22 décembre 2023

des moutons dans le crépuscule sur la montagne - Photo de Jaka Škrlep sur https://unsplash.com/fr/photos/les-rayons-du-soleil-culminent-a-travers-les-nuages-au-dessus-du-troupeau-de-chevres-sur-la-colline-kfv21yEf-6Y
Texte Biblique

« Des bergers veillaient dans la nuit » (Luc 2:8)

des moutons dans le crépuscule sur la montagne - Photo de Jaka Škrlep sur https://unsplash.com/fr/photos/les-rayons-du-soleil-culminent-a-travers-les-nuages-au-dessus-du-troupeau-de-chevres-sur-la-colline-kfv21yEf-6Y

Cette évocation bucolique se trouve dans le récit de Luc juste après la naissance de Jésus. Ces quelques mots doivent donc avoir une utilité certaine pour nous aider à saisir le salut donné en Christ, ou les premiers éléments d’une vie solidement fondée.

« Veiller dans la nuit ». Viendra le jour, mais pour l’instant, veiller. Scruter au-delà du visible. Sur quoi veillent-ils ? Les bergers veillent sur les agneaux leur sont confiés. Ils veillent : on ne peut pas toujours agir, on ne sait pas toujours que faire, en attendant nous pouvons veiller sur ceux à qui l’on pense, prévenir du loup qui les guette dans l’ombre, voir la souffrance de l’agneau qui boîte, ou ce dont il a faim ou soif.

La compassion commence par veiller sur ceux qui nous sont confiés, déployer nos antennes.

« Veiller dans la nuit », c’est aussi veiller tout court, et nous construire ainsi, nous épurer. Veiller c’est alors être sensible à ce qui nous entoure. Comme ces bergers qui sont dans les champs : ils sentent faire partie de ce monde, avec la végétation, l’animal qui bruisse, les étoiles dans le ciel et un tout début de lueur à l’est, le vent sur leurs visages avec sa température et son odeur, le temps qu’il pourrait faire. Veiller et s’étonner de tant de beauté, et d’être là à le percevoir. Veiller, c’est aussi entrer en soi-même, la preuve : un ange apparait, leur veille est donc également priante. Cet ange leur dit « n’ayez pas peur » : ils prennent conscience qu’ils sont gardés personnellement par quelque chose ou quelqu’un qui serait comme le berger de ces bergers, et qui veille sur eux, les soigne et les préservera, au delà du visible. Que nous le « sentions » ou non par la prière, les paroles et la vie de Jésus nous permettront de le saisir. .

Veiller comme ces bergers : s’étonner de tant de beauté en ce monde dont nous sommes ; et sentir que nous sommes en sécurité au delà du visible. Dans ce duo, l’Évangile apparait. Nous pouvons alors commencer à nous sentir libre de tracer notre chemin en ce monde, oser discerner quelle pourrait être notre vocation de berger, et veiller un petit peu sur la ou les quelques personnes qui compteront pour nous. Avec l’aide de Dieu.

par : pasteur Marc Pernot

verset médité prêt à être imprimé

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Un commentaire

  1. Rosset Claire-Lise dit :

    Cher Marc,
    Merci infiniment de votre commentaire auquel je réponds ceci :

    La veille, voire les insomnies, sont une épreuve pour le corps comme pour le psychisme. On a fait des études qui montrent que plus la privation de sommeil est grande, plus les troubles attentionnels augmentent. Ceci explique les accidents graves à 3 h du matin, le conducteur zappant les feux rouges par manque d’attention.

    Il a été aussi fait mention de la corrélation entre le manque de sommeil et la régulation émotionnelle. Voir les études de Wiebe, S. T., Cassoff, J., & Gruber, R. (2012).
    On ne le sait que trop bien : quand le petit moteur tourne dans la tête, on se tourne et retourne dans son lit. Parce que le cerveau émotionnel ( les amygdales/ système limbique) prend le relais sur le cerveau rationnel (lobe frontal).

    Comment apaiser ces émotions négatives ? Il est évident que, si je m’endors après avoir vu un film d’horreurs ou me suis concentré-e sur les nouvelles assez barbares de notre monde actuel, je vais activer mes amygdales à 100 %. Il me faudra du temps pour réguler ces émotions anxiogènes qui m’empêcheront de dormir. Idem si je me suis disputée avec mon conjoint ou une autre personne sans régler le problème avant de m’endormir.

    Maintenant, on peut réfléchir à une autre manière de s’endormir pour éteindre le cerveau limbique : passer un moment avec Dieu, ce Berger de mon âme qui veille sur moi.
    Le psalmiste ne dit-il pas : Je bénis l’Eternel, mon conseiller; La nuit même mon coeur m’exhorte ? (Psaume 16 : 17)

    Après un sommeil fragmenté je me suis réveillée à 4 h du matin. En convalescence après un problème de santé aigu qui m’a épuisée, j’avais deux solutions : soit je me plongeais dans un livre de théologie, soit je restais à prier dans le noir – et dans mon lit- en attendant qu’un nouveau cycle de sommeil s’installe. Et je me suis rendormie en priant.

    Il est clair qu’en cas d’insomnies chroniques, il est bien de passer une nuit en labo de sommeil et de discuter du résultat avec un neurologue d’un traitement adapté selon le modèle dit bio-psycho-social.
    Bien à vous
    Claire-Lise Rosset

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