« Éternel, il est bon d’annoncer dès le matin ta bonté, et ta fidélité pendant les nuits. » (Psaume 92:3)
Parmi les plus belles valeurs, je placerais volontiers la bonté et la fidélité. Comme dans ce psaume qui nous aide à les travailler.
Célébrer de bon matin la bonté de Dieu ? Se placer d’emblée dans cette louange quand nous naissons à une nouvelle journée, y voir le fruit de la bonté de Dieu : alors même que nous n’avons encore rien fait, notre existence même répond au désir de Dieu. Cela donne déjà un certain regard sur la bonté de notre vie, de ce matin qui nous a été donné. Ouvrir un œil sur cette lumière.
« Annoncer » dès le matin la bonté de l’Éternel : si nous avions quelque intimité, nous pourrions aller jusqu’à dire à haute voix notre louange pour la bonté de Dieu, la proclamer : notre corps se joint alors à notre pensée pour proclamer la bonté de Dieu, et notre gratitude à son égard. Mais même si cette prière est intérieure, elle nous place devant cette théologie essentielle : Dieu est bonté. Elle nous aide à compter sur lui et à entrer autant que possible dans la joie d’être nous-même et vivant en ce monde.
Prier ainsi le matin, c’est prendre la bonté comme source du meilleur en nous. Cela peut nous inspirer un petit peu au cours de la journée qui s’ouvre. Cela ne nous oblige en rien puisque, par définition, la bonté de Dieu nous garde sans condition : sinon, ce ne serait plus de la bonté, mais du chantage affectif. Seulement, il est possible que nous ayons l’occasion de porter un fruit de cette bonté auprès d’une personne, apportant ainsi une touche de notre lumière en ce monde (Matthieu 5 :16).
Célébrer la fidélité de Dieu le soir, la nuit ? Cela nous aide à prendre en compte la dimension du temps, si importante pour notre cheminement de vie. La fidélité s’inscrit dans l’histoire. Dieu nous a accompagnés fidèlement au cours de notre journée à travers sa monotonie, ses hauts et bas, nos virages, peut-être. C’est une expérience à méditer, à prier. Dieu nous garde. Cela conforte notre confiance en Dieu, notre foi. D’ailleurs, « la fidélité de Dieu » pourrait se traduire par « la foi de Dieu » : il a foi en nous, foi en notre bonté et notre fidélité, pardonnant et espérant encore.
par : pasteur Marc Pernot
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Merci mille fois encore; cher confrère, cher Marc, pour ces partages revigorants et bienfaisants. Nous retrouvons, en ce dernier « opus », une manière de relecture d’une « liturgie des heures » bibliquement révisée, de façon donc très réformée.
Bien fraternellement
Merci pour cette méditation, en particulier pour l’élan qu’elle donne, et qui fera partie d’une sorte de best off que j’aime relire.
Dans ma vie, j’ai particulièrement expérimenté la fidélité de Dieu à l’occasion de mes infidélités à son égard, lorsqu’avec du recul, j’avais vraiment l’impression que Dieu n’avait pas cessé de me chercher. Bien sûr on pourra toujours dire que c’était mon propre manque qui s’exprimait, mais c’est ainsi que je le ressentais.
Par ailleurs, lorsqu’on voit le degré de profondeur que produit des décennies de fidélité, par exemple dans un couple, on comprend l’importance de la fidélité dans notre relation à Dieu, la sienne indéfectible, et la nôtre à travailler sans cesse.
Grand MERCI, Pascale. Très très profond.