Marc Pernot le 31 décembre 2023 à la chapelle de Vésenaz
Prédication

Être libéré (Exode 20:2-17 ; Marc 14:26-39)

Libérer les personnes et les peuples est un thème essentiel de la Bible. Dieu est fondamentalement source de libération. C’est son projet. Cela dit, il faut bien que le bénéficiaire participe et quelque chose en nous résiste à notre émancipation…

Texte, vidéo et poscasts de la prédication. Ceci est un témoignage personnel. N’hésitez pas à donnez votre propre avis ci-dessous.

pasteur Marc Pernot

 

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texte de la prédication à imprimer

prédication (message biblique donné au cours du culte)
à Genève, le dimanche 31 décembre 2023
(Restauration de la République de Genève),
par : pasteur Marc Pernot

La Bible est une histoire de libération

Libérer les personnes et les peuples est un thème essentiel de la Bible, c’est ainsi le premier point du Décalogue : « Je suis l’Éternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. » (Exode 20:2), c’est la première des « Dix Paroles » (Ex 34:28; De 10:4) appelées parfois à tort « les dix commandements ». Précisément, la première parole n’est donc pas un commandement. C’est d’abord une théologie : Dieu est fondamentalement source de libération. C’est son projet. Cela dit, il faut bien que le bénéficiaire participe un peu à l’opération car il est impossible de forcer qui que ce soit à être libre, même Dieu ne peut pas le faire. Il y a quelque chose en nous qui résiste à notre émancipation. Même si l’idée d’être libre nous séduit, si elle nous fait danser en chantant youpi tralala je vais faire ce que je veux… en pratique c’est plus compliqué d’être libre que d’être esclave : pour le jeune adulte y a un temps de vertige quand on quitte la maison de papa et maman, il y a un temps de vertige quand une personne ose se poser les questions sur les dogmes éternels professés par son église… C’est ce que raconte l’histoire de la libération des hébreux : ils étaient content de sortir d’Égypte, mais ils seront ensuite nostalgiques du pot de viande qu’ils avaient comme esclave en Égypte, ils trouvent alors bien dur de marcher dans le désert de leur libération. Faire mémoire de cette libération et de nos libérations passées est l’objet de cette fête principale de Pâques, afin de nous aider à espérer un pas de plus dans notre libération, à la méditer, à la prier encore.

Car c’est bien de nous-même dont il est question dans ces « dix paroles » puisque la libération est exprimée ici à la 2e personne du singulier : c’est le lecteur de ce texte qui est appelé à redresser la tête, à être fier, en se disant ‘je suis digne d’être libre et non pas esclave’. « L’Éternel » n’est pas seulement le Dieu qui a fait des prodiges pour libérer nos ancêtres, le Décalogue nous dit que c’est « l’Éternel TON Dieu » : nous sommes donc, personnellement, au singulier, l’esclave que Dieu espère faire sortir de sa « maison de servitude », quelle qu’elle soit, pour l’aider à être plus libre.

Toute la question est donc là, maintenant, pour chacun : de quoi ais-je besoin d’être libéré ? Quelle sorte de pharaon m’empêche, aujourd’hui, d’avancer ? Ce n’est peut-être pas la première question que je me pose le matin, ni le grand sujet de ma prière. Et pourtant, cela serait une bonne idée. Avoir soif d’être libéré, c’est à la fois essentiel et pas évident. Pour personne, car notre prison est intérieure. C’est pour cela que ce projet de Dieu de nous libérer est le premier point, fondamental, des Dix Paroles.

Après cette première parole, viennent ensuite trois ou quatre commandements qui visent à soigner notre relation à Dieu, avant d’arriver aux commandements qui concernent la vie avec les autres.

Cette libération attendue est ainsi d’abord intérieure et spirituelle. Elle est à travailler en nous-même dans la lucidité et le bon sens, dans la sincérité de notre prière. Dans un second temps cette libération intérieure portera des fruits de justice dans notre vie, à notre façon, et nous travaillerons alors à notre façon les questions morales, politiques, économiques, sociales, environnementales, comme on veut. Nous aimerions souvent porter tout de suite des fruits dans ces questions de justice, il nous faut pourtant soigner l’arbre avant de penser récolter les fruits. Et soigner l’arbre c’est d’abord travailler avec l’aide de Dieu à la libération intérieure de chacun, pas une libération pour faire n’importe quoi, mais une libération de ce qui rend chacun capable d’être créateur de vie, à sa façon.

Cette tension se retrouve dans l’épisode de l’Évangile que nous avons entendu, entre l’action purement spirituelle de la femme, et le projet de solidarité des disciples. Compte tenu de nos ressources limitées, comment choisir à un moment donné ? Qui a raison ? La question de fond est celle de la liberté personnelle.

La femme libre et les disciples

La femme est courageusement libre, et cette liberté semble ne pas du tout plaire aux disciples. Ils trouvent scandaleux de dépenser une fortune en Chanel N°5 sur la tête ou sur les pieds de Jésus. Ils font remarquer que cela aurait permis de nourrir une foule de pauvres (c’est vrai, 300 deniers de parfum cela fait en gros le prix de 20’000 pains). Jésus approuve bien sûr leur projet d’aider les pauvres, pourtant : il va prendre la défense de la femme et ses explications nous aident à avancer sur le chemin de notre libération, et nous aide à être un peu moins source nous-même d’oppression comme le sont les disciples avec ces bonnes valeurs dont ils font une loi.

Le moralisme : une idolâtrie

Jésus leur dit premièrement : « Laissez-la ! », le verbe employé est aphiémi (ἀφίημι en grec) : « libérez-la », c’est plus actif que de simplement la laisser. Il est de leur devoir premier d’aider les autres à être plus libre.

Les disciples, fiers d’être proches de Jésus, croient savoir quelle est la volonté de Dieu. Pas l’ombre d’une hésitation dans leur tête : ils ont raison. Nous sommes parfois prisonniers de nos bonnes idées quand nous en faisons un absolu. De notre théologie nous sculptons alors une idole, de nos belles valeurs nous faisons un moralisme. C’est ce que font les disciples, cela leur donne à eux-mêmes des œillères et cela fait qu’ils deviennent des personnes oppressant leur prochain au lieu de participer à ce qu’il se sente libre et responsable.

C’est pourquoi, tout de suite après avoir mis en avant Dieu comme agent de libération, les Dix Paroles nous mettent en garde contre nos images taillées et autres représentations que nous nous donnons, car nous nous mettons alors si facilement à les adorer. La question de ces commandements n’est pas celle du tableau dans notre salle à manger, mais plutôt ce que nous voyons faire par ici par les disciples. Même une idée excellente (aider les pauvres), quand elle est sacralisée, absolutisée, devient un facteur d’oppression, et devient ainsi contraire au projet fondamental de Dieu qui est de libérer la personne humaine, de sorte qu’elle puisse être une personne responsable, directement inspirée par l’Esprit. Jésus leur rappelle cette mission essentielle : « libérez-là » plutôt que de l’enfermer dans une loi.

La question que cela nous pose est notre rapport à nos représentations de Dieu, notre rapport à nos idées, nos schémas, nos opinions. Les avons-nous sacralisées ? La question n’est pas nécessairement de changer nos opinions mais de travailler sur le rapport que nous avons avec nos opinions, et d’être libéré grâce à ce travail personnel avec Dieu.

Mon prochain est un autre

Jésus leur dit ensuite « Pourquoi lui faites-vous de la peine ? » Jésus les invite à s’interroger sur eux-mêmes : qu’est-ce qui les a conduit à agir ainsi ? Quelle est ma motivation profonde, qu’est-ce que je cherche en réalité sous couvert de ce combat que je mène ? Les disciples voient une situation avec des ressources à gérer, ils voient des principes de justice. C’est bien mais ils n’avaient apparemment pas pensé une seconde au fait que la femme était une personne. Or, les Dix Paroles font attention à la personne au singulier, et Jésus encore plus. Dans la culture judaïque de Jésus, la multiplicité des interprétations est indispensable pour rendre honneur à la transcendance de Dieu. Il faudrait que chaque personne donne à chaque moment de sa vie sa propre interprétation.

La question que Jésus nous propose « Pourquoi faites-vous ce que vous faites ? » est un grand facteur de libération pour nous, à vivre dans notre prière. Nous pourrons alors envisager que notre prochain pourrait avoir de bonnes raisons de penser et d’agir comme il le fait ? Pas nécessairement, mais peut-être.

L’opportunité et la durée

Jésus tente alors d’expliquer aux disciples que l’action de la femme est bonne, même si les disciples ont raison eux aussi, en soulignant l’importance de la solidarité. Pour cela, Jésus introduit subtilement la question du temps. En grec, il y a trois mots pour dire le temps : il y a l’occasion (kairos, καιρός), la durée (chronos, χρονος), et l’éternité (aïon, αἰών). C’est vrai que dans le temps long il est bon d’aider les pauvres, par exemple. Mais il existe parfois dans notre vie un moment où se présente une occasion unique de faire quelque chose de particulier. C’est le propre de l’Esprit Saint de nous faire sentir cela. C’est pourquoi Jésus nous dit ailleurs (Jean 3:8)que l’on ne peut jamais tout a fait prévoir ce que fera une personne animée par le souffle de Dieu..

Être disponible, à l’affut de l’opportunité, sentir si tel geste pourrait faire partie, ou non, de notre vocation pour cet instant. C’est un facteur de libération que d’être ouvert ainsi au kairos, au souffle de l’Esprit. L’éternité est tissée de ces rendez-vous divins. L’avancée du monde aussi. C’est pourquoi Jésus insiste pour dire que ce qu’a fait cette femme est essentiel à l’Évangile.

Oindre la vie

Or, que fait cette femme ? Elle donne une onction à la tête ou aux pieds du Christ. Elle honore son corps de chair, qui est pourtant tout proche de mourir. Par son geste elle dit que dans la personne et dans la démarche du Christ, il y a quelque chose qui déborde de cette vie présente. Son geste est une méditation sur la vie et sur la mort, sur notre temps en ce monde qui est limité, sur cette dimension spirituelle bien plus vaste de notre être, avec ces instants qui touchent à l’éternité. Ouvrir les yeux sur la complexité de notre être a un fameux pouvoir de mise en perspective et donc de libération pour nous.

Faire ce que nous pouvons

Jésus conclut avec cette parole « Elle a fait ce qu’elle a pu ! » Franchement, cette parole est pour moi une des plus essentielles, des plus belles et des plus libérantes de l’Évangile. Nous essayons d’inventer notre vie, avec nos limites, avec nos talents, avec notre personnalité. Nous ne ferons pas tout juste, certes, mais si nous cherchons déjà à faire ce que nous pouvons, avec sincérité, avec le courage d’oser être nous-même, et comptant sur l’aide de Dieu : ce sera déjà génial.

pasteur Marc Pernot

Textes de la Bible

Exode 20:2-17 « les dix paroles »

  1. Je suis l’Éternel, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude.
  2. Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas de représentations pour te prosterner devant…
  3. Tu ne prendras pas le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain…
  4. Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier…
  5. Honore ton père et ta mère…
  6. Tu ne tueras pas.
  7. Tu ne tromperas pas.
  8. Tu ne voleras pas.
  9. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
  • Tu ne convoiteras rien de ce qui appartient à ton prochain.

Évangile selon Marc 14:3-9

Jésus était à Béthanie dans la maison de Simon le lépreux, une femme entra, pendant qu’il se trouvait à table. Elle tenait un vase d’albâtre, qui renfermait un parfum de nard pur de grand prix ; et, ayant brisé le vase, elle répandit le parfum sur la tête de Jésus (Jean se souvient, lui, que c’était sur ses pieds).

4 Quelques-uns exprimèrent entre eux leur indignation : À quoi bon perdre ce parfum ? 5 On aurait pu le vendre plus de trois cents deniers, et les donner aux pauvres. Et ils s’irritaient contre cette femme. 6 Mais Jésus dit : Laissez-la. Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne action à mon égard ; 7 car vous avez toujours les pauvres avec vous et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez, mais vous ne m’avez pas toujours. 8 Elle a fait ce qu’elle a pu, elle a d’avance embaumé mon corps pour la sépulture. 9 Je vous le dis en vérité, partout où la bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on fera mémoire de ce que cette femme a fait.

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7 Commentaires

  1. Pascale dit :

    L’Escalade, la Restauration, ces prédications pour des jours de commémoration est aussi une invitation à s’intéresser à des facettes de l’histoire de Genève et c’est passionnant. Ici je découvre que c’est du joug des français dont il faut se libérer, heureusement que le monde a un peu évolué !
    Je commence par lire les deux textes choisis et le première idée qui me vient est : c’est quoi le rapport ? Merci pour la richesse de cette prédication, pour cette invitation à la liberté d’une part, et aussi à la vigilance, celle de ne pas prendre ses propres idées pour des absolus car c’est tellement vite fait et parfois assez insidieux. Vous terminez l’année en beauté.
    J’en profite pour vous souhaiter très sincèrement une excellente année 2 024, que ce qui vous tient à cœur puisse se réaliser.

    1. Marc Pernot dit :

      Chère Pascale
      Mil mercis pour les encouragements.
      Excellente année à vous. L’an de grâce 2024, comme on disait dans le temps. Sympa d’appeler l’année un « an de grâce », c’est tout à fait cela.
      Dieu vous bénit, vous et ceux qui vous sont chers

  2. Rosset Claire-Lise dit :

    Cher Marc,

    Merci de cette prédication écoutée avant de m’endormir hier soir, manière de terminer l’année 2023 sur une parole de libération.

    A ce sujet j’ai écrit ce qui suit sur ces paroles : »Le peuple hébreu … seront ensuite nostalgiques du pot de viande qu’ils avaient comme esclave en Égypte, ils trouvent alors bien dur de marcher dans le désert de leur libération. »

    Ce texte des regrets de l’esclavage, sous quelque forme soit-elle, me parle. Déjà par le syndrome de Stockholm, où la victime s’attache à son bourreau. D’autre part, parce que la liberté a un prix : celle de se lancer dans l’aventure de sa propre autonomie en perdant tous ses repères, tout ce qui la structurait de façon mortifère jusque-là. On a aussi « nos pots de viande, nos concombres, nos melons, nos poireaux, nos oignons et nos aulx » (Nbres 11.5) que nous regrettons amèrement, emblèmes d’une nourriture terrestre qui passe et ne donne pas la vie en abondance, mais qui sont notre terrain connu.

    On ne le sait que trop bien quand il s’agit de quitter une église intégriste. La quitter physiquement, est une chose, la quitter spirituellement en est une autre, tant ce vent de liberté donne le vertige.

    « L’âme déménage moins vite que le corps », m’avait dit un médecin alors que j’étais prise dans un déménagement qui m’angoissait.
    Il en est vrai aussi quand il s’agit de changer toute sa théologie pour passer de la « lettre qui tue » à « l’Esprit qui vivifie ». De la représentation d’un Dieu « œil de Caïn » qui nous condamne à un Dieu de tendresse qui nous aime et nous accepte comme ses enfants bien-aimés, bien que notre comportement soit inacceptable de temps à l’autre.

    Oui, » la vérité vous rendra libre », dit Jésus. Mais cette vérité va nous coûter en relations sociales, voire familiales, en remaniements théologiques, en recherche de relations saines et constructives. Quel long chemin de « désaliénation » !

    Mais le Christ va nous rendre au centuple nos pots de viande, nos légumes et nos fruits par une parole qui libère, qui induit une vie enfin vivable et bonne.
    Ne dit-il pas en Jean 10 : 10 : « Le voleur ne vient que pour dérober, égorger et détruire; moi, je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans l’abondance ? »

    Bien cordialement avec meilleurs voeux de bonne année 2024
    Claire-Lise R.

    1. Solae dit :

      Merci Marc pour cette belle prédication sur la liberté et aux rédactrices des commentaires éclairés. J’en retiens un appel au pragmatisme face à la diversité des circonstances. Je me demande tout de même pourquoi les sectes et leur prêt-à-penser sont si attirantes… et j’avoue humblement me sentir parfois séduit… Sans doute par facilité car si elle est plus authentiquement engageante, la liberté est aussi plus difficile.

      En tout cas, ce qui est pour vous la dernière prédication de 2023 et qui est pour moi la première lue en 2024 est une bien belle façon de commencer l’année.

      En vous souhaitant à tous une belle, heureuse et gracieuse année 2024

      1. Marc Pernot dit :

        Merci pour ce bel encouragement. Et bravo de commencer l’année 2024 en creusant la Bible et en cherchant à vous poser des questions. Oui, vous avez raison, même si l’idée ‘être libre nous convient, quelque chose en nous résiste à notre émancipation, et peut-être aussi à émanciper les autres. C’est en méditant sur ce paradoxe, peut-être que l’on mieux le dénouer en nous-même ?
        Dieu vous bénit et vous accompagne tout au long de l’année, et bien après.

  3. Rosset Claire-Lise dit :

    Bonjour,
    Pourquoi les sectes attirent ? Bonne question ! Il suffit de voir le film « Les éblouis » de Sarah Suco sorti en 2019 pour réaliser ce phénomène d’emprise spirituelle qui mène à des dérives les plus folles. Régression affective et intellectuelle entre les mains de gourous qui sont des manipulateurs de premier ordre et qui fait trembler.

    Il y a aussi le fait que des individus, comme moi-même, ont été plongés dans la marmite de la secte dès leur plus jeune âge. Telle la grenouille plongée dans l’eau froide, ils se laisseront ébouillanter à petit feu, régulièrement, jusqu’à en perdre leur libre arbitre. A mon avis, c’est une forme de maltraitance infantile.

    Il faut aussi considérer la notion « d’impuissance acquise » de Martin Seligman (1972) qu’on voit chez toutes les victimes de crimes sexuels et d’abus de toutes sortes qui finissent par ce résigner à ce qui leur arrive de violent, sans pouvoir se défendre.
    Pour en savoir plus : https://fr.wikipedia.org/wiki/Impuissance_apprise

    Bien à vous
    Claire-Lise R.

    1. Solae dit :

      Bonjour,

      Merci pour ces références, je ne connaissais pas ce film.

      Et pour celles et ceux qui n’auraient pas été plongés dans la marmite étant petits, il y a plein d’autres marmites, parfois installées par des institutions auxquelles on pourrait a priori avoir confiance mais qui se sont en réalité des mouvements sectaires. Quand on pense aux sectes, on pense souvent aux scientologues ou aux témoins de Jéhovah mais pas aux communautés charismatiques ou à des mouvements très traditionnalistes et conservateurs qui pratiquent guérison des maladies et de l’homosexualité, agressions sexuelles, détournements d’argent et travail servile et qui peuvent être liées à de grandes églises historiques. Il suffit d’une seule personne très influente pour que l’emprise sectaire commence et c’est pour cela qu’il faut que chacun soit vigilant dans la gestion éclésiale pour prévenir de tels phénomènes. Personne n’est plus important qu’une autre pour définir une croyance, personne n’est nécessaire à un groupe à tel point qu’il doive rester à tout prix, savoir partir et passer la main est sain, personne ne doit verser des sommes trop importantes ou travailler démesurément pour l’église ou acheter à des sommes exorbitantes l’accès à la connaissance à travers brochures et stages, on doit pouvoir entrer et sortir facilement et gratuitement… Ce sont des principes qui nous paraissent basiques mais gardons les yeux ouverts sur ces phénomènes, il sont plus fréquents qu’on ne l’imagine et il faut savoir les identifier pour s’en protéger. Je pense qu’aujourd’hui, toute bonne église devrait diffuser ces bonnes pratiques pour garantir la liberté des croyants.

      Bien à vous

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