12 mai 2019
Pardonner ? Seigneur, augmente notre foi ! (Luc 17:3-10)
(Voir le texte biblique ci-dessous)
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prédication (message biblique donné au cours du culte)
à Genève le Dimanche 12 mai 2019,
par : Marc Pernot, pasteur à Genève
Dans ce passage de l’Évangile selon Luc, nous trouvons trois courts épisodes qui semblent n’avoir aucun rapport entre eux : le 1er sur le pardon, le 2e sur la foi, et le 3e est une parabole de Jésus dont on ne comprend pas bien l’intérêt. Y a t-il seulement un rapport entre tout cela ? Certainement. C’est une habitude qu’a Jésus de nous enseigner en préférant nous proposer 10 questions plutôt qu’une seule réponse qui serait simpliste.
À propos du pardon
Nous avons d’abord cet enseignement où Jésus nous parle du pardon. C’est un sujet parmi les plus délicats, je trouve. Un des sujets les plus dangereux, un des sujets où le moralisme a vite fait de labourer le cœur et l’âme des victimes.
Si nous lisions ce passage de l’Évangile comme un commandement disant « Il faut pardonner », ce serait particulièrement injuste et cruel pour toute victime profondément blessée, ce serait pour elle un coup de poignard supplémentaire. Alors que cette personne est déjà atteinte dans sa vie, son être, son cœur, son sommeil peut-être, ce serait ajouter la culpabilité de ne pas être une bonne chrétienne car n’arrivant pas à pardonner. Cela augmente la souffrance de la victime et risque même de lui faire la foi au moment où elle en a le plus besoin pour cheminer vers la paix sans attendre que le brigand qui l’a blessée pense même à s’excuser.
Ce terrible « il faut pardonner » présente un autre danger, bien réel : j’ai rencontré des dizaines de personnes, en particulier des femmes, qui subissent des agressions domestiques, des humiliations, des coups ou des viols par leur mari, ou de la maltraitance par un de ses parents pendant des dizaines d’années, et qui persistent à subir cela en se disant qu’il faut pardonner ! Que de souffrances injustes, et que de meurtres (deux par mois en Suisse dans ce cadre).
Nous aurions le droit de ne pas prendre comme un commandement absolu ce qui est dit dans l’Évangile, car la parole de Jésus est souvent provoquante. Commençons d’abord par regarder ce qui est réellement dit.
Premièrement, quand Jésus parle de pardonner à la personne cela signifie ne pas espérer qu’elle meure et souffre de douleurs atroces pour l’éternité, mais si possible qu’elle puisse changer et devenir meilleure. Cela ne veut pas dire une seconde qu’il faille la considérer comme une amie ou accepter l’injustice, Jésus dit ici le contraire avec son « reprends-le ».
Ensuite, pardonner ne veut pas forcément dire que nous serions personnellement chargé de travailler à ce que notre bourreau aille mieux. Peut-être, pas nécessairement.
Parmi les pardons souvent hors de nos forces il y a ceux qui concernent les auteurs de terribles traumatismes. Il y a aussi la difficulté à se pardonner à soi-même. Il y a enfin la petite faute infiniment répétée, ne serait-ce que le tube de dentifrice que le conjoint oublie systématiquement de refermer, s’excuse et recommence encore et encore, comme le dit Jésus ici. Ce n’est pas tant la faute en elle même qui est alors difficile à surmonter, c’est l’usure et l’énervement. Par définition, la colère nous mène par le bout du nez.
Comment faire puisque dans ces trois cas nous sommes à la peine pour nous en sortir et revivre ? C’est ce sur quoi nous pouvons réfléchir avec l’aide de ce passage de l’Évangile.
Remarquons maintenant qu’au verset 4, Jésus ne dit pas « Tu dois pardonner » ni « Pardonnes-lui » à l’impératif, Jésus dit « Tu lui pardonneras », au futur. La nuance est importante. Est-ce une tournure de phrase afin de nous suggérer une attitude sur un ton poli ? oui pour les cas simples. Non pour les cas où en l’état nous n’aurions pas les forces de pardonner. Dans ce cas, le « Tu lui pardonneras » est à entendre comme une promesse que donne Jésus : l’horizon d’un cheminement. C’est une espérance pour la victime tourmentée d’arriver un jour à tourner une page qu’il lui est impossible de soulever maintenant. C’est aussi une théologie : car si le pardon est parfois difficile pour nous, Dieu est pardon par nature. Nous pouvons compter sur son pardon et même sur son amour qui demeure et persiste quand bien-même nous ne reviendrions pas vers lui et n’aurions aucune envie de changer (Luc 15:5 ; Luc 23:34).
Ce que les apôtres répondent à Jésus montre qu’ils ont bien entendu cette promesse et donc cette espérance de l’aide de plus grand que l’humain pour arriver à nous apporter cette paix inaccessible. Ils disent :
« Seigneur, augmente notre foi ! »
Les disciples de Jésus ont raison, ils ont compris la solution, seul Dieu peut réaliser cette inaccessible espérance d’être libéré d’une rancœur tenace. D’ailleurs, c’est comme cela que je comprends cette demande de la prière de Jésus « Notre Père… pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés » : nous demandons à Dieu l’un comme l’autre : de nous pardonner comme de nous rendre capable de pardonner.
Quand précisément nous constatons que nous n’y arrivons pas, il semble logique et sage d’espérer avoir une foi plus active afin de que notre créateur puisse être la source d’un développement de nos forces. Très bien. Mais comment faire pour développer sa propre foi. N’est-ce pas seulement déplacer le problème ?
Les disciples ont alors une idée : ils demandent à Jésus de leur augmenter la foi.
La graine de moutarde et le sycomore
Les disciples croient avoir trouvé la solution. Ça semble une bonne idée, pourtant Jésus n’a pas l’air tellement d’accord, il leur répond de façon bizarre : « Si vous aviez de la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à cet arbre de se jeter dans la mer, il le ferait ! »
Qu’est-ce que veut dire Jésus avec cette histoire de graine, de moutarde et d’arbre jeté en mer ?
Cela sonne comme un reproche : si vous aviez ne serait-ce qu’une toute petite foi… c’est certainement le cas de ces apôtres et de nous-mêmes puisqu’espérer avoir la foi est déjà avoir la foi.
Nous sommes pourtant tout à fait incapables de faire obéir un arbre, et il ne nous serait pas venu à l’idée que cela puisse nous aider en quoi que ce soit pour vivre mieux d’en envoyer un se jeter dans le Lac.
Que veut dire alors Jésus avec cette histoire de foi grosse comme une graine de moutarde qui rend capable de ce mystérieux prodige ? En qu’est-ce que ça apporte comme réponse à la belle prière des disciples qui lui demandent d’augmenter leur foi afin d’être mieux équipés pour vivre bien ?
Cette réponse de Jésus donne effectivement la solution, ce n’est pas celle qu’ils attendaient :
- oui, la foi, même toute petite, peut donner une force incroyable,
- non, leur foi n’est pas trop petite, même le plus minuscule des petits débuts d’espérance d’avoir la foi permet de faire des miracles, la seule question est de savoir comment l’activer.
- et Jésus leur donne déjà un indice en comparant la foi à une graine.
Quand on a une graine d’arbre dans la main, comment faire pour qu’elle grandisse et fasse des petits ? Pas besoin de sortir de Saint-Gall pour ça, pas besoin non plus de demander à Jésus de faire un miracle comme les disciples qui lui demandent « Seigneur, augmente notre foi ». Avec son histoire de graine de moutarde, Jésus leur dit : c’est une bonne idée de vouloir développer votre foi, voilà comment faire : votre foi se développera toute seule si seulement vous le lui permettiez ! Si seulement vous ne restiez pas à attendre sans rien faire de votre foi.
Pourquoi est-ce que Jésus évoque une graine « de moutarde » pour évoquer notre foi ? Comment saurons nous si notre petite foi est « comme une graine de moutarde » ? C’est une petite graine d’un millimètre qui ressemble à mil autres petites graines, un grain de sable ou de sucre roux, sauf que quand on goûte la graine de moutarde elle pique la langue et le nez, de même que quand on goûte une cuillère de moutarde on ne la confond pas avec du miel. Goûter ce qui nous inspire, et retrouver notre foi à ce signe, la goûter vraiment et se rendre compte qu’elle est puissante, explosive, délicieusement dérangeante.
Le premier conseil que donne Jésus est de prendre une loupe s’il le faut et de retrouver sa petite graine de foi, la goûter pour commencer à se laisser surprendre et déranger, puis la planter et la laisser se développer, elle grandira comme un arbre, elle grandira alors toute seule, naturellement, nous dit ailleurs Jésus. (Marc 4:27)
Sans attendre de pouvoir la planter et de la voir grandir, notre petite foi actuelle permet déjà un stupéfiant miracle : débroussailler notre bonne terre, ne serait-ce que d’un petit sycomore qui l’encombre. En effet, le sycomore est un arbre très quelconque qui donne de mauvaises figues. Sans attendre d’avoir une foi immense, elle nous rend capable de commencer à débroussailler un peu notre existence de ce qui l’encombre de pas génial d’envoyer cela dans la mer qui est dans la Bible une figure du chaos. Et à cette place libérée pourra être semée la graine d’un meilleur futur.
Jésus précise ensuite cette méthode pour « augmenter notre foi » avec la curieuse petite parabole qui suit, où Dieu est le maître et dont nous sommes le serviteur tantôt :
Laboureur, berger et cuisinier
Trois beaux métiers que Jésus nous propose de faire en réponse à notre espérance de voir augmenter notre foi et notre capacité de résilience.
Jésus nous propose de commencer par aller labourer, au cas où des disciples n’auraient pas encore compris que notre petite foi actuelle est à considérer comme une semence à planter. Labourer invite à ce que notre graine de future foi ne reste ni dans notre poche, ni à la surface de notre existence, qu’il serait bon de creuser un petit peu cette surface de notre être pour l’enfouir dans ce que nous sommes.
Jésus nous propose ensuite d’être le berger des brebis de son maître. Normalement, dans la Bible, le berger c’est Dieu ou c’est le Christ. Jésus nous invite à nous en inspirer grâce à notre début de foi, en commençant à avoir un petit peu soin et compassion de ceux qui nous sont confiés, comme le ferait un berger. Qui nous est confié ? pas nécessairement celui qui nous a fait du mal, certainement pas la totalité de nos 7 milliards de collègue en humanité. À nous de discerner notre propre vocation avec notre petite foi et nos forces. Tel de nos prochains aura besoin d’un coup de main pour la santé de son corps, de son cœur, de son âme ou de sa foi… En se sentant berger par la foi, cela fera du bien et en plus cela grandira notre foi. Cette sagesse se retrouve dans bien des textes bibliques qui associent la bénédiction reçue et la vocation, l’une nourrissant l’autre, comme deux plantes qui croissent en symbiose.
Les disciples pensaient peut-être qu’après avoir bien travaillé ainsi, labourant un arpent et faisant paître trois brebis, ils pourraient se reposer ? Que nenni. La suite n’est pas reposante, elle est cependant infiniment supérieure à ce que les disciples espéraient. Ils demandaient à Jésus d’augmenter leur foi. Il nous promet qu’en rentrant de faire ce qu’il nous propose nous trouverons Dieu, sa présence réelle chez nous, en nous.
Avec la même surprise que celle du piquant de la moutarde prise en bouche : la présence de Dieu en nous n’est pas reposante, elle nous envoie immédiatement en cuisine pour un troisième métier à pratiquer alors. Dieu est là, au plus profond de nous-mêmes, dans notre cœur, et un peu aussi dans nos paroles et nos actes. L’urgence est alors de le nourrir. Dieu, ou l’Esprit de Dieu en nous, est le Seigneur de l’univers et pourtant sa présence en nous est au début comme celle d’un enfant ayant besoin qu’on le nourrisse. Pour grandir, tout le monde a besoin de bien manger, même Dieu en nous, dès lors qu’il n’est plus seulement une petite foi toute sèche comme une graine. Il est une vie.
Alors seulement, après avoir un petit peu nourri notre foi, nous pourrons nous reposer. Un moment, bien sûr. Car c’est d’une façon d’être que Jésus nous présente ici de façon imagée. C’est un métier de goûteur de graine de moutarde, de débroussailleur, de laboureur et de semeur, de berger et de cuisinier.
Nous aurons alors juste fait un peu ce que nous pouvions pour vivre la vie dans sa beauté, plus forte que tout. Amen.
pasteur Marc Pernot, église protestante de Genève
Textes de la Bible
Luc 17:3-10
Jésus dit : Prenez garde à vous-mêmes.
Si ton frère faute, reprends-le ; s’il change de mentalité, pardonne-lui. 4 Et s’il faute contre toi sept fois par jour, et que sept fois il revienne à toi, en disant : « Je change », tu lui pardonneras.
5 Les apôtres dirent au Seigneur : Donne-nous plus de foi. 6 Le Seigneur répondit : Si vous aviez de la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à ce sycomore : « Déracine-toi et plante-toi dans la mer », et il vous obéirait.
7 Qui de vous, s’il a un serviteur laboureur ou berger rentrant des champs, lui dira : « Viens tout de suite te mettre à table ! » 8 Ne lui dira-t-il pas au contraire : « Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, jusqu’à ce que j’aie mangé et bu ; après cela, toi aussi, tu pourras manger et boire. » 9 Saura-t-il gré à ce serviteur d’avoir fait ce qui lui était ordonné ? 10 De même, vous aussi, quand vous aurez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : « Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. »
Amen.
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- Ma foi suit son cheminement et j’ai envie aujourd’hui de me mettre à lire la Bible.
Bonjour,
Hier, j’ai passé mon après-midi dans une bibliothèque de faculté de médecine à étudier, demander à la bibliothécaire des articles, des livres sur des pathologies particulièrement féminines telles que La sensibilisation centrale ou sur Les troubles neurologiques fonctionnels dont l’aspect nosologique – et non plus psychiatrique, style hystérie de conversion à la Charcot – a été démontré très récemment en imagerie médicale par des neurologues comme Philippe Garraux, Selma Aybek, et autres.
J’ai alors pensé à toutes ces victimes de psychotraumatismes divers qui souffrent, non seulement de séquelles spirituelles, psychiques, mais aussi dans leur corps de ce qu’elles ont subi comme maltraitances physiques, émotionnelles, psychologiques, sexuelles, spirituelles et autre dans leur vie.
Pardonner l’impardonnable ?
Cette prédication Pardonner ? Seigneur, augmente notre foi ! donne des pistes à creuser pour ne pas s’enliser dans un rôle de victime à vie, mais de s’ouvrir à un avenir possible.
Le troisième jour, il nous relèvera
et nous nous tiendrons devant lui.(Osée 6 : 2)
Le troisième jour … après le tombeau et la mort psychique, la résurrection.
Un Pâques est donc toujours possible dans nos vies.
«Oublions toute notre négativité, toute notre lourdeur, toute notre fatigue, toute notre usure, toutes nos limites, toutes les limites des autres.
Qu’importe tout cela puisque Dieu est en nous ». (Maurice Zundel)
Comment on fait pour pardonner des gens qui m ont rejeté parce que sa je le vis comme si j etait une boucle intemporelle partout ou je vais je me fait rejetter par les autre du coup inconsciemment je rejetter les autre ( d ou peut etre parfois je rejette dieu , sa expliquerai mon comportement )
Cordialement,
Bonjour
C’est normal d’avoir été blessé par la méchanceté subie, par l’abandon, le rejet.
Comme n’importe quelle blessure, cela prend un certain temps pour cicatriser. Une éraflure passe vie. L’arrachement d’un membre prend plus de temps à cicatriser et il reste une infirmité permanente. Entre les deux, il y a la blessure qui, elle se referme sans laisser aucune gêne si ce n’est une petite cicatrice. Pour notre moral, nos pensées, notre cœur, il en est de même. La blessure doit être soignée en en parlant avec une personne de confiance, par exemple un psychiatre (payé pour ça) ou une amie (si vous avez la chance d’en avoir). En parallèle, c’est bon aussi d’en parler à Dieu dans la prière. Ensuite, une fois que l’on a bien pris le temps de se raconter, de faire le point, il est bon de laisser le temps, et notre être, et Dieu, agir pour cicatriser. Et faire des projets, regarder vers l’avant. C’est normal que cela prenne le temps qu’il faut, tout à fait normal.
Une personne de valeur acceptera que vous soyez comme vous êtes. Sans vous demander de changer.
Dieu vous bénit et vous accompagne, et, lui, ne vous abandonnera pas.
Bonjour, je vous poste ce commentaire car je suis attristé. J’ai l’impression que j’ai « perdu » la foi. Cela à commencer par un combat spirituel, puis des doutes sont apparus… Et au final j’ai même développer des doutes sur ma foi. Je ne me sens pas « vrai » envers le Seigneur à cause de ces questions que je me pose. Alors je me pose la question si j’ai vraiment la foi? Si elle ne s’est pas éteinte par malheur ?Je ne veux pas que ma foi s’éteigne . J’ai besoin de Jésus dans ma vie, j’ai grandis en l’ayant dans ma vie. J’ai grandis en apprenant à l’aimer, à un moment je m’en étais séparé et je lui ai alors promis que plus jamais je ferais cette erreur et voilà que maintenant j’ai l’impression d’avoir fauté… Oh comme c’est désagréable, ne pas avoir Jésus c’est perdre une partie de moi-même. Il fait intégralement partie de mon histoire, de ma vie. Je préfère mourir que de ressentir son absence dans ma vie. Cela m’effraie… Le Seigneur me pardonnera t-il mon incrédulité? J’essaie de m’accrocher à sa parole, en lui faisant confiance malgré mes doutes et mes questions présente… Je prie qu’Il augmente ma foi depuis un moment déjà, pensez-vous qu’il s’agit d’une réponse à ma prière en me faisant traverser un désert?
au contraire !!! Bravo de vous poser des questions. Et même de râler, de discuter avec Dieu. C’est une preuve de confiance en lui, dans son amour, dans sa tendresse pour vous.
C’est cela, une relation vraie : on se dit les choses. Ce n’est pas être réduit à l’état de paillasson.
C’est un dialogue, une sincérité, une recherche de comprendre. C’est comem cela que l’autre peut répondre.
Dieu pardonnera-t-il votre incrédulité ? Mais Jésus est particulièrement venu pour les pécheurs. sa parabole de la Brebis perdue (Luc 15) dit que le berger qu’est Dieu laisse tout pour aller chercher la brebis perdue.
Faites lui seulement confiance. Vous pouvez être libre devant Lui.
Il vous bénit et vous accompagne
Dans l’enseignement du pardon, il faut distinguer celui envers les gens de ce monde, c’est-à-dire les paiens et ceux faisant partie du corps de Christ que doit être l’Eglise. C’est pourquoi dans Luc 17/4 et Matthieu 18/15-17 , Jésus parle de l’offense d’un frère c’est à dire d’un membre du corps de Christ et non d’un païen. Blesser un membre du corps de Christ , c’est ne pas reconnaître que nous appartenons à un même corps , c’est s’exclure soi-même de ce corps et si nous aimons ce corps qui est Christ, nous devons nous en repentir. Qui peux être satisfait de blesser son corps ? Ce corps auquel nous devons avoir conscience d’appartenir.
La Parole de Dieu nous enseigne que nous devons pardonner comme Dieu nous a pardonné. Quelle sorte de chrétien peut croire que Dieu nous pardonne sans que nous nous repentions !
Par ailleurs on peut citer Esaie qui lui-même a écrit : si on pardonne au méchant comment apprendra -t-il à devenir juste.
Que Dieu pardonne même ceux qui ne se repentent pas, c’est ce que nous voyons clairement :
C’est ainsi que l’amour et donc le pardon de Dieu nous permettent de nous repentir. Ce n’est pas l’inverse, comme si Dieu ne pardonnait que sous condition (ce ne serait plus alors une grâce, l’amour ne se méritant pas).
C’est notre possibilité d’évolution qui est rendue difficile sans repentance, car même Dieu ne peut pas nous faire aimer de force, ne peut pas nous faire espérer de force, ni nous forcer à porter des fruits. Effectivement c’est quand on sent que Dieu nous a pardonné que cela nous donne envie de pardonner un petit peu à notre tour.
Dieu vous bénisse et vous accompagne ainsi
Bonjour je me permets de réagir à votre post. Sans rentrer dans les détails, je lis bien un aoriste à l’impératif pour le premier pardonner du verset 3, dans le Nestle Alland 28 j’ai un « ἄφες αὐτῷ », certainement si la condition préalable est remplie, celle de la repentance mais j’ai bien un impératif. Je ne comprends pas du coup
Effectivement, vous avez raison. C’est au verset suivant que Jésus passe au futur « tu lui pardonneras ».
Au verset 3 il y a bien un impératif « pardonne lui ». Peut-être que Jésus part du moralisme de la Loi au verset 3, pour passer ensuite sa position avec une attitude plus pastorale, ce qui lui ressemble plus qu’une position légaliste ?