« Le Seigneur est proche, ne vous inquiétez de rien » (Philippiens 4:6)
Bien sûr que nous pensons à ce qui arrive et à ce qui peut arriver, car nous avons une conscience, car notre vie est vulnérable, que nous pensons aussi aux personnes qui nous sont chères ainsi qu’à l’état du monde. Heureusement. D’autant plus que, comme le dit Jésus, nous sommes appelés à travailler avec Dieu en ce monde (Jean 9:4), ce qui demande en premier lieu d’avoir une conscience des points délicats où nous engager.
Que signifie alors ce « ne vous inquiétez de rien » que Paul offre à ses amis de Philippe, reprenant l’exhortation de Jésus dans l’Évangile (Matthieu 6:25) ?
Je dirais que cela signifie de ne pas se faire de sang d’encre. De ne pas entretenir des soucis comme on gratte un bouton de moustique, cela n’arrange rien, bien au contraire. Il y a là plus qu’une nuance dans notre rapport à l’incertitude du lendemain. Y penser est bien, se rendre malade est contre-productif : cela nous fait souffrir, nous fait perdre nos moyens au moment où précisément nous avons besoin de les mobiliser.
La même importante nuance existe entre reconnaître ses erreurs et culpabiliser. Si le premier nous permet d’essayer de réparer et de devenir meilleur avec l’aide de Dieu, le second ne sert qu’à nous rendre malade et à nous laisser entraîner par le pire.
Oui, mais comment faire, puisque précisément l’inquiétude et la culpabilité sont des sentiments qui s’emparent de nous et diminuent nos capacités ? C’est là que nous avons particulièrement besoin de plus grand que l’humain, plus grand que le temps, au-delà de toute négativité. « Le Seigneur est proche » : nous ne sommes pas seuls, pas abandonnés, pas rejetés et nous ne le serons jamais. Dans ce genre de soucis où nous risquons de perdre pied, Paul nous propose de nous reconnecter à cette source par la prière. Nous avons le droit de lui dire ce qui ne va pas, car il est proche de nous. Il est proche aussi le moment où nous nous porterons mieux, où nous pourrons prendre possession de nos moyens pour avancer et pour apporter notre pierre à la construction d’un bel avenir.
par : pasteur Marc Pernot
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Oui, il est proche de nous, tellement❤️.. Dans l’Eglise catholique, nous avons la grâce de pouvoir recevoir le sacrement du pardon. C’est tellement beau quand il est donné dans la foi, dans la sincérité, dans le respect de l’autre! C’est effectivement un bon moyen pour passer de la culpabilité à l’engagement.. Dieu nous aime inconditionnellement! Ensuite personnellement je pense qu’il y a bcp de choses à revoir dans le sacrement du pardon, en particulier A QUEL MOMENT de leur vie sacramentelle il est enseigné aux enfants.. A mon avis, c’est vraiment un sacrement pour adultes! Il est ridicule de demander à des petits enfants de chercher les moments où ils ont « péché » (« j’ai dit « merde » à maman! ») pour les dire au confesseur. Je soutiens que c’est la porte ouverte à tous les abus😡! Çà doit devenir TRES CLAIR pour nous chrétiens adultes, que la SEULE fonction du prêtre est de signifier Jésus dans la liturgie. ET C’EST TOUT! Pour tout le reste, c’est mon frère baptisé et je suis sa soeur baptisée. Et comme pour mon frère dans la chair, c’est de mon DEVOIR de le reprendre quand je pense qu’il se trompe! Amicalement, belle journée à tous 🙂
Merci pour ce partage. Dans l’église protestante, la confession existe mais elle est facultative. En général les fidèles règlent cela en direct, cœur à cœur avec Dieu.
Mais parfois, effectivement, on a besoin de se confesser à un représentant de Dieu et de bénéficier d’une parole objective, sensible, circonstanciée qui nous dise le pardon de Dieu, c’est alors possible.
Bien des personnes choisissent le canal du site que j’anime pour se confesser, à vrai dire, l’anonymat, la disponibilité 24/24 sont des facteurs facilitant l’authenticité.
» Le Seigneur est proche… » ; » Ne vous faites pas de souci… » (Matthieu 6, 24-34)
Comment entendre cela si l’on est un chrétien vivant à Gaza ?
Cela m’interpelle !
Bien cordialement,
jean-marie
C’est exactement la question que pose ce texte. Je dirais que prendre conscience que, si l’on est abandonné de tous les humains, ce n’est certainement pas parce que nous serions abandonnés par Dieu. On peut s’inquiéter alors de tout ce qui est matériellement indispensable à la vie mais pas de cela. C’est précisément alors que la foi peut nous être d’une importance extrême. Alors que dans le confort nous ne nous en étions peut-être pas rendu compte (la foi était pourtant de la même importance).