adolescent vu de dos, marchant dans la rue en se grattant la tête - Photo de Jesús Rodríguez sur https://unsplash.com/fr/photos/NcWNzEAD7Fs
Bible

J’ai 17 ans, j’essaye de lire la Bible, je n’y comprends rien. Ça ne va pas du tout dans mon cœur en ce moment.

Par : pasteur Marc Pernot

adolescent vu de dos, marchant dans la rue en se grattant la tête - Photo de Jesús Rodríguez sur https://unsplash.com/fr/photos/NcWNzEAD7Fs

Question posée :

Bonjour
J’ai 17 ans et je me suis baptisé en septembre dernier. J’essaye de lire la bible mais je n’arrive pas a comprendre je ne sais pas pourquoi quand je lis, mon cerveau c’est comme si il ne veux pas comprendre mais pourtant je veux comprendre moi ça me dérange vraiment parce que j’aimerais tellement apprendre a connaitre la bible et lire la parole de Dieu en plus quand je lus Romain je ne rien compris mais pourtant je demande a Dieu peut êtres que je n’étais pas prêt. En faite je suis tellement dégoûter quand je lis je ne comprends rien et du coup je m’arrête puisque ça ma soule je ne rien compris et du coup je me suis dit sa ne sert a rien de lire si ce pour ne pas comprendre ,quand je vois les jeunes comme moi en faite dans ma tête je me dit que beh que ce ne pas juste pourquoi eux ils comprennent et moi non.

Et aussi je une autre question en fait je l’impression que je ne pas de cœur ou de sentiment parce que quand l’ont me dit le mot je t’aime beh moi sa me fais rien je réagit pas et ce comme si ont me blessais et sa me fais bizarre en faite d’entendre ce mot et même moi aussi je n’arriver pas a dire je t’aime a mes amis ou mes proches en faite je l’impression de ne pas êtres sincère ce comme si le mot je t’aime sa me fessais du mal et même a Dieu je peur de lui que je l’aime mais j’aime Dieu mais des fois je me dit y a un truc qui bloque dans mon cœur.

Et parfois je dit a Dieu pourquoi il ma créer ou pourquoi je suis nées et comment il peux m’aimes sachant que je ne le mériter même pas, et parfois quand sa ne va pas je reprocher a Dieu de m’avoir crées ou pourquoi je ne suis pas mort je déteste ma vie, vous savez des fois je me dit que les pasteurs ils sont une belles vies genre ils sont pas des problèmes tout va bien que ce normal ce Dieu qui les as choisir et du coup ils doivent avoir une belle vies alors que il y a d’autre personne qui va mal. Et vous avez je déteste mon église je ne me sens pas a ma place quand j’y vais je ne chanter même pas je reste comme un i tellement je ne me sens pas a ma place en plus normalement après les baptême les gens ils doivent êtres accompagne et suivent un peux mais moi je ne aucun de deux ils s’en fiche de moi de fois je viens a église sa ne va pas du tout dans mon cœur sa m’arriver d’avoir des idées de suicider mais ce la vie je me suis ont passer tous par des étapes en plus la relation ados et parent ce toujours complique

Merci beaucoup et au revoir j’espère que je ne vous embêtes pas avec tous ce questions un peux bizarres au revoir que Dieu vous bénisse

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

J’ai trouvé votre mail extrêmement touchant. Vous êtes une bonne personne, intelligente, sensible et sincère. Vous cherchez Dieu et essayez d’avancer.

C’est vrai que la Bible est difficile à comprendre, si l’on veut vraiment chercher à la comprendre, au lieu de répéter ce que l’on a toujours entendu dire dessus. C’est normal que ce soit un peu difficile à comprendre car c’est un texte vieux de 2000 à 3000 ans, écrit dans une autre culture. Cela demande un petit peu d’entraînement pour s’habituer. Mais ça vaut vraiment le coup car ces textes sont géniaux.

J’ai mis quelques conseils sur le site, en particulier de commencer par les évangiles car l’Ancien Testament et les lettres de Paul son plus difficiles. Vous pouvez peut-être voir les « simples versets médités » que je mets régulièrement, cela donne des exemples. Puisque vous posez cette très bonne question « Je me demande comment je devrais lire la bible ? Est ce que je dois le lire littéralement ? » j’ai mis ici un article pour donner une proposition de méthode. Ce n’est qu’une proposition, elle montre en tout cas que, non, il n’est pas question de prendre la Bible à la lettre. Ce n’est pas un code de lois, c’est un livre fait pour qu’on se pose des questions. Soi-même. Et que l’on cherche au fond de soi-même, de sa conscience, ce que cela nous inspire. On peut le faire car nous sommes dans la confiance en Dieu.

Ne vous laissez pas impressionner par des jeunes qui disent comprendre. Peut-être, mais pas certain. Beaucoup répètent seulement une leçon qu’ils ont apprise sans chercher par eux-même, sans s’impliquer personnellement dans la lecture. De toute façon, ça ne sert à rien de se comparer. L’essentiel est d’avancer, c’est à dire que l’on peut se comparer à soi-même il y a un an et se demander : ais-je progressé ? Avancé ? Approfondi quelque chose ? Suis-je un peu meilleur par rapport à ce que j’espère ? Le faire sans se culpabiliser (c’est normal de connaître des hauts et des bas). Mais pour se recentrer sur ce qui nous aide à avancer, à notre rythme.

Bravo pour votre sincérité. C’est une immense qualité. Voter attachement à ce qui est vrai, authentique. C’est ce qui vous donne scrupule de dire et d’entendre je t’aime, me semble-t-il.
Plutôt que j’aime / j’aime pas, peut-être qu’il faudrait vous demander à vous-même : sur une échelle de zéro à dix, à quel degré est que j’aime telle ou telle personne. C’est même plus complexe que cela : on n’aime jamais tout dans une personne, la question est donc de se dire : sur une échelle de zéro à dix à quel degré est-ce que j’aime ceci ou cela dans cette personne.

Pourquoi est-ce que Dieu vous aime alors que vous n’êtes pas parfait ? Mais il n’y a rien de plus normal. Un couple de pigeons aime ses bébés pigeons. Non pas à cause de leurs qualités mais parce qu’ils sont comme cela : aimant leurs petits. Pour les humains, c’est parfois plus compliqué, car nous sommes des êtres riches de bien des dimensions. Mais dans ce domaine là, Dieu est simple comme une colombe.

Il est tout à fait usuel et naturel de ressentir des difficultés à l’adolescence. Ce n’est pas la cas de tout le monde mais d’une part importante des adolescents. Et c’est compréhensible. On change qu’on le veuille ou non et c’est forcément inconfortable, déstabilisant. L’entourage et en particulier les parents ont du mal à eux-même évoluer dans le regard qu’ils ont pour leur enfant, dans leur perception il est encore le petit poussin qu’ils ont vu naître et pourtant il est maintenant un adulte par bien des côtés et encore un enfant par d’autres, ayant besoin de tendresse et de soutien. Ils ont du mal à s’adapter. Ce que je vous conseille est de regarder ces troubles et cette baisse de moral comme normaux et temporaires. Ce sont comme ces douleurs articulaires que nous ressentons lors de la croissance, c’est pénible mais cela n’a rien d’inquiétant.

Je comprends ce que vous dites au sujet de l’église, il est parfois l’usage d’y avoir l’air heureux en rayonnant de foi, de louange et de bonheur d’être avec le Seigneur. C’est bien d’avoir de la joie, mais il serait fraternel que cette joie soit discrète pour ne pas faire du mal aux personnes qui sont en même temps dans la peine. Et parce que cette sorte de joie obligatoire n’est pas en faveur de la sincérité de la personne. Or c’est précisément l’essentielle qualité de la foi que d’être sincère, authentique. Vous avez mil fois raison de ne pas faire semblant d’avoir envie de chanter joyeusement quand vous ressentez de la tristesse ou de l’angoisse. Et puis, personnellement quand je ressens de la véritable joie, cela me rend timide, cela ne me fait pas sauter en l’air en chantant Youpi. Mais bon, chacun sa façon de réagir.

Je vous souhaite une excellente année. Avec plein de bonnes surprises.
Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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