Psaume 63 « Ô Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube…

Par : pasteur Marc Pernot

une personne assise au sommet d'une montagne contemple le panorama - Image par StockSnap de Pixabay

Psaume 63

Psaume de David.
Lorsqu’il était dans le désert de Juda.

Ô Dieu, tu es mon Dieu,
Je te cherche dès l’aube
Mon âme a soif de toi
Ma vie tout entière a soif de toi
terre aride, desséchée et sans eau.

Je t’ai contemplé par la prière
J’ai vu ta force et ta gloire
Ton amour vaut mieux que la vie
Tu es la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir !
Lever les mains en invoquant ton nom !
Comme par un festin je suis nourri
La joie sur les lèvres je dirai ta louange !

Dans mon lit, je pense à toi
Je médite sur toi pendant les veilles de la nuit.
Car, tu es venu à mon secours !
Et je crie de joie à l’ombre de tes ailes !
Mon âme s’attache à toi
Ta main droite me soutient.

Mais tout ce qui blesse mon âme
qu’il soit réduit dans les profondeurs de la terre
qu’il soit passé au fil de la Parole
qu’il soit jeté en pâture aux chacals !

Alors le roi se réjouira de son Dieu
ce qui est en communion avec lui sera glorifié
tandis que le mensonge aura la bouche close !

 

 

Quelques remarques

  • Dans la traduction grecque de la Bible hébraïque, ce Psaume porte le N°62.
  • Comme souvent dans ces prières des Psaumes, l’ennemi est d’abord et avant tout l’ennemi en nous-même, nos blessures anciennes, nos faiblesses, nos craintes. Une fois ces ennemis vaincus avec l’aide de Dieu, alors le roi ou la reine (qui évoque aussi une de nos dimensions) pourra redresser la tête. Il en est ainsi dans la mesure où nous sommes maître de notre propre cheminement, de nos actes, que nous arrivons à trouver notre vocation personnelle, quel service nous apportons à notre prochain et au monde.

 

Une méditation sur ce Psaume, par le grand Corneille (1606-1684) :

Dieu, que je reconnais pour l’auteur de mon être,
De qui dépend mon avenir,

Sitôt que la lumière a commencé de naître,
Je m’éveille pour te bénir.

Pour apaiser l’ardeur qui dessèche mon âme,
Ma soif n’a de recours qu’à toi ;
Et ma chair que dévore une pareille flamme
Se fait une pareille loi.

Dans un climat sans eaux, sans habitants, sans vie,
Devant toi je me suis offert,
Pour mieux voir les vertus que ta bonté déploie,
Et ta gloire dans ce désert.

Cette bonté, Seigneur, vaut mieux que mille vies,
Que mille empires à la fois
Nous t’en devons louer, et nos âmes ravies
Y vont unir toutes nos voix.

Puissé-je de mes jours n’employer ce qui reste,
Qu’aux éloges d’un Dieu si bon ;
Et n’élever les mains vers la voûte céleste
Que pour en exalter le nom.

Se puisse ainsi mon âme enivrer de ta grâce,
Et s’enrichir de tes présents,
Que ma joie à ma langue en confiera l’audace
Jusqu’à la fin de mes ans.

Au milieu de la nuit dans le fond de ma couche,
J’en veux prendre un soin amoureux,
Et dès le point du jour, mon esprit et ma bouche
Béniront ton secours heureux.

En l’appui de ton bras, sous l’ombre de tes ailes,
J’ai mis mon bonheur souverain ;
Et mon âme attachée à tes lois éternelles
A reçu l’aide de ta main.

Si vous le désiriez, voici d’autres Psaumes aidant à prier, et quelques pistes d’appropriation de ces textes.

Marc Pernot

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