« Est semé sur la bonne terre : celui qui, écoutant la parole et la comprenant, porte du fruit » (Matthieu 13:23)
↪ « Celui qui est semé sur la bonne terre, c’est celui qui, écoutant la parole et la comprenant, porte du fruit. » (Matthieu 13:23)
Un parabole de Jésus complexe et fine
Les traducteurs tentent de simplifier cette phrase, avec une équivalence terme à terme : nous sommes la terre et le bon grain c’est la Parole de Dieu. C’est un peu trop simple car en réalité : dans le début de la phrase nous sommes le grain fécondant la terre, dans la deuxième partie de la phrase nous sommes réceptifs à ce que Dieu envoie (comme une bonne terre reçoit une bonne semence), et dans la troisième partie nous sommes la semence déjà transformée en épi de blé.
Conjuguer écoute et service
Cela donne un étrange ballet entre la graine et la terre, entre Dieu, nous et le monde. Je trouve cela vraiment génial. Car effectivement, c’est bien de comme cela que notre être grandit à la fois en recevant et en apportant ce que nous sommes au monde, à la fois en étant aimé et en aimant, dans l’accueil et dans le service. Notre être est comme cela : il grandit à la fois en « écoutant » et en « portant du fruit ». Les deux sont à conjuguer. C’est ce que dit le verbe comprendre que nous avons ici, en grec c’est « synièmi » (συνίημι) composé de « syn » avec, et de « hièmi » envoyer = « envoyer ensemble ». L’une comme l’autre des deux actions est tournée vers l’avenir : aussi bien l’écoute du meilleur qui nous rend meilleur, que le fait de porter des fruits pour améliorer un peu le monde autour de nous.
Quatre bonnes nouvelles
- Nous sommes personnellement une bonne terre, avec cette capacité de multiplier le bien : c’est la première bonne nouvelle.
- Nous sommes envoyé, capable d’envoyé du meilleur dans ce monde encore en évolution : nous sommes ainsi une espérance de Dieu pour le monde : c’est la deuxième bonne nouvelle.
- Nous sommes capable d’écouter Dieu, cela fait partie de notre nature permanente : troisième bonne nouvelle, il ne nous est même pas demandé d’entendre Dieu, mais seulement d’écouter, Dieu se charge du reste. Dans les profondeurs de notre être cette semence grandit toute seule sans que nous sachions comment.
- Enfin, quatrième bonne nouvelle : chaque fois que nous portons alors un fruit en ce monde, ce sera un fruit de grâce et de paix, d’espérance et d’amour. Ce sera bon pour nous, pour le monde et pour Dieu.
par : pasteur Marc Pernot
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Enfin une lecture positive et non culpabilisant, merci Marc.
Cher Marc,
En vous lisant, notamment « chaque fois que nous portons alors un fruit en ce monde, ce sera un fruit de grâce et de paix, d’espérance et d’amour. Ce sera bon pour nous, pour le monde et pour Dieu », je pensais à cette métaphore lue je ne sais où : « une goutte d’eau tombée dans le mer, n’est qu’une goutte d’eau. Mais sans elle, la mer n’existerait pas. »
En ce mois de novembre de grisaille, mais aux feuillages aussi lumineux les uns que les autres, quelle est la part de lumière, aussi infime soit-elle, je sème autour de moi ? Non pas une lumière qui éblouit mon prochain, non, mais une lumière qui lui donne le droit d’exister, d’être tel qu’il est, avec ses zones d’ombre et de lumière.
Un rayon de lumière qui le console de tout ce qui le fait pleurer. Et il y en a des raisons de pleurer pour beaucoup – et j’espère sans honte -. Car dans notre société aux « yeux secs », je crois qu’il nous manque une épaule pour pleurer.
Je suis souvent encouragée par ce magnifique verset de 2 Cor. 1 : 3, 4 :
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque l’affliction ! »
Consoler, c’est peut-être juste offrir un mouchoir à une personne éplorée et rencontrée dans le tram en lui disant : ça fait du bien de pleurer, mais il ne faut pas que cela dure trop longtemps. Un a-venir, même dans les larmes, est possible.
Bien cordialement et merci pour tout !
Claire-Lise Rosset