Pierre dit à Jésus « Il est‭‭ bon‭ d’être ici‭, je dresserai‭‭ ‭3‭ tentes pour toi‭,‭ ‭pour Moïse‭ et‭ ‭pour Élie‭.‭ » (Matthieu 17:4)

Jésus a invité Pierre, Jacques et Jean à monter sur la montagne. C’est un temps de retraite spirituelle et théologique. Un temps pour s’élever. Pierre vit ce temps comme étant bon à vivre : il y a une suavité dans l’exercice spirituel, ce n’est pas un exercice pénible comme d’avaler un médicament amer ou de faire ardemment des kilomètres et des kilomètres de longueurs de piscine pour un athlète cherchant à améliorer son record personnel. Pierre a raison : il est bon d’être là-haut, dans cette élévation, hors du monde, à s’occuper de soi-même. Il y a là une joie spirituelle, il y a une exaltation, il y a une jubilation, une suavité. Il y a un intérêt intellectuel à voir dialoguer Jésus comme maître de vie, Moïse qui a rencontré Dieu et rédigé la Torah, et Élie le prophète qui a fait l’expérience de la proximité du Dieu vivant dans un souffle léger.

Il est bon, si bon, de prendre un temps pour travailler notre élévation spirituelle, théologique et existentielle. De bloquer par exemple quelques journées dans son agenda pour se concentrer délibérément à cela. Un temps pour soi. Il est bon de prendre dans notre journée des minutes mises à part pour nous élever avec l’aide de Dieu, à notre façon. Un temps pour soi. Pas facile ? Quelqu’un a demandé à Martin Luther comment il trouvait quelques moments pour l’étude et la prière alors qu’il était surchargé par sa mission. Il a expliqué que quand il était à l’aube d’une journée compliquée, il ajoutait une heure de prière en plus à sa prière habituelle, et que c’est comme cela qu’il trouvait alors le temps de tout faire dans sa journée et même de le faire mieux.

Il fait si bon dans l’étude et dans la prière, dans ces temps pour soi sur les pas du Christ, de convoquer les maîtres anciens et de voir dialoguer leurs paroles dans la richesse de ces éclairages multiples. On est si bien là-haut qu’on s’y installerait ! C’est ce que propose Pierre dans son enthousiasme. Il fait bon dans ces exercices d’élévation, seulement, ils trouvent leur sens dans ce que nous vivrons ensuite « en bas », en ce monde, avec ses joies et ses difficultés. Nous pourrons alors les vivre de la plus belle des façons possibles. Avec la bénédiction de Dieu, bien sûr.

par : pasteur Marc Pernot

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