08 décembre 2021

Jacob obtient la bénédiction de son père en présence de Rebecca; MICHIEL ; 1332 enluminure sur vélin; manuscrit "Den Haag, MMW, 10 B 21" ; Bibliothèque royale , La Haye
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Traversée de la Bible : Ésaü & Jacob (Genèse 25)

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(Voir le texte biblique ci-dessous)

Groupe biblique de la paroisse de Cologny-Vandœuvres-Choulex
le 7 décembre  2021,
par : pasteur Marc Pernot

Par : pasteur Marc Pernot

 

Textes de la Bible

Genèse 25 : Ésaü & Jacob, Isaac & Rébecca

19Voici la famille d’Isaac, fils d’Abraham. Après qu’Abraham eut engendré Isaac, 20celui-ci, à quarante ans [litt. fils de 40 ans], prit pour femme Rébecca, fille de Betouël, l’Araméen de la plaine d’Aram, et sœur de Laban l’Araméen. 21Isaac implora le SEIGNEUR pour sa femme, car elle était stérile. Le SEIGNEUR [litt. YHWH] eut pitié de lui, sa femme Rébecca devint enceinte, 22mais ses fils se heurtaient en son sein et elle s’écria : « S’il en est ainsi, à quoi suis-je bonne ? » [litt. S’il en est ainsi pourquoi donc moi (je suis) ?] Elle alla consulter le SEIGNEUR, 23qui lui répondit : « Deux nations sont dans ton sein, deux peuples se détacheront de tes entrailles. L’un sera plus fort que l’autre et le grand servira le petit. »

24Quand furent accomplis les temps où elle devait enfanter, des jumeaux se trouvaient en son sein. 25Le premier qui sortit était roux, tout velu comme une fourrure de bête : on l’appela Esaü. 26Son frère sortit ensuite, la main agrippée au talon d’Esaü : on l’appela Jacob. Isaac avait soixante ans à leur naissance. 27Les garçons grandirent. [litt. Et il fut (vayehi)] Esaü était un chasseur expérimenté qui courait la campagne [litt. Ésaü un homme connaissant la chasse, un homme campagne] ; Jacob était un enfant raisonnable qui habitait sous les tentes [litt. Jacob un homme parfait demeurant dans les tentes]. 28Isaac préférait Esaü, car il appréciait le gibier ; Rébecca préférait Jacob. [litt. aimait]

29Un jour que Jacob préparait [litt. faisait cuire (par un autre)] un brouet, Esaü revint des champs. Il était épuisé 30et dit à Jacob : « Laisse-moi avaler de ce roux, de ce roux-là, car je suis épuisé. » C’est pourquoi on l’appela Edom – c’est-à-dire le Roux. 31Jacob répondit : « Vends-moi aujourd’hui même ton droit d’aînesse. » 32Esaü reprit : « Voici que je vais mourir, à quoi bon mon droit d’aînesse ? » 33Jacob dit : « Aujourd’hui même, jure-le-moi. » Esaü le lui jura, il vendit son droit d’aînesse à Jacob, 34qui lui donna du pain et du brouet de lentilles. Il mangea et but, il se leva et partit. Esaü méprisa son droit d’aînesse.

(Traduction Œcuménique de la Bible)

 

Genèse 27 : Ésaü & Jacob, Isaac & Rébecca, épisode 2

1Isaac était devenu vieux, ses yeux s’éteignaient et il n’y voyait plus. Il appela Esaü son fils aîné et lui dit : « Mon fils ! » – « Me voici », répondit-il. 2Il reprit : « Tu vois que je suis devenu vieux et j’ignore le jour de ma mort. 3Il est temps, emporte donc tes armes, ton carquois et ton arc ; cours la campagne et chasse du gibier pour moi. 4Prépare-moi un mets comme je l’aime, apporte-le-moi et je le mangerai pour te bénir moi-même avant de mourir. »

5Rébecca écoutait pendant qu’Isaac parlait à son fils Esaü. Celui-ci partit dans la campagne pour chasser et rapporter du gibier. 6Rébecca dit à Jacob son fils : « Voici que j’ai entendu ton père parler à Esaü ton frère… 8Maintenant, mon fils, écoute-moi et fais ce que je t’ordonne : 14Il alla prendre des chevreaux et revint à sa mère qui prépara un mets comme son père l’aimait. 15Rébecca prit ensuite les vêtements d’Esaü son fils aîné, les plus précieux qu’elle avait avec elle à la maison, et elle en revêtit Jacob son fils cadet. 16Elle recouvrit de peau de chevreau ses mains et la partie lisse de son cou. 17Dans les mains de son fils Jacob, elle déposa le mets et le pain qu’elle avait préparés.

18Il entra chez son père et dit « Mon père ! » – « Me voici, répondit-il ; qui es-tu, mon fils ? » 19Jacob dit à son père « Je suis Esaü ton aîné. J’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je t’en prie, assieds-toi et mange de mon gibier pour me bénir toi-même. » 20Isaac répondit à son fils « Comme tu as vite trouvé, mon fils ! » – « C’est que le SEIGNEUR ton Dieu m’a porté chance. » [litt. a fait se présenter devant ma face] 21Isaac dit alors à Jacob « Viens plus près, mon fils, que je te palpe. Es-tu bien mon fils Esaü ou non ? » 22Jacob s’approcha de son père Isaac, qui le palpa et dit « La voix est celle de Jacob, mais les mains sont celles d’Esaü. »…

  • Bénédiction de Jacob, colère et bénédiction aussi d’Esaü.
  • Ésaü fait des projets de se venger de Jacob en le tuant.
  • Rébecca invite Jacob à fuir le temps que Ésaü s’apaise.

 

Genèse 28 : l’échelle de Jacob (Dieu dialogue, Dieu serviteur)

10Jacob sortit de Béer-Shéva et partit pour Harrân. 11[litt. Il arriva dans le lieu] Il fut surpris par le coucher du soleil en un lieu où il passa la nuit. Il prit une des pierres de l’endroit, en fit son chevet et coucha en ce lieu. 12Il eut un songe : voici [et voici (vehinnéh)] qu’était dressée sur terre une échelle dont le sommet touchait le ciel ; des anges de Dieu y montaient et y descendaient.

13Voici que [et voici (vehinnéh)] le SEIGNEUR se tenait près de lui et dit : « Je suis le SEIGNEUR, Dieu d’Abraham ton père et Dieu d’Isaac. La terre sur laquelle tu couches, je la donnerai à toi et à ta descendance. 14Ta descendance sera pareille à la poussière de la terre. Tu te répandras à l’ouest, à l’est, au nord et au sud ; en toi et en ta descendance seront bénies toutes les familles de la terre. 15Vois ! [et voici (vehinnéh)] Je suis avec toi et je te garderai partout où tu iras et je te ferai revenir vers cette terre car je ne t’abandonnerai pas jusqu’à ce que j’aie accompli tout ce que je t’ai dit. »

  • Travail de Jacob, il revient riche, avec Léa & Rachel (prochain épisode)

 

Genèse 32 : le combat de Jacob

25Jacob resta seul. Un homme se roula avec lui dans la poussière jusqu’au lever de l’aurore. 26Il vit qu’il ne pouvait l’emporter sur lui, il heurta Jacob à la courbe du fémur qui se déboîta alors qu’il roulait avec lui dans la poussière. 27Il lui dit : « Laisse-moi car l’aurore s’est levée. » – « Je ne te laisserai pas, répondit-il, que tu ne m’aies béni. » 28Il lui dit : « Quel est ton nom ? » – « Jacob », répondit-il. 29Il reprit : « On ne t’appellera plus Jacob, mais Israël, car tu as lutté avec Dieu et avec les hommes et tu l’as emporté. » 30Jacob lui demanda : « De grâce, indique-moi ton nom. » – « Et pourquoi, dit-il, me demandes-tu mon nom ? » Là même, il le bénit. 31Jacob appela ce lieu Peniel – c’est-à-dire Face-de-Dieu – car « j’ai vu Dieu face à face et ma vie a été sauve [litt. mon être a été délivré] ». 32Le soleil se levait quand il passa Penouël. Il boitait de la hanche…

 

Genèse 33 : réconciliation de Jacob & Ésaü

3Jacob se prosterna sept fois à terre jusqu’à ce qu’il se fût approché de son frère. 4Esaü courut à sa rencontre, l’étreignit, se jeta à son cou et l’embrassa ; ils pleurèrent.

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3 Commentaires

  1. Pascale dit :

    Cette visée d’une hiérarchie entre le spirituel et le matériel me dérange un peu. Selon moi, cela reste encore une forme de dénigrement du corps, avec à la clé une possible culpabilité. Nous sommes avant tout un animal, c’est d’ailleurs ce qui fait que nous avons une vie en ce monde (et peut-être même une vie tout court), et pour dépasser ce stade, pour pouvoir faire une place au spirituel dans notre vie, il faut qu’un minimum soit assuré au niveau du corps. Et je ne parle pas seulement de ce qui est tout simplement nécessaire à la survie. Il est des situations où rien d’autre ne peut compter mis à part les contingences liées au corps. Par exemple dans des situations extrêmes de douleurs physiques, de précarité, de dénuement ou autre. Et dans ces cas, je pense qu’il ne faut pas en avoir honte. Dieu lui-même semble être soumis à cela car, si sa puissance est grande au niveau spirituel, elle est limitée au niveau biologique. Par ailleurs je me demande régulièrement, et même parfois avec une certaine angoisse, ce qu’il advient de la part spirituelle notre être en cas de pertes de nos facultés mentales, ou à l’inverse, jusqu’où la déchéance physique fait qu’on reste pleinement un être humain. Je pense que le rapport entre le spirituel et le corporel est bien plus compliqué qu’une hiérarchie.

    1. Marc Pernot dit :

      Merci pour cet apport très intéressant.
      Il me semble que cette hiérarchie que je propose de voir dans ce texte ,’est pas une hiérarchie de valeurs, mais une question de fonction, de responsabilité. Mieux vaut avoir une certaine visée que de seulement réagir selon la première impulsion de la chair. Cela ne veut pas dire que l’impulsion de la chair ne soit pas bonne, elle est bonne en elle-même. Seulement mieux vaut qu’elle soit prise en compte et prenne place dans une visée. Il en est ainsi du désir, par exemple. Il est bon en lui-même mais se laisser entièrement déterminer par son désir est un petit peu problématique pour la personne et pour son entourage. De même pour mon appétit d’ogre très gourmand, il est une bénédiction, et pourrait être rapidement une catastrophe si je le laissais trop longtemps gouverner ma fourchette, ou plutôt ma cuillère à confiture. On pourrait aussi comparer notre corps avec ses différentes dimensions à une famille, chaque membre a une infinie dignité, seulement il vaut peut-être mieux attendre un peu avant de donner les commandes de la voiture au bambin de 5 ans. Cela ne veut pas dire que le bébé ne serait pas important ou vaudrait moins que l’adulte, ni que ses besoins et désirs ne soient pas écoutés. C’est seulement une question de place dans le corps familial.

      Votre réflexion en ce qui fait ou non l’humain quand nos fonctions essentielles du corps et de l’esprit sont diminuées est très intéressante aussi. Cela est même essentiel. Notre humanité ne se mesure pas en terme de performances ni de caractéristiques scientifiques, mais nous recevons notre dignité d’humain dès lors que nous sommes reconnu comme humain, c’est une dignité reçue. C’est une adoption. Voilà pourquoi il est si important de reconnaître par exemple la personne sans abri et seule dans la rue, de la reconnaître comme étant une personne. De même dans les hôpitaux, et services à la personne. En particulier la place d’une aumônerie dans ces services et institutions.

      1. Pascale dit :

        Merci pour cette réponse. Il est vrai que j’y voyais une hiérarchie de valeur avec Jacob qui est le préféré.

        PS : Même sur un sujet aussi sérieux vous avez le don de me faire sourire en vous imaginant avec votre cuillère à confiture ! 🙂

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