jeune femme lisant la Bible sur un ponton (recadrée) - Bethany Laird sur https://unsplash.com/fr/photos/photo-dune-femme-lisant-un-livre-pres-dun-plan-deau-vGReyBvIX-o
Texte Biblique

« Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » (Luc 20:25)

jeune femme lisant la Bible sur un ponton - Bethany Laird↪︎ « Jésus dit : Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
(Luc 20:25).

« Rendre à César ce qui est à César » est un proverbe bien connu, un appel à la loyauté, à la fidélité, à la droiture, au respect des autres personnes dans notre comportement. C’est une bonne chose. Vraiment une bonne chose. Il y va non seulement de la dignité des personnes avec qui nous sommes en relation, il y va non seulement d’une société vivable, il y va aussi de notre propre dignité à nous.

Il est clair que le second volet est au moins aussi important pour Jésus : « Rendre à Dieu ce qui est à Dieu », car c’est placer sa vie en reconnaissant que Dieu en est la source ultime, qu’il en est une source quotidienne de bienfaits, qu’il en est la finalité. Ce n’est pas une menace, c’est une inspiration pour vivre d’une belle façon, droitement, et c’est une gratitude, comme le dit par exemple : Psaume 100:3 « Reconnaissons que l’Éternel est Dieu ! C’est lui qui nous fait, et nous sommes à lui ». Ce n’est pas un esclavage, c’est une ouverture à la vie. Et même à la source de la vie bonne.

Il est bon de tenir les deux. Certaines religions ou philosophies appellent à relativiser notre dimension de vie terrestre, dans ce corps, en ce monde. Alors que notre vocation est de participer à ces deux mondes à la fois, nous sommes à la fois pétri de poussière du sol et animé par un souffle vital venu de Dieu. C’est en effet une tension, mais c’est comme la tension d’une corde de violon : c’est ce qu’il fait qu’elle peut chanter, à nous de la faire chanter. C’est comme une batterie, la tension entre ses deux bornes est une énergie, à nous d’en faire quelque chose pour avancer et changer le monde.

Comme le dit le philosophe-théologien-scientifique-mystique Blaise Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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