Pratiques occultes, alchimie, astrologie, magie, énergétique… comment se positionner ?

Par : pasteur Marc Pernot

Question posée :

Bonjour Pasteur, je suis là même personne qui commente souvent sous vos vidéos que j’adore.
Je me questionne sur la magie, l’astrologie, et autres mouvement occulte, très présent de nos jours. Connaissant bien ses milieux, il y a de tout, entre farfelus, personne avide de pouvoir, ou simple chercheur, souvent même croyant (à leurs manière). Loin du clichés de la méchante sorcière ou du sorcier sataniste en tout cas.

Étant de tradition catholique ma recherche m’a amener à constater énormément d’assimilation de pratique et de culte magico-religieux dans le rituel de l’église romaine – ce qui ne me choque pas, car de tout temps les religions on fonctionner par syncrétisme- le judaïsme à fait de même, les anges étant d’ancienne divinité, YHWH étant à une époque assimilé à Baal et la liste est encore longue. L’église ne reconnaît qu’à moitié ce point, bien souvent elle en appele à la tradition, comme si ça empêchait que cette dernière soit… de sources païenne.

Je me pose donc la question sur ses pratiques occultes, alchimie, astrologie, magie, energetique.. comment ce positionner ? L’église condamnait aussi à une autre époque les sciences « dure », les voyants du même œil que la magie – après tout les atomes sont invisible, donc occulte, de la logique ecclésiastique ça voulait dire que Dieu ne voulait pas que nous les connaissions.

De mon point de vue, cette interdit (surtout dans l’ancien testament) est un « reste » des traditions juives, qui ce sont opposés à ses pratiques non par décret divin, mais pour garder leurs ouailles des cultes Zoroastrien qui pratiquais, comme par hasard, toutes ses choses.
On pourrait simplifier et dire que ses personnes qui utilisent ses « forces » si elle existe, font appele à des démons, ou ne font pas confiance « à Dieu qui pourvois tout », pour autant je pense que c’est un homme de paille, et malheureusement un préjugés face à des pratiques et des cultures plus complexe. On pourrait dire de même à une personne qui prend des médicaments, pourquoi ne fait elle pas confiance à Dieu ? Vous voyez sûrement où je veux en venir.

Vous pasteur qu’elle est votre analyse ?

Merci d’avance,

Bien cordialement,

Réponse d’un pasteur :

Cher Monsieur

Grand merci pour vos encouragements pour les vidéos youtube, c’est très sympa.

Comment décider si telle ou telle pratique plus ou moins religieuse est bonne, ou plus ou moins bonne ou mauvaise ?

Dans le domaine de la religion, il me semble que nous pouvons être pragmatiques. La bonne pratique religieuse pour une personne c’est la pratique religieuse qui la rend meilleure, développe dans son être, son cheminement de vie, la qualité des relations avec les autres, ce qu’il apporte au monde qui l’entoure…

En effet, Jésus met bien la religion à sa place quand il dit « le Sabbat est fait pour l’humain, et non l’humain pour le Sabbat ». Par conséquent, même le Sabbat est un simple moyen ayant pour sens de développer la personne qui le pratique.
Donc si une pratique alternative aide telle ou telle personne à évoluer d’une belle façon, c’est que cette pratique est bien pour elle, ce qui ne veut pas dire que cette pratique serait géniale d’une façon absolue.

Ensuite, une religion associe typiquement

1. des pratiques comme l’étude de textes, la prière, le culte
2. une certaine vision de l’idéal avec un dieu, des héros… et une certaine vision de notre monde et de l’humain

Selon le type de pratique, le rythme, la personne est plus ou moins créée par la vision qu’elle a de l’idéal et de ce monde. La question qui me semble se poser, à chaque personne, c’est de savoir si 1) les pratiques que cette personne a choisies sont efficaces, la font avancer, et 2) si la vision de l’idéal et de ce monde sont assez belles et bonnes pour que cette avancée aille dans un bon sens : l’aide à s’épanouir dans son être, ses relations, son espérance, sa liberté… le fasse aimer la vie en ce monde et ses habitants…

Ce qui me semble génial avec la religion chrétienne, c’est que la vision d’un Dieu unique qui est créateur, qui aime chaque créature, qui aime même ses ennemis et chercher à leur faire du bien, qui cherche à donner envie aux humains de se soucier les uns des autres et de s’entraider… : je trouve que c’est inspirant, et que tourner sa pratique religieuse en direction d’une telle figure ouvre sur une chance de vraiment avancer en terme de qualité d’être et de vie. Je pense que c’est une grande chance pour une personne et pour son entourage. En tout cas cela a plus de chance de faire avancer dans le bon sens que si l’on se tourne vers quelque divinité ou idéal terrible, vengeur, violent, justicier impitoyable, ou un dieu à qui il peut arriver de faire souffrir… par exemple

Je pense que l’on peut relire ainsi le regard que la Bible porte sur des pratiques magiques, la nécromancie, etc, c’est que cela ne va pas toujours dans un sens génial pour le développement de la personne. En même temps, la Bible en parle rarement, et Jésus jamais, on est loin d’un rejet massif. Jésus propose sa foi dans un Dieu qui aime, c’est son truc, mais il n’était absolument pas du genre d’enfermer les gens dans son système. On voit que quand il a donné un coup de main à une personne qui le lui a demandé, il lui dit ensuite souvent « va en paix », retourne dans ta vie comme tu l’entends.

Et, montre-t-il, de toute façon, Dieu pardonne, comprend, et il ne fait jamais la tête.

Donc sentez vous vraiment libre de pratiquer ce qui vous convient.

Cela dit, moi-même, je préfère largement me concentrer sur le cœur de la foi chrétienne, en me tournant avec confiance vers Dieu tel que Jésus nous le fait découvrir. C’est donc ce que je choisis pour moi-même et que je partage autour de moi.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot