Chaque écriture est inspirée et utile ? ( 2 Timothée 3:14-17 ; 2 Pierre 1:16-2:1 )
(Voir le texte biblique ci-dessous)
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prédication (message biblique donné au cours du culte)
à Genève le dimanche 28 avril 2019,
par : Marc Pernot, pasteur à Genève
« Au commencement était la Parole », nous dit Jean dans son Évangile(Jn 1:1), et c’est effectivement sur cette voix puissante que s’ouvre également la Genèse, la voix de Dieu qui dit « que la lumière soit ! » et la lumière fut. Cette Parole formidable parle aussi à Moïse au creux d’un buisson pour le mobiliser comme sauveur malgré sa faiblesse. Cette Parole se fera ensuite formidable de feu et de nuée au sommet d’une montagne, nous raconte encore la Bible, pour donner les dix paroles et celle-ci que Jésus rappelle et qui nous dit : « Écoute, Israël, l’Éternel notre Dieu, l’Unique » (Deutéronome 6:4, Marc 12:29).
Cette Parole parle-t-elle encore pour nous, en nous ? Que reste-t-il pour nous à écouter et à recevoir de cette Parole qui donne la vie, qui libère, qui apporte espérance et consolation, Parole qui nous permettra de faire de bonnes choses dans notre vie ?
Maintenant, « la Parole a été faite chair » annonce Jean en parlant du Christ (Jean 1:1). La Parole n’a pas été faite livre. Les lettres à Timothée et de Pierre que je vous ai lues nous disent seulement que lire les Écritures peut nous ouvrir à cette Parole. Seulement, est-ce bien Dieu qui nous parle quand nous lisons ? Ce n’est pas certain.
La première difficulté est qu’il existe de faux prophètes, nous rappelle Pierre, et donc tout texte qui se prétend inspiré par Dieu ne l’est pas nécessairement. Pierre est bien placé pour le savoir, lui qui a prononcé devant Jésus une géniale confession de foi et peu de temps après de dire une horreur, Jésus lui disant que sa première parole lui a été révélée par Dieu lui-même (Mt 16:18) et que sa seconde parole était vraiment diabolique, source de mort (Mt 16:23). Dans l’un comme dans l’autre cas, Pierre pensait être dans la vérité.
Il y a une seconde difficulté : même avec un écrit génialement inspiré, il existe de faux docteurs qui en tireront des interprétations de mort, nous dit encore Pierre. C’est par le Saint-Esprit qu’une personne est un vrai prophète ou une vraie prophétesse, et c’est par le Saint-Esprit qu’une personne tire d’un texte une parole de vie.
Double difficulté : un texte est-il inspiré du Saint-Esprit, et telle interprétation de ce texte, la nôtre ou celle d’un théologien ou même de toute église est-elle inspirée par l’Esprit ? Comment s’y retrouver ? Comment écouterons-nous l’Éternel notre Dieu ? Arriverons-nous à entendre sa voix dans le brouillard de paroles qui se prétendent être LA vérité ?
À la base, il y a cette certitude, cette confiance en l’Éternel. Il nous a dit d’écouter, c’est que cela doit être possible. Nous écouterons donc, dans l’espérance d’une Parole de Lui. Le Christ confirme : « l’Esprit-Saint vous enseignera toute chose (Jean 14:26, Jean 16:13) ! Faisons confiance à Dieu, il a encore une Parole pour chacune et chacun.
Quand Paul invite Timothée : « applique toi à la lecture » des Écritures (1 Timothée 4:13), il sait aussi que Dieu peut parler directement puisqu’il en a lui-même fait l’expérience sur le chemin de Damas. Quand Pierre nous invite à lire les Écritures, il sait aussi que Dieu peut parler directement puisque il témoigne dans ce même passage de l’expérience qu’il a eue avec quelques uns autour de Jésus d’entendre la formidable et puissante voix divine résonnant sur le sommet des montagnes.
Mais en attendant ? Comme le dit Paul à Timothée « Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture… ne néglige pas le don qui est en toi » (1 Timothée 4:13-14) En attendant d’avoir une inspiration directe, c’est une bonne idée de s’appliquer à la lecture des Écritures dont parle Paul. De même, Pierre dit qu’en attendant que l’étoile du matin se lève dans notre propre vie, nous pouvons lire les Écritures. Cette démarche est explicitée dans sa 2nde lettre à Timothée. Paul lui dit : « Tu connais les Écrits sacrés » (2 Tim 3:15) avant d’expliciter cette lecture attentive à laquelle il l’invite. De quoi parle-t-il ? Ce mot traduit par « sacré » est le mot utilisé pour désigner le Temple de Jérusalem (ieron). Il y avait à l’époque de Paul deux courants dans le judaïsme, sans compter les Esséniens qui étaient hors du monde : il y avait les Sadducéens selon qui l’essentiel était le Temple de Jérusalem et ses rites. Et il y avait les Pharisiens selon qui l’essentiel était la Torah et les prophètes, leur lecture à la synagogue, et les discussions pour en chercher le sens pour nous. Ce courant était né pendant l’exil à Babylone d’une partie de la population après la destruction du temple bâti par Salomon, les hébreux s’étaient bien rendus compte que même sans temple et hors de la terre d’Israël, Dieu les accompagnait, qu’ils pouvaient encore prier et obéir à ce commandement essentiel de se placer à son « écoute » dans la mémoire de la vie et des témoignages des anciens. C’est alors que bien des livres de la Bible sont écrits. À l’époque de Paul, ce courant a pris une grande vigueur avec deux géants en débats constants : Hillel et Shammaï. Paul a été élevé à cette école-là.
Parler des « Écrits sacrés » c’est faire de la diversités de ces écrits et de leurs interprétations multiples et contradictoires comme des pierres constituant un Temple. Un temple dont la clef de voûte est pour Paul le Christ. La liste des ces livres était à cette époque encore assez variable, elle ne sera fixée que bien plus tard par les sages juifs, à la fin du 1er siècle, reprise par les chrétiens en y ajoutant des livres témoignant du Christ.
Considérer ces livres comme les pierres d’un temple à la place de celui de Jérusalem, cela dit quelque chose sur ce qui est ici entendu par Écritures. Quand Salomon inaugure le temple, il explique que Dieu n’est évidemment pas dans ce temple, mais que cet objet peut nous aider à prier, que c’est un point où diriger son regard pour nous aider à orienter notre cœur, notre être, notre espérance et notre confiance vers Dieu. Les sages d’Israël ont toujours profondément lutté contre l’idolâtrie : Dieu n’habite pas un temple, il n’est pas dans une statue. Il en est de même pour les « écritures sacrées », ce temple constitué par ces livres et leurs interprétations multiples. Comme le temple de Salomon, le temple des écritures a été fait par des humains témoignant de l’action de Dieu dans notre vie. Le terme « écritures » insiste d’ailleurs sur ce geste humain, Paul ne les appelle pas des révélations, ni des dictées comme si Dieu lui-même en était l’auteur et que Moïse ou un évangéliste avaient seulement tenu la plume. Dans chacun de ces livres on sent la personnalité de son auteur. Les 4 évangiles parlent du même homme, Jésus, de sa personne, de sa vie et de sa foi. Pourtant ce que Jean a retenu de Jésus est assez différent de ce que Marc a retenu, par exemple. Chacun y a mis toute sa foi et sa sincérité, c’est en ce sens que chacun de ces témoignages est vrai, même quand ils diffèrent. Chacun y a mis sa reconnaissance pour ce que Dieu lui a apporté, et un amour pour son lecteur afin de lui transmettre ce qu’il pense pouvoir l’aider à vivre. C’est ce que dit Jean dans ces deux lignes où il explique comment son livre a été écrit : « les signes qui le composent ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, par cette foi, vous ayez la vie en son nom. » (Jean 20:30-31) Et aussi la patience et la consolation, comme le dit Paul (Romains 15:4), et une joie profonde (Jean 15:11) comme le remarque Jean…
C’est sur ce critère de bénéfice pour le lecteur que sera constituée la liste des livres de la Bible par les juifs et les chrétiens : en gardant les écrits qui sont les plus puissants pour faire avancer le lecteur vers la vie. Martin Luther garde ce même critère d’efficacité pour évaluer les livres de la Bible, écarter certains et en préférer d’autres qui le font plus vivre et espérer en Christ. On a le droit. De même que chaque auteur inspiré a écrit avec sa personnalité dans son propre style, gardant ce qui l’a le plus touché dans son expérience croyante, nous pouvons trouver tel ou tel texte plus apte à nous faire avancer.
En tout cas, chaque auteur y ayant mis ce qui l’inspire lui, dans sa propre vie, dans sa foi, dans sa réflexion, on peut dire que chacun de ces livres de la Bible est inspiré. Seulement, comme Dieu n’habite pas réellement le Temple de Salomon, la Parole de Dieu n’est pas dans les livres, dans aucun. La Parole de Dieu est à recevoir dans notre propre écoute et ces écrits peuvent nous y aider. Dans leurs diversités, grâce à leurs diversités et même parfois leurs contradictions, ils forment ensemble un espace, un creux où l’indicible peut être écouté par le lecteur en fonction de ce qu’il est à ce moment là. Dieu a une parole juste pour lui, pour elle, afin que cette Parole se fasse chair en cette personne.
C’est vrai que ce temple des Écritures est extrêmement inspirant. C’est ce que dit cette 2nde lettre à Timothée. « Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile » dit la traduction classique, reléguant parfois dans une petite note l’ambiguïté du grec de ce passage. Une autre traduction tout aussi possible est « Toute Écriture inspirante est alors utile » pour son lecteur, utile car nous ouvrant à l’action de la parole créatrice de Dieu.
On a le droit de trouver inspirant d’autres textes que ceux de la Bible. Paul ne s’en prive pas en lisant et citant d’autres textes. Cependant, il est utile d’avoir limité notre terrain d’études en église à un corpus clos, même s’il forme déjà un temple immense de 66 livres bien différents. Car cette limitation multiplie les rencontres et les débats entre lecteurs, celui qui le découvre ou grand savant. Cette multitude de lectures croisées sont l’occasion d’approfondissement de sens, et de brisure de cette petite idole bien sympathique que nous sommes prompts à faire de notre propre opinion. Ce temple formé par ces Écritures est propre à former un autre temple dont chaque personne, avec son propre charisme, est une pierre vivante (Eph 2:20, 1 Pierre 2:5).
Pour reprendre l’exhortation de Paul à Timothée : Jusqu’à ce que l’inspiration vienne, « applique-toi à la lecture ». Cette lecture est une attente, c’est une écoute dans l’espérance d’être inspiré de Dieu. Cette lecture est comme l’invocation du grand prêtre dans le temple de Jérusalem, avec ce même sentiment de venir y chercher celui qui est, seul, infiniment plus grand que tout.
« Tout Écrit inspiré et inspirant est utile… ». Afin de parler de cette inspiration, Paul invente ici un mot grec qui donnerait quelque chose en français comme « esprit-de-Dieu-tisé », ce néologisme reprend littéralement la création de l’humain dans la Genèse recevant l’Esprit de Dieu, son souffle (Gen 2:7). C’est bien un humain qui reçoit ce souffle, pas un texte ni une pierre taillée par Salomon.
Le lecteur entre donc dans ce temple d’Écritures et cela peut être pour lui l’occasion d’être inspiré. Paul parle de s’appliquer à cette lecture, c’est vrai que cela demande de l’attention, cela demande de rechercher le sens des mots et la façon de penser de celui qui a écrit chaque texte, de chercher à le comprendre en tension avec d’autres textes et avec notre propre expérience. C’est pourquoi nous ne vous ménageons pas dans la prédication et dans la formation proposée dans les églises (et sur internet), afin de vous équiper, de vous permettre d’entrer vous même dans ce temple. Et d’écouter, d’attendre au fil de ces pages, au creux de ces espaces créés par la diversité des questionnements, une inspiration qui vous sera propre. Comment savoir si ce qui surgit alors est « souffle de Dieu » ? Paul répond à cela dans la suite : une lecture est manifestement inspirante quand elle est utile, quant elle porte quatre fruits pour son lecteur :
- Le 1er et 4ème sont agréables : une lecture inspirante nous enseigne et nous élève : elle nous rend plus adulte.
- Le 2ème et 3ème fruits sont plus âpres : une lecture inspirante nous fait prendre conscience de ce qui ne va pas en nous, et nous elle permet de nous redresser : elle nous rend meilleur.
Une lecture qui se révèle être inspirante n’est donc pas tout à fait facile et agréable, c’est une lecture qui nous fait du bien, nous dit Paul, comme Dieu nous fait du bien : il nous rend plus humain et il nous « équipe » pour être capable de faire du bien. Alors, véritablement, en nous-même, la Parole de Dieu se fait chair. Et cela fait un bien fou ! Ce n’est pas de la théologie abstraite :
J’ai connu une gardienne de chèvre de 85 ans qui avait arrêté ses études à 12 ans et qui n’avait lu que la Bible toute sa vie, recommençant à la Genèse quand elle avait achevé l’Apocalypse, encore et encore plusieurs fois par an pendant toutes ces années. J’ai été bouleversé par sa prodigieuse profondeur et richesse d’interprétation des Écritures et de ce que cela portait en elle comme fruit de paix, de bienveillance et de foi. Par sa lecture attentive et son humilité de personne se pensant « sans instruction » la Bible était devenue pour elle une cathédrale immense et sa lectrice avait été grandie à la mesure de ce temple. (cf. St Augustin, Conf. III, 5:9)
J’ai rencontré aussi des centaines de personnes demandant un baptême d’adulte. Certaines étaient de grands universitaires, de hauts fonctionnaires, médecins, journalistes, scientifiques, juristes… des personnes qui n’avaient rien à prouver dans la société humaine et qui reconnaissaient, les larmes aux yeux de reconnaissance pour ce que Dieu leur avait apporté à l’occasion de leur humble lecture la Bible.
C’est juste fait pour.
Amen.
Amen.
pasteur Marc Pernot, église protestante de Genève
Textes de la Bible
Textes lus :
2 Timothée 3:14-17
Quant à toi, demeure en ce que tu as appris, en ce dont tu as acquis la conviction ; tu sais de qui tu l’as appris : 15 depuis ta plus tendre enfance, tu connais les Ecrits sacrés ; ils peuvent te donner la sagesse en vue du salut par la foi qui est en Jésus-Christ. 16 Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour réfuter, pour redresser, pour éduquer dans la justice, 17 afin que l’homme de Dieu soit à la hauteur, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne.
2 Pierre 1:16-2:2
Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant vu sa majesté de nos propres yeux. 17 Car il a reçu, de Dieu le Père, honneur et gloire, quand la gloire magnifique lui fit entendre une voix qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. » 18 Et nous avons entendu cette voix venant du ciel, lorsque nous étions avec lui sur la sainte montagne. 19 Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs; 20 sachez tout d’abord vous-mêmes qu’aucune prophétie de l’Ecriture ne peut être un objet d’interprétation particulière, 21 car ce n’est pas par une volonté d’homme qu’une prophétie a jamais été apportée, mais c’est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu.
2:1 Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront sournoisement des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a achetés, attireront sur eux une ruine soudaine. 2 Plusieurs les suivront dans leurs dérèglements, et la voie de la vérité sera calomniée à cause d’eux.
Quelques textes cités
1 Timothée 4:13-15
Jusqu’à ce que je vienne, applique-toi à la lecture, à l’exhortation, à l’enseignement. 14 Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t’a été donnée par prophétie avec l’imposition des mains de l’assemblée des anciens. 15 Occupe-toi de ces choses, donne-toi tout entier à elles, afin que tes progrès soient évidents pour tous.
Jean 20:30-31
Jésus a encore produit, devant ses disciples, beaucoup d’autres signes qui ne sont pas écrits dans ce livre. 31 Mais ceux-ci sont écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et que, par cette foi, vous ayez la vie en son nom.
Romains 15:4-6
Or, tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, afin que, par la patience, et par la consolation que donnent les Ecritures, nous possédions l’espérance.
5 Que le Dieu de la persévérance et de la consolation vous donne d’avoir les mêmes sentiments les uns envers les autres selon Jésus-Christ, 6 afin que tous ensemble, d’une seule bouche, vous glorifiiez le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
1 Pierre 2:4-6
Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu; 5 et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. 6 Car il est dit dans l’Ecriture: Voici, je mets en Sion une pierre Angulaire, choisie, précieuse; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.
Augustin, Confessions III, 5:9
Je pris donc la résolution d’appliquer mon esprit à la sainte Écriture, et de connaître ce qu’elle était. Je le sais aujourd’hui : une chose qui ne se dévoile ni à la pénétration des superbes, ni à la simplicité des enfants; entrée basse, voûtes immenses, partout un voile de mystères! Et je n’étais pas capable d’y entrer, ni de plier ma tête à son allure. Car alors je n’en pensais pas comme j’en parle aujourd’hui: elle me semblait indigne d’être mise en parallèle avec la majesté cicéronienne (de l’Hortensius). Mon orgueil répudiait sa simplicité, et mon regard ne pénétrait pas ses profondeurs. Et c’était pourtant cette Ecriture qui veut croître avec les petits: mais je dédaignais d’être petit; et enflé de vaine gloire, je me croyais grand.
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Bonjour cher Pernot , il m’est toujours agréable de suivre vos prédications et vos efforts fort ingénieux pour comprendre les écritures et essayer d’en extraire les vérités qui peuvent aider les croyants dans leur cheminement vers une foi qui les rendrait digne d’être les fils du Dieu .
Et avant de commencer mon commentaire , je compte sur votre magnanimité pour excuser le ton vif et hardi qui pourrait s’en dégager , vu que ma conversion vers le christianisme est fort récente et que je suis encore dans la recherche d’une église qui non seulement satisferait mes exigences intellectuelles mais qui pourrait donner la conception la plus plausible de la foi chrétienne ; il y a nos exigences certes ,mais il ya aussi celles de la foi .
Revenons maintenant à nos moutons , moutons symboles de docilité mais aussi de clairvoyance et de lucidité qui font qu’ils savent reconnaître la voix de leur maître pour le suivre dans la voie du salut ; et pour que leur cheminement ne s’apparente pas à l’errance ils doivent savoir délimiter les champs sanctifiés de ceux qui ne le sont pas à travers le choix opéré par leur seigneur . Alors comme chaque purification se fait par étape et en chaîne car l’existence humaine est variée et complexe et chaque personne la vit différemment des autres , le Bon Dieu a parsemé notre parcours sanctifiant d’exercices qui peuvent nous rendre aptes à sa rencontre surnaturelle ; et pour que cela soit possible c-à-d la rencontre de ce qui est pur dans l’absolu et de ce qui ne l’est pas et ne peut l’être quoi que fasse l’homme , le purgatoire , « crée » par nos frères les catholiques , serait peut être un remède nécessaire à nos manquements… Pour que le croyant puisse traverser ce parcours en sécurité , je pense qu’il doit savoir différencier ce qui est sacré de ce qui ne l’est pas ; et cette délimitation ne peut être l’affaire que d’une autorité reconnue . le travail intellectuel et l’expérience spirituelle sont indispensables pour nourrir la foi mais peuvent être insatisfaisants , les sacrements , qui passent par des rituels , seraient une étape parmi d’autres pour fortifier la foi et purifier le corps ,l’âme et l’esprit .
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