « pale blue dot« , en français « un point bleu pâle« . L’astronome Karl Sagan, qui est à l’origine de ce projet, a écrit un livre sous ce titre dans lequel il témoigne de son émotion en nous voyant ainsi, sous la forme de ce simple petit point bleu pâle perdu dans l’immensité de l’univers :

De ce point de vue lointain, la Terre ne pourrait pas sembler d »un intérêt particulier. Mais pour nous, c’est différent. Regardez à nouveau à ce point. […] Sur lui, il y a toute personne que vous aimez, toute personne que vous connaissez, toute personne dont vous avez entendu parler, tout humain qui a existé depuis la nuit des temps et qui a vécu sa vie. […] L’ensemble de notre joie et de notre souffrance, des milliers de religions pleines de confiance, d’idéologies et de doctrines économiques, l’ensemble de tous les chasseurs et cueilleurs, des héros et des trouillards, tous les créateurs et destructeurs de civilisations, tous les rois et les paysans, tous les jeunes couples amoureux, chaque mère et père, chaque enfant plein d’espoir, chaque inventeur, chaque explorateur, chaque enseignant, philosophe et éthicien, il y a aussi tous les politiciens corrompus, toutes les « superstars », tous les « guides suprêmes », tous les saints et les pécheurs dans l’histoire de notre espèce ont vécu ici – sur un grain de poussière en suspension dans un rayon de soleil.

Une vie complexe et si souvent extraordinairement belle existe sur ce petit point bleu pâle.

Je comprends mieux cette phrase de Jésus dans l’Évangile selon Jean :

Dieu a tant aimé ce monde,
qu’il a donné son fils unique,
afin que quiconque ait foi par lui ne meure pas,
mais qu’il ait la vie éternelle.
Dieu, en effet, n’a pas envoyé son fils dans le monde
pour qu’il juge le monde,
mais pour que le monde soit sauvé par lui.
Évangile selon
Jean 3:16-17

Et ce Psaume de louange à notre créateur :

Éternel, notre Seigneur !
Que ton nom est magnifique sur toute la terre !…

Quand je regarde tes cieux, ouvrage de tes mains,
La lune et les étoiles que tu as établies :

Qu’est-ce que l’humain, pour que tu te souviennes de lui ?
Et le fils de l’humain, pour que tu le visites ?

Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu,
Et tu l’as couronné de gloire et de splendeur…

Éternel, notre Seigneur !
Que ton nom est magnifique sur toute la terre !

Voyager 1 continue son voyage dans l’espace interstellaire, elle est à 23’790’155’110 kilomètres à l’instant où j’écris ce billet, selon le site de la Nasa dédié à cette sonde. Avec Voyager 2, ces sondes continuent à être en lien avec la Nasa et à envoyer des données scientifiques.

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3 Commentaires

  1. Pascale dit :

    Génial ! Merci pour ce partage, votre enthousiasme est tellement communicatif ! Elle est vraiment vertigineuse cette tension entre la Terre perdue dans l’immensité et pourtant unique en son genre, un peu comme chaque personne, infime partie de 8 milliards et pourtant unique et aimée personnellement par Dieu.
    Cela m’a fait penser à un bout de verset que je me permets de transformer un peu : « ôte tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est une planète sacrée. »

    1. Marc Pernot dit :

      Merci, Pascale.

  2. Marc Pernot dit :

    Aujourd’hui, la newsletter de Philosophie magazine (souvent intéressante, et offerte) parle aussi de cette photo « magnifique, de notre planète : blanc-bleu, diamant solitaire sur velours noir »

    Elle donne cette intéressante citation :

    Le 13 juillet 1969, huit jours avant l’alunissage d’Apollo 11, l’écrivain américain Kurt Vonnegut enrageait dans le New York Times : “La Terre est une si jolie perle bleue, rose et blanche sur les photos que la Nasa m’a envoyées. Elle a l’air si propre. On ne voit pas tous les Terriens affamés et furibards là-dessous – et la fumée et les égouts et les déchets et les armes sophistiquées.”

    Effectivement !

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