16 février 2025

Marc Pernot, le 16 février 2025
Prédication

Je suis accablé de malheurs : comment vivre ? (Épicure – Jean 9 – Luc 11 – Matthieu 5 – 1 Corinthiens 7)

Le philosophe Épicure proposais de soigner son âme afin d’être résilient. Face au malheur il propose un quadruple médicament, son tetrapharmakos. Cherchons quel serait une pharmacopée inspirée de la foi du Christ, à travers quatre textes.

Texte, vidéo et poscasts de la prédication. Ceci est un témoignage personnel. N’hésitez pas à donnez votre propre avis ci-dessous.

pasteur Marc Pernot

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(Voir le texte biblique ci-dessous)

texte de la prédication à imprimer

prédication (message biblique donné au cours du culte)
à Genève, le dimanche 16 février 2025,
par : pasteur Marc Pernot

Prédication

Après avoir abordé cette question « Je suis comblé de chances : comment le vivre ? », je vous propose de nous pencher sur l’autre versant de cette question avec « Je suis accablé de malheurs : comment vivre ? » Cette question est une préoccupation majeure de l’humain. Une des réponses les plus connues est celle du philosophe Épicure (IVe siècle avant Jésus-Christ) dans une lettre à son disciple Ménécée. Épicure présente sa méthode sous forme d’un quadruple remède (son fameux tetrapharmakos) pour soigner notre être de la douleur et trouver le bonheur.

Travailler à la santé de l’âme.

Avant même d’évoquer ses quatre remèdes, Épicure ouvre sa lettre par un recommandation essentielle : « Quand on est jeune, il ne faut pas remettre à philosopher, et quand on est vieux, il ne faut pas se lasser de philosopher. Car jamais il n’est trop tôt ou trop tard pour travailler à la santé de l’âme. Celui qui dit qu’il n’a pas le temps pour philosopher est comme une personne qui dirait qu’elle n’a pas le temps d’être heureuse. » Le premier et essentiel point est de travailler son intériorité : de s’interroger, de penser, de travailler sa qualité d’être. C’est le plus beau cadeau à faire à ses enfants, c’est plus essentiel même que les études, le sport, les loisirs, la musique : travailler à la santé de son intériorité, à son développement. S’exercer à cela toute sa vie, comme on alimente son être de pain, d’eau et d’oxygène.

Car notre âme est absolument essentielle pour être, et aussi pour faire face aux aléas de la vie. buste en marbre d'Epicure, - Busto de Epicuro del Metropolitan Museum of Art Wikicommons - https://www.metmuseum.org/art/collection/search/248475

Un quadruple soin : un tétrapharmakos

Épicure nous dit ensuite que nous avons besoin d’apporter un quadruple soin à notre âme pour la guérir de ce qui nous rend malheureux : le tétrapharmakos d’Épicure est de prendre conscience que : 1) les dieux ne sont pas à craindre ; 2) la mort n’est pas à craindre ; 3) l’on peut atteindre le bonheur ; 4) l’on peut supporter la douleur.

Ces quatre points sont discutables, ils sont un appel à philosopher par nous-mêmes afin de chercher à composer notre propre pharmacopée, à en discuter avec nos proches avec respect de leur propre fonctionnement : à travailler ainsi au soin de nos âmes si précieuses, si douées pour le bonheur et si exposées au malheur qui survient par surprise, « comme un voleur dans la nuit » nous dit Jésus qui, lui aussi, nous conseille de nous préparer.

Cherchons donc à élaborer notre trousse à pharmacie à la lumière de la foi en Christ. Pour répondre au défi l’Épicure, j’ai choisi quatre textes.

1) Jean 9 : du scandale du mal à l’action pour le bien

Ce récit évoque la situation d’un homme aveugle de naissance. La première chose qui vient à l’esprit des disciples de Jésus est de chercher les causes de ce malheur.

Jésus est d’accord avec Épicure : nous n’avons rien à craindre de Dieu, même si nous étions son ennemi. Dieu n’est donc pas derrière ce malheur.

Le mal peut effectivement venir parfois de notre faute, ou d’autres humains. Cela, nous le savons, et Dieu peut vraiment nous aider à travailler sur ces faiblesses.

À part les humains, il y a une autre source de mal : c’est le chaos, le hasard qui est source de chances et de catastrophes injustement réparties. La vie a un côté de loterie, c’est vrai. Ce côté imprévisible angoisse l’humain, car nous aimerions apprendre à tout maîtriser. L’homme cherche parfois à s’inventer des rites, des superstitions diverses, irrationnelles ou occultes. Cela nous détourne des véritables enjeux, tant scientifiques que spirituels.

C’est pourquoi l’enseignement de Jésus ici est excellent, et ce serait mon 1ᵉʳ remède contre les malheurs de la vie : qu’importe le passé, toute douleur du présent est de toute façon contraire à la volonté de Dieu, cherchons avec lui ce que nous pouvons faire à notre mesure pour poursuivre la genèse d’un monde plus juste et plus beau.

2) Luc 11 : Sortir par le haut et non par le vide

Contrairement à ce que dit Épicure, la mort et le malheur ne sont pas rien. Dans le malheur, nous ressentons une peine et parfois une colère face à ce qui nous frappe, nous ou ceux que nous aimons. La souffrance est parfois si abominable qu’elle nous atteint jusqu’au cœur même de notre âme. Cette souffrance est donc mauvaise, mais elle comprend aussi une énergie, quelque chose de puissant et de déterminé se révoltant contre la souffrance et l’injustice, au lieu du bonheur et de la justice que nous espérions. Jésus propose donc de convertir cette énergie en amour du bien et en action en faveur du bien, avec Dieu.

Ce n’est pas ce que propose Épicure. Ses médicaments cherchent plutôt l’ataraxie (l’absence de trouble) et l’apathie (l’absence de passion, le détachement). D’autres spiritualités rejoignent Épicure dans cette recherche de la paix intérieure en faisant le vide en soi-même. Jésus nous propose, à mon avis, une démarche diamétralement différente quand il explique que, même si nous arrivions à chasser nos propres démons intérieurs et à profiter ainsi d’un instant de paix, nos démons risquent de revenir plus tard avec tous leurs copains en plus. Jésus nous conseille ainsi de ne pas chercher la paix intérieure par le vide, mais par un supplément d’être. Plutôt que de chercher la paix par le détachement, la trouver par l’engagement comme artisan de paix, comme assoiffé de justice, comme prophète criant dans le désert. C’est le style de Jésus.

Épicure nous suggérait à juste titre de ne pas craindre les dieux, le Christ va plus loin en témoignant du fait que Dieu est concrètement puissant pour opérer ces retournements.

Mon 2ᵉ remède serait d’ajouter Dieu à notre sagesse pour convertir nos démons intérieurs en énergie active pour le bien. Et de garder cette bonne idée des anciens démons de cultiver l’amitié. En somme, chercher ces deux ouvertures, ces deux formes de liens.

3) Matthieu 5 : Être heureux, avancer par l’Esprit

Dans ces paroles essentielles de Jésus que sont les Béatitudes et l’appel à compter sur lui, nous retrouvons ce remède qui consiste à espérer en Dieu, non pas tant pour arranger nos problèmes que pour inspirer notre être et lui donner la force de vie qui est plus forte que toute tribulation et même que la mort. Se sentir « pauvre en Esprit » : c’est demander à Dieu plus de son Esprit, de son souffle créateur : qu’il travaille en nous et fasse de nous des êtres vivants, debout et source de vie.

Il y a souvent méprise sur ce que l’on recherche comme bonheur. Ce n’est pas une sorte d’extase. En hébreu, « Heureux » : אֶשֶׁר (èshèr) veut dire aussi « le pas que nous faisons pour avancer », et signifie encore « être en relation ». C’est ainsi une ambition modeste, mais déterminée : avec l’aide de Dieu, connaître le bonheur d’avancer un tant soit peu dans notre être et dans nos relations avec les autres. Gagner du terrain, millimètre par millimètre, et y découvrir un vrai bonheur.

Oui, mais, allez-vous me dire : pouvoir avancer ne serait-ce que d’un pas est le privilège de celui qui n’est pas tombé au fond du grand abîme. Or, parfois, une souffrance abominable nous vide totalement, nos démons de colère et de douleur nous submergent. Oui, mais jamais totalement, nous dit ici Jésus. En effet, « être pauvre » c’est avoir trop peu pour vivre, mais ce n’est pas être totalement démuni. L’humain est en réalité comme une bouteille : il est impossible d’y faire le vide absolu, vide de toute matière et de toute énergie.

Mon 3e remède serait de bien s’imprégner du fait que même le plus abattu des hommes aura toujours un reste de cette énergie vitale qu’est l’Esprit-Saint, ce souffle par lequel Dieu crée le monde. Le savoir, c’est déjà le chercher en soi et en quiconque nous voyons être abattu. Dès lors, tout est possible, à commencer par ce gémissement de prière inexprimable de l’Esprit qui, en nous, demande d’augmenter en nous ce souffle, et une voix qui nous dit : tu es mon enfant, tu vivras, tu connaîtras le bonheur, même si aujourd’hui tu pleures ou tu es persécuté.

4) 1 Cor. 7 : Notre être n’est pas ce qui nous arrive

C’est pourquoi Paul nous encourage à ne pas nous assimiler à ce qui nous arrive. Quand nous sommes malades, nous ne sommes pas « un malade », nous sommes une personne. Nous étions déjà cette personne avant la maladie, avant la souffrance cruelle et injuste. Nous sommes cette tout autant cette personne dans la joie que dans la peine. Nous étions déjà nous quand nous avions 5 ans, apprenant à lire, nous étions encore nous dans les difficultés de l’adolescence, dans l’amour, dans les deuils, dans la faiblesse. Tout cela n’est pas rien, évidemment, mais notre être est d’un autre ordre. Nous sommes aimés, connus, reconnus, nécessaires et sauvés. C’est ce que nous a appris le Christ.

Mon 4ᵉ remède serait de s’exercer à sentir cela : cette autre temporalité. Et pour cela, prendre peut-être la peine (et la joie) de prier afin de faire un pas de côté dans la course de notre vie, nous désinsérer un instant de ce qui nous arrive pour sentir que notre personne existe, que son existence est hors du temps qui passe, qu’elle est gardée. Notre aide est en Dieu.

Prière d’appel à l’aide

Nous venons à toi, Éternel, comme Jonas, au fond du chaos qui l’avait englouti, priant :

Dans ma détresse, j’ai invoqué l’Eternel,
Et il m’a exaucé;
Du sein du séjour des morts j’ai crié,
Et tu as entendu ma voix.

J’étais dans l’abîme,
les courants d’eau m’avaient englouti.
Je disais : Je suis chassé loin de ton regard !
Mais je verrai encore ta présence.

Les eaux m’ont couvert jusqu’à m’ôter la vie,
L’abîme m’a enveloppé,
Les roseaux ont entouré ma gorge.
J’ai coulé jusqu’aux racines des montagnes,
Les barres de la terre m’enfermaient pour toujours;
Mais tu m’as fait remonter vivant de la fosse,
Éternel, mon Dieu !

pasteur Marc Pernot

En ce qui concerne ce dernier texte de 1 Corinthiens 7, plus compliqué, si vous désiriez en savoir plus vous pourriez aller voir cette prédication :

PS. Cette prédication appartient à une série de deux prédications :

  1. Je suis comblé de chances : comment le vivre ?
  2. Je suis accablé de malheurs : comment vivre ? (ici même)

 

Textes de la Bible

Jean 9 (Qu’importe la cause du mal, créer ensemble avec Dieu)

En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance. 2Ses disciples lui posèrent cette question : « Rabbi, qui a péché pour qu’il soit né aveugle, lui ou ses parents ? » 3Jésus répondit : « Ni lui, ni ses parents. Mais cela permet que les œuvres de Dieu se manifestent en lui ! 4Tant qu’il fait jour, il nous faut travailler aux œuvres de celui qui m’a envoyé.

Luc 11:24-26 (La solution non par le vide, mais par le supplément)

Lorsque l’esprit impur est sorti de l’être humain, il passe par des lieux arides, cherche du repos et, comme il n’en trouve pas, il se dit : « Je vais retourner dans ma maison, celle d’où je suis sorti. » 25Quand il arrive, il la trouve balayée et ornée. 26Alors il s’en va chercher sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils entrent là et s’installent, et la condition dernière de cet homme-là est pire que la première.

1 Corinthiens 7:28-32 (ne pas se laisser déterminer par le mal)

De la détresse quant à votre humanité, moi, (Paul), je voudrais vous épargner. 29 Ce que je vous dit, frères et sœurs, c’est que : l’instant ultime étant arrivé, désormais, que ceux étant en couple soient comme non étant en couple, 30 et les pleurant comme non pleurant, et les se réjouissant comme non se réjouissant, et les achetant comme non possédant, 31 et les utilisant le monde comme non abusant, car la figure de ce monde présent passe sur le côté, 32 et je voudrais que vous soyez sans inquiétude.

Matthieu 5:1-4 et 11 :28-29 (être heureux : être en marche, avec et par Dieu)

Voyant les foules, Jésus monta sur la montagne, il s’assit, et ses disciples vinrent à lui. 2Puis il prit la parole et se mit à les enseigner : « 3Heureux les pauvres en esprit, car le royaume des cieux est à eux.4Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés… » 11:28 « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et je vous donnerai le repos. 29Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos de vos âmes.

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7 Commentaires

  1. Pascale dit :

    Merci d’aborder ce sujet difficile, et notamment d’affirmer avec assurance : « qu’importe le passé, toute douleur du présent est de toute façon contraire à la volonté de Dieu » . C’est si essentiel !
    Je ne sais pas si c’est vraiment dans le sujet, et s’il y a un texte biblique pour cela, mais d’expérience, je pense qu’il faut aussi des moments où l’on s’autorise au malheur, sans culpabilité qui ajoute de la peine à la peine. De la culpabilité ou déception du genre : comment, toi qui espérais en Dieu, qui disais trouver en lui ta force, toi qui avais pris la peine et le temps de développer ta vie spirituelle, tu n’y trouves aujourd’hui aucun réconfort ?

    1. Marc Pernot dit :

      Merci Pascale pour ces excellentes pensées.
      C’est vrai que ce n’est pas facile de remonter la pente, même d’un millimètre. C’est vrai que dans la catastrophe, nous perdons vite foi en tout, même en Dieu. C’est le propre d’un temps difficile. Et pourtant, c’est avec cela qu’il faut faire.
      Mais effectivement :

      • Sans culpabiliser, c’est normal d’avoir des difficultés en ce cas. Mais là encore, le sentiment de culpabilité est un des symptômes d’un temps difficile. Il ne faut donc pas non plus culpabiliser de culpabiliser.
      • Laisser dire les méchants, plutôt en profiter pour reconnaître ses amis. Se rapprocher d’eux, leur dire notre gratitude. Et s’éloigner des méchants quand on est dans une période où nous ne sommes pas en forme. Ce n’est pas le bon moment.
  2. François dit :

    Le « remède » ne vient pas de l’extérieur, ni de la pharmacie. Il vient de l’intérieur de nous-mêmes. Si nous avons « accepté » Dieu EN nous, nous entendons sa voix : c’est à proprement parler celle de notre conscience. Elle nous guide, c’est la voie suprême, car c’est Dieu qui nous parle par notre vie intérieure. En toute occasion, il est important de savoir parler à Dieu.

  3. Sandrine dit :

    Bonjour Pasteur, vous dîtes que nous n’avions rien à craindre de Dieu, je suis d’accord, pourtant quand on lit certaines paraboles de Jésus, c’est parfois difficile d’y croire à 100%car le Christ lui même ne parle t’il pas de grincements de dents, de tri dans la moisson dans l’au-delà ? Que répondre ?

    1. Marc Pernot dit :

      Oui, mais ce n’est pas le méchant que Dieu élimine, c’est la méchanceté qui est en chacun. C’est le propre de l’amour : il garde le meilleur de la personne qu’il aime et ce regard élimine ce qui est mauvais. L’amour de Dieu est bienveillance, ainsi. Et il est actif : agissant et cherchant à agir afin d’épanouir ce meilleur et en asséchant ce qui est mauvais en nous, et dans ce monde.
      Il y aurait bien un tri (non seulement dans l’au-delà, mais si possible dans le présent de notre vie), mais c’est un tri en chaque personne. Sinon qui serait sauvé ? Il n’existe personne de 100 juste, et personne de 100% mauvais.
      Voir https://jecherchedieu.ch/dictionnaire-de-theologie/jugement/
      Mais c’est vrai que certaines églises ont beaucoup insisté sur la peur du jugement de Dieu afin de pousser les gens à être docile et à plus pratiquer….

  4. Éric dit :

    Bonjour Monsieur PERNOT,

    Tout d’abord je tiens encore à vous remercier pour toute cette bonne nourriture que vous nous donnez.

    Puis j’ai une question sur cette prédication. Vous écrivez : « En hébreu, « Heureux » : אֶשֶׁר (èshèr) veut dire aussi « le pas que nous faisons pour avancer » ». Je me dis que cette notion que vous évoquez là est peut-être la même qui a fait qu’André CHOURAQUI a traduit par « en marche … » ? Cependant, je ne m’explique pas pourquoi évoquer l’hébreu concernant des paroles qui ont sans doute été prononcées en Araméen puis écrites en grec ?? Pourriez-vous SVP m’éclairer sur ce point ??

    Cordialement et fraternellement,

    1. Marc Pernot dit :

      Cher Eric

      Bravo pour votre lecture attentive.

      Il est probable effectivement que Jésus parlait araméen dans la vie courante, comme tout le monde.

      C’est un peu moins sur pour un passage comme les béatitudes ou le Notre Père qui sont des textes plus poétiques et religieux, la pratique ayant été prise à la synagogue en Israël de lire la Bible en hébreu. Mais de toute façon, il me semble que quand Jésus ouvre la bouche et commence son seron par ces mots « Heureux ceux qui… » il fait un référence explicite (et évidente aux oreilles de cette population) au commencement du livre des Psaumes « Heureux l’homme… qui trouve son plaisir dans la loi du Seigneur et qui redit sa loi jour et nuit… ». Or, l’intelligence de ces mots faisait partie du catéchisme de base de tout juif un petit peu pratiquant.

      C’est pourquoi je pense que ce sens du mot « heureux » est ici à chercher en hébreu, avec cette richesse de jeux de mots. C’est aussi ce que tente de mettre en valeur Chouraqui dans sa « traduction ». Mais je n’ai pas eu le temps de préciser longuement cette richesse dans cette courte allusion lors de cette prédication, il faudrait prendre un peu plus de temps.

      D’une manière générale, les notions importantes apparaissant dans le Nouveau Testament (en grec) sont la plupart du temps (mais pas toujours, c’est vrai) des reprises de notions hébraïques connues des personnes pétries de culture biblique comme le sont la plupart des auditeurs et auditrices des paroles de Jésus . Et pour les comprendre il nous est utile, à nous, d’aller chercher quelle était la richesse de sens pour un juif de l’époque. Car notre culture est moins biblique, peu hébraïque, et fortement teintée d’hellénisme et de théologie médiévale.

      Bonnes recherches
      Dieu vous bénit et vous accompagne

      Marc

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