Que répondre à une personne qui pense que Dieu a cessé de l’écouter ?
Question posée :
Bonjour
Il y a quelques semaines une croyante me demande si Dieu avait cessé de l’écouter. Cela fait 4 ans qu’elle se bat pour obtenir la garde de son enfant.
Voici ma réponse, autant qu’elle se peut être réconfortante (Ancien étudiant en psychologie, et anthropologie de la parenté, je fais du coaching en communication depuis 4 ans). Je me demande si mon conseil était le bon.
« Il ne faut pas forcément demander les choses pour qu’elles arrivent dans l’immédiat. Chaque chose arrive quand nous sommes prêts à l’accueillir, prêt à surmonter réellement une épreuve. Peu- être qu’une fois ado ou à l’âge de prendre ses propres décisions, votre enfant reviendra vers vous. Ce sera difficile car il vous en voudra peut-être. Soyez forte, priez et gardez le moral.
Vous êtes sa mère et les enfants malgré les difficultés continuent à aimer leur parents.
Ne doutez pas de vous, ne doutez pas de la conviction de vos prières. »
Merci pour vos conseils
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Bravo d’être une oreille bienveillante pour des personnes.
Dans votre réponse, j’ai une petite réserve sur le « Chaque chose arrive quand nous sommes prêts à l’accueillir ». En même temps, c’est parfaitement vrai. Mais dans un autre sens cela pourrait être entendu comme culpabilisant par la personne qui souffre et désespère : la rendant en quelque sorte responsable de ne pas avoir pu ou de ne pas avoir su saisir la bénédiction de Dieu et l’exaucement de sa prière. Si cette personne comprenait votre réponse comme cela, ce serait très dur et cruel.
D’abord, à mon avis, Dieu ne peut pas faire tout et n’importe quoi. Il fait ce qu’il peut et il sait ce qu’il fait. Surtout dans un domaine qui consiste à guider des êtres humains, Dieu essaye de les guider, leur donner des bonnes idées, mais il n’est pas tellement doué pour la manipulation, manifestement. Il n’a pas de télécommande pour changer la décision d’un juge, surtout si celui-ci n’est pas croyant, si lui-même ne prie pas, et que l’avocat de la partie adverse a trouvé des arguments surprise en béton…
Je ne pense pas qu’il faille passer commande à Dieu comme on le fait au Père Noël, qui récompenserait ceux qui sont sages en leur donnant le cadeau de leur choix.
Il me semble qu’il vaut mieux confier son soucis, ses projets, ses espérances et ses hontes à Dieu, en confiance. De lui remettre tout cela, et de lui demander de nous éclairer nous, sur ce que nous pouvons faire, avec lui, en équipe, chacun faisant au mieux. Lui demander de nous aider à affronter au mieux ce qui nous arrive quelle qu’en soit la part de bon et de mauvais.
Mais dans votre réponse : oui pour le « priez et gardez le moral », oui pour le « soyez en forme, vous, déjà ». Comme cela vous serez dans les meilleures conditions possibles pour accueillir votre enfant. Pour cela que la paix grandisse en vous, sans haine pour quiconque. La haine nous fait tant de mal. L’enfant sera ainsi bien accueilli. Sans un mot contre son père ni contre les juges, ni personne d’autre, avec du pacifié et du positif, du joyeux et aimant. Et une espérance tranquille.
Que Dieu vous bénisse dans votre service pour aider les personnes.
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