« Dieu‭ ! je te chante un cantique‭ nouveau‭, je te célèbre sur le luth‭ à dix cordes‭.‭ » (Psaume 144:9)

« Dieu ! » — ce mot unique est déjà une prière

Ce verset d’un Psaume de David commence par cette prière : « Dieu ! », car c’en est une, de prière, et une fameuse. Penser à Dieu, s’adresser à lui. Simplement. Cette prière en un seul mot est l’élan d’une personne qui s’ouvre à Dieu par sa pensée, par son cœur, par sa vie. C’est une prière noble : seules quelques personnes ont la possibilité d’appeler en direct un des puissants de ce monde : or nous sommes dignes de contacter Dieu, la source ultime de l’Univers. C’est un ami que l’on peut appeler ainsi. Dans cette prière réduite à sa plus pure expression, il y a une théologie : celle qui connaît Dieu comme proche, ouvert, bienveillant et disponible pour nous en particulier. N’a-t-il pas autre chose à faire ? Sans doute, mais l’ami est précisément la personne qui est là pour son ami.

Le cantique nouveau : une louange vivante

Pourquoi est-ce qu’ici David appelle Dieu ? pour lui chanter un cantique nouveau, encore et encore nouveau. Il n’y a pas de meilleure façon de vivre notre relation à Dieu que de l’appeler et d’être dans la louange. Ce « cantique nouveau » n’a pas besoin d’autres paroles que notre être ouvert à Dieu, à sa puissance de vie, si forte et si douce, si bienfaisante. Notre confiance est notre cantique nouveau à notre Dieu. Ce cantique est nouveau car nous sommes vivants et Dieu lui-même est vivant : nous évoluons et les circonstances ont changé. Notre foi et notre louange sont comme le flot d’une rivière qui coule en permanence mais dont l’eau est sans cesse nouvelle.

Louer Dieu avec tout son être

« Je te chante » : à la première personne, en tutoyant Dieu. « Je te célèbre sur le luth à dix cordes » : harmonisant ainsi toutes les dimensions de mon être. Ce n’est pas seulement par mon esprit, mon être tout entier est mobilisé, aucune dimension n’est trop triviale : même la joie de prendre un café le matin avec une tartine est une digne louange à Dieu. Et s’il m’arrivait de faire une bonne chose dans la journée, ce serait une louange nouvelle à son nom.

par : pasteur Marc Pernot

PS. Suite de la méditation ici

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