Souvent, lorsque j’ai le temps pour lire la Bible, je m’égare sur le smartphone, surfant sur le net
Question posée :
Bonjour
Je souhaiterais m’ouvrir à vous sur ce sujet: les obstacles à la foi vécue.
J’ai la foi, elle m’habite, je la porte en moi comme en fond, me guidant, mais n’étant pas nourrie ni croissante. J’ai souvent de grandes pensées sur un temps de prière à venir, une adoration, une participation à un culte, mais très souvent, cette foi que je veux nourrir et cultiver se retrouve qu’une présence d’arrière plan. Souvent, lorsque j’ai toute l’énergie et le temps libre pour entreprendre une lecture paisible de la Bible, je m’égare sur le smartphone, surfant sur le net, regardant des choses sans aucun intérêt durant des heures.
Je me questionne, est-ce un manque de foi, un manque de volonté qui est responsable de ces obstacles ? Je crois désirer vivre avec Dieu dans mon quotidien mais concrètement, il reste une pensée de fond. Mes actions de foi sont vaines. Je ne manque jamais de faire ce que je désire : sortir, jouer, manger un bon plat, pourtant cela fait partie de ma vie quotidienne. Ma vie spirituelle se trouve toujours repoussée, idéalisée mais jamais réalisée. Ma vie concrète est celle-ci : le jeu, le divertissement, le confort. C’est comme si j’avais les graines mais que je n’avais pas l’eau pour arroser.
Avez-vous des conseils pour que chacun puissions assumer nos aspirations profondes sans les étouffer sous nos multiples activités épuisantes et vaines ?
Merci beaucoup.
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Ce que vous me décrivez me semble normal, et est à peu près le lot de tout le monde, je pense, sauf quelques rares champions. Même les plus grands mystiques parlent de difficultés de ce genre, il y a même un mot technique pour parler de cela : l’acédie (voir) très étudié par les moines, ermites et mystiques qui sont pourtant a priori des champions de la foi !
C’est pourquoi je propose d’avoir une routine de gymnastique spirituelle, de prier à heure fixe dans sa journée, de se donner consciemment des temps de lecture dans sa semaine, de rythme de cultes dans son mois, éventuellement un temps de retraite spirituelle dans son année. Et de maîtriser ainsi sa bonne forme. C’est exactement comme pour l’exercice du corps, en réalité. La régularité aide à tenir. Même si l’exercice est en petite quantité. Ensuite, un équilibre entre exercice en privé et une certaine dose d’exercice avec d’autres est souvent stimulante.
En tout cas, tout va bien, ne vous inquiétez pas.
Et Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
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