De la colère à la compassion puis à l’action
Or, la colère est précisément un sentiment qui nous mène par le bout du nez et ne nous invite pas à la nuance. La colère, elle aussi, nous handicape. Jésus est en colère mais il réagit en soignant son regard : le texte nous dit littéralement que son regard s’applique à faire le tour afin de voir ces personnes sous différents angles. À sa colère contre leur comportement s’ajoute alors un autre sentiment, celui d’être bien désolé de ce qui leur est arrivé à eux. Ils sont comme infirmes : leur cœur de chair, leur cœur fait pour discerner par la compassion a été endurci, calcifié, empierré.
Colère contre leur comportement et compassion pour leur personne infirme de la compassion. Sa colère s’oriente alors vers un désir d’agir afin de les aider, eux aussi.
L’Endurcissement du Cœur : un Diagnostic difficile à faire
Il suffirait qu’ils fassent leur propre diagnostic pour recevoir de l’aide. Comme l’homme étend sa main malade, comme Jésus soigne sa colère en ouvrant son regard à un autre niveau de la question.
Comment soigner ce handicap ? Par la théologie et par l’exemple
Comment leur faire saisir qu’ils sont handicapés ? Jésus leur explique combien Dieu a compassion de chacun. Cela peut nourrir un idéal. Jésus ne leur parle pas seulement de compassion, il la leur montre en bravant les interdits pour aider l’homme handicapé de la main. Cela peut inspirer. Ah s’ils pouvaient enfin saisir combien ils se perdent en manquant d’amour : ils tendraient simplement leur cœur à Dieu pour qu’il les soigne et ils seraient guéris. C’est aussi simple que cela.
par :
pasteur Marc Pernot










Bonjour,
Merci pour votre partage. Peut-être que la traduction de la Colombe « promenant son regard sur eux avec colère » pourrait être utilisée car elle montre bien l’idée d’élargir son regard ?
Je trouve que ce petit verset est la définition même de ce qu’est « être chrétien », avec ce regard à travailler encore et encore jour après jour, qui permet de différencier la personne de son comportement, de transformer nos révoltes intérieures en action bienfaisante. Cette différenciation est tellement essentielle à comprendre et à intérioriser.
Cela permet d’oser nommer des comportements problématiques de nos proches que l’on a tendance sinon à cacher sous le tapis par crainte sociale, ou par peur de leur ‘manquer d’amour’ (on peut penser aux femmes battues ou aux enfants maltraités) alors que c’est justement donner de l’amour-compassion que d’indiquer que tel comportement (nous) fait du mal.
Cela permet d’avoir de la compassion pour nous-même lorsque nous savons que nous avons un comportement qui blesse, sans arriver à le changer à court-terme (concept bien connu de la recherche en psychologie, savoir que fumer tue n’empêche pas même des pneumologues de fumer…).
J’espère que nous y arriverons pas à pas avec l’aide de Dieu.
Merci pour ce magnifique et profond développement !
Cher Marc,
Il y a une petite erreur de référencement pour ce verset qui du coup ne se trouve pas dans la liste.
Merci beaucoup, chère Pascale. Il est dans la liste sous « méditation », comme tous les billets sur un simple verset.
Oui, il est dans l’index biblique en choisissant le bouton méditations. Mais, contrairement à tous les autres, il ne se trouve pas dans la liste De simples versets de la Bible (onglet Bible) ; et dans les articles par catégorie, on le retrouve dans Texte biblique , étude biblique et non pas dans Texte biblique, versets.
Grand merci, grâce à vous j’ai pu corriger.
Bien fraternellement
Marc