
Concernant les cigarettes : c’est sûr que ce n’est pas recommandé mais pour essayer ou de temps en temps est-ce un péché ?
Question posée :
Bonjour
J’aimerais connaître votre avis concernant les cigarettes
C’est sûr que ce n’est pas recommandé mais pour essayer ou de temps en temps est-ce que c’est péché selon vous ?
Selon un pasteur ce n’est pas un péché dans la limite du raisonnable (peut-être 1 fois par semaine si j’ai bien compris selon lui ) selon un autre c’est un péché
J’ai tenue en compte les arguments de celui qui penser que c’est un péché j’ai fait des recherches et apparemment c’est assez contradictoire de partout pour moi en tout cas . D’un côté ce n’est pas vraiment un danger pour la santé 1 fois par semaine ou autre ex 1 fois tout les 2 mois d’un autre apparemment même les fumeurs occasionnels c’est très bof pour la santé
Ici ça n’encourage pas bien sûr mais ça n’a pas l’air la mort non plus https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/une-cigarette-de-temps-en-temps
Ici en revanche. Dans le même site c’est plutôt stricte ou radical https://www.tabac-info-service.fr/questions-reponses/04_questions-mises-en-ligne/a-combien-de-cigarette-par-semaine-notre-sante-est-elle-influencee
J’ai fait d’autres sites et comme beaucoup de choses l’un dit c’est oui l’autre non j’ai fini par en avoir eu marre et j’ai fait une pause. En revanche la cigarette électronique et beaucoup moins dangereuse pour la santé mais apparemment ce n’est pas tout rose non plus
J’ai réfléchi et j’en suis arrivée à beaucoup trop de choses ne sont pas bonnes ou recommandé et pourtant on en mange et je vais plutôt bien si je m’interdit la cigarette même une fois par mois je m’interdit peut-être aussi les bonbons piquant les boissons gazeuses ( que je consomme rarement maintenant) le gluten ou faire un feu de bois et griller des marshmallow peut-être je ne sais pas
C’est pourquoi j’aimerais votre avis merci 🙂
Réponse d’un pasteur :
Bonjour
Votre démarche me semble impeccable, de rechercher à vous documenter scientifiquement sur les effets du tabac.
Ensuite, il n’y a pas de règle absolue, cela dépend des personnes.
- Par exemple pour moi-même, je fumais une dizaine de cigarillos par un et un cigare très exceptionnellement. Sans aucune dépendance. Cela ne me semble effectivement juste : avec des conséquences infimes sur la santé, de bons moments après un bon repas avec des amis c’est aussi du partage, pas d’esclavage.
- Mais pour telle autre personne, même cette pratique très limitée peut avoir des conséquences néfaste. Par exemple un ancien fumeur peut rechuter dans sa dépendance en commençant à refumer même un tout petit peu. Peut-être que cette pratique, même limitée, peut faire qu’une personne de l’entourage soit influencée en mal : un jeune qui se mettrait à fumer et n’aurait pas ce même contrôle sur soi-même, ou un ami ancien fumeur. Ce serait alors un problème.
C’est tout cela qui est à examiner pour se décider ensuite. Dieu nous ouvrant l’intelligence.
En tout cas, la question n’est pas que fumer fâcherait Dieu contre nous. La question est de savoir si cela est dans notre situation : bien, ou moyennement bien, ou plutôt pas bien, ou mauvais, ou très mauvais. Dans tous les cas nous pouvons avoir confiance en Dieu pour qu’il nous aide. Et pour cela, il est plus favorable d’être dans une démarche de discernement consciente de se poser la question, comme vous le faites. Et de penser à Dieu.
Une mauvaise alimentation, une mauvaise hygiène de vie, de mauvaises pratiques… augmentent les risques de problèmes. Par exemple, fumer multiplie le risque de cancer du poumon par 10 à 15 ! C’est énorme. Et pourtant, un de mes arrières grands-pères a fumé trois paquets de cigarettes par jour pendant 80 ans et est mort presque centenaire de tout autre chose. Et il y a des non-fumeurs qui pendant ce temps là sont frappés de cancer du poumon, bien sûr. Mais en ce qui nous concerne, notre corps et notre environnement étant ce qu’ils sont, multiplier les risques de cancer par 10 ou 15 est énorme, et cela semble assez stupide de prendre ce risque. Il serait plus intelligent de trouver d’autres façons de prendre un peu de plaisir. Là encore, cela demande de la bienveillance et de la sagesse. Bienveillance pour voir l’importance d’avoir des occasion de nous réjouir, de nous détendre, de goûter de la joie par notre corps. De la sagesse et de la force en essayant de choisir et de tenir le meilleur chemin possible plutôt que ne nous laisser emporter par n’importe quelle impulsion.
Ensuite, espérons pour nous et pour chacun une belle santé, de belles conditions de vie, et que tout cela soit enraciné dans cet ressource essentielle qu’est le Dieu de l’univers.
Il vous bénit et vous accompagne
.
par : pasteur Marc Pernot
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Merci pour votre commentaire.
Concernant la prière du Notré Père céleste enseignée par Jésus dans les Evangiles, je trouve pour ma part qu’elle a justement un effet psychologique positif important, y compris répétée en boucle en se concentrant.
D’autres suggestions de pistes pour remplacer les addictions par d’autres habitudes choisies et positives : si on en a la possibilité, sport modéré mais régulier, notamment la marche, dans des parcs, en nature…, gym légère-étirements-musculation légère-yoga-qigong-taïchi…
Par exemple pour éprouver des sensations intenses par rapport à des besoins physiologiques quotidiens : faire une randonnée assez longue à jeun (ce n’est même pas une suggestion, attention au risque d’hypoglycémie, il faut se connaître un peu, mais je l’ai déjà fait, un jour où je n’avais pas faim), quand on s’arrête pour faire une pause dégustation, quel régal ! Les actions du quotidien très simples et devenues banales comme boire, manger un fruit, un biscuit, un repas, deviennent des délices. Je pense que l’effet est potentiellement beaucoup plus fort que celui d’une cigarette.
Les addictions sont des sortes d’habitude négatives, et dans le cas du tabac et des produits additifs, ces habitudes sont encore renforcées par un dérèglement du système de décision. Il se peut également que le cycle de récompense ne soit qu’une petite partie de l’ensemble des processus en jeu, qui font aussi intervenir d’autres neurotransmetteurs ou d’autres zones du cerveau. C’est peut-être là, dans cette plus grande complexité, que se situe des éléments ou des portes de libération potentielle de l’addiction. Je pense qu’il faut faire attention à ne pas trop mécaniser la personne humaine : je ne pense pas que ce soit si universel que cela, car cela concerne aussi la conscience de chacun, or quoi de plus subjectif, personnel, non-universel, non scientifique presque, que la conscience individuelle. Pour une part hors de la science il me semble. Certaines personnes ne tombent pas ou peu dans l’addiction, ou en sortent rapidement. Je pense que c’est beaucoup plus riche et complexe qu’un mécanisme cérébral : des éléments d’adaptation à l’environnement social entrent en jeu (si beaucoup de monde fume dans son entourage ou non…), des éléments d’image de soi, peut-être de fuite, de recherche d’une réduction du stress social, économique, éducatif, professionnel, familial…
Ce ne sont pas des arguments destinés à faire peur, mais des arguments rationnels, factuels pour le passé concernant les probabilités plus importantes de maladie grave, très souvent cause directe de décès, pour soi ou pour d’autres personnes, en moyenne statistiquement, si les cellules des poumons ont fait la ou les mauvaise(s) mutation(s)… Dans le futur, si nous avons la chance de le connaître, il est possible mais pas certain, que les soins s’améliorent, que davantage de rémissions complétement réussies et sans rechute(s) ensuite soient possibles, mais de toute façon, il reste le fait que cela abime les neurones, les poumons, les globules rouges, que les déchets ou les éléments de production agricole et industrielle de l’industrie du tabac abiment la planète…
Mais oui je crois à la liberté, à la possibilité de rémission de ce type de maladie, à la possibilité de sortir des addictions, au moins dans le cas général et dans la plupart des cas. Par le système de valeurs, par d’autres activités sublimant l’ancienne addiction, par la reconstruction, la résilience, l’écoute de soi en profondeur, de ce qui est important pour nous, par la patience, le contact (positif si possible) avec la nature…
Dieu vous bénit et vous accompagne,
Bonjour,
Merci de votre remarque.
J’entends bien que comprendre le circuit de la récompense n’empêche pas notre libre arbitre. Le cycle de la récompense est un outil pour comprendre au niveau neurobiologique qu’on n’est pas à l’abri de sombrer dans des addictions de toutes sortes. Nous sommes vulnérables, il ne faut pas se croire plus forts que ce que nous sommes.
Longtemps, on a soigné les addictions par la peur, la culpabilité, le jugement, les soins psychiatriques contraignants (comme l’antabuse pour les personnes alcooliques) qui, par ignorance, n’ont pas et pu intégrer la notion du circuit de la récompense. Cette découverte a révolutionné le domaine de l’addictologie.
A chacun de faire des choix de vie pour lui-même, afin d’être sujet et acteur de sa propre vie. Nos actes ont des conséquences soit positives, soit négatives pour soi-même comme pour autrui (attention à la fumée passive !). A nous de se poser les bonnes questions.
La prière du Notre Père est à ce sujet pleine de bon sens : « ne nous laisse pas entrer en tentation (aide-moi à choisir la vie plutôt que la mort) » , mais « délivre-nous du mal (fait à soi-même comme à autrui) ».
Bien à vous
Claire-Lise Rosset