Jésus dit cette parabole : « Le semeur sortit pour semer sa semence… » (Luc 8:5)
Dans cette parabole de Jésus, qui est « le semeur » qui sort pour semer ? Jésus ne le dit pas et c’est fait exprès pour que nous cherchions comment l’interpréter. On pense bien entendu à Dieu qui se met à commencer à créer le monde par sa « parole », et sort chaque jour afin de poursuivre son œuvre de création en faveur de ce monde qui recèle encore une part de chaos. Dans ce sens, le Christ est aussi ce Semeur de Parole de Dieu envoyé pour cette œuvre immense et magnifique.
Par conséquent, nous pouvons nous reconnaître aussi dans ce semeur, puisque nous sommes créés à l’image de Dieu et que nous sommes appelés à suivre le Christ.
Nous sommes ce semeur. C’est un métier, c’est même plus que cela : semer fait partie de notre nature, comme de souffler après avoir inspiré, comme produire des pommes pour un pommier. Ce n’est donc pas un devoir de sortir semer, ce n’est pas un ordre, ce n’est pas une condition pour que Dieu nous reconnaisse comme son enfant bien-aimé. C’est notre nature profonde d’être semeur dans l’âme, semeur dans les tripes. Comme Dieu. Semeurs. Et c’est toujours une joie de pouvoir exprimer ce que nous sommes.
« Le semeur sort » : sortir de sa coquille pour aller dans le monde : c’est déjà aimer. Littéralement, le mot « église » signifie « les appelés à sortir » : les semeurs et les semeuses incarnent cet appel de Dieu à sortir pour semer leur semence.
Ce que sème le semeur, c’est « sa semence », et cette semence est en réalité lui-même avec sa personnalité, son charisme, ses talents, ses fragilités et ses forces, sa capacité à s’intéresser aux autres et à ce monde. C’est nous-mêmes que nous offrons au monde quand nous sortons, quand nous nous lançons avec audace et espérance dans le champ du monde. N’ayons pas honte d’être ce que nous sommes, nous avons notre place pour ensemencer le monde, Dieu a besoin de cette diversité.
La suite de la parabole de Jésus montre que le résultat de nos semailles et des semailles de Dieu est parfois moyen, c’est vrai, que ça ne pousse que lentement. Mais il arrivera une belle moisson, parfois même une prodigieuse abondance de fruits. C’est pourquoi nous sommes, nous les semeurs et semeuses, l’espérance et la joie de Dieu.
par : pasteur Marc Pernot
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