Si nous péchons volontairement, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés ?
Question posée :
Bonjour, je vous contacte après avoir découvert à votre site internet très intéressant. Je suis de plus en plus porté vers le protestantisme et votre site aide à développer ma foi. Cependant je n’arrive pas à la développer de manière sereine car je ne cesse de me demander si cela sert à quelque chose. En réalité, un verset de la bible me terrifie, c’est celui ci : «Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés.» (Hébreux 10:26)
J’ai besoin d’explications car j’ai l’impression que ce verset signifie qu’une fois qu’on a eu connaissance du geste de Jesus sur nos vies pour nous sauver, si on pèche encore autrement que par « rechute » alors le pardon n’est plus possible ? Cela serait terrible car je n’aurais certainement pas ce pardon. Cette angoisse m’empêche d’avancer dans ma foie et ma quête spirituelle. Par conséquent que signifie ce verset ? J’ai conscience que offenser ou outrager le saint esprit est un péché grave mais ce b’est pas mon cas. En revanche, il m’est arrivé maintes fois de pêcher volontairement et après avoir reçu la vérité sur notre sauveur. Que penser de ce verset ? Je vous remercie de votre lumière et espère avoir un espoir en vous lisant. Cordialement.
Réponse d’un pasteur :
Bonjour Madame
Je vous dis encore une fois pour vous personnellement ce que j’ai mis sur le site en de multiples endroits : Christ a manifesté l’amour de Dieu pour vous par ses paroles, sa vie et même par sa mort.
Le pardon de Dieu sur vous est certain. Même si vos fautes étaient conscientes et volontaires. Que ce soit pour un péché volontaire, ou involontaire, il ne reste plus de sacrifice à faire, puisque Dieu est amour, et que l’amour ne s’achète pas. Penser que Dieu aurait besoin d’un sacrifice pour pardonner est une injure à son amour. Depuis Abraham dans le livre de la Genèse, nous savons que Dieu n’a pas besoin de sacrifice pour bénir (et encore moins le sacrifice d’un autre).
Cette annonce est le cœur même de l’Évangile. Jésus affirme que Dieu va jusqu’à aimer, bénir et faire du bien à son ennemi (Mat. 5:44-48), que Dieu est comme un berger qui cherche même la plus perdue de ses brebis perdues, et qui la trouve (Luc 15:1-10).
C’est pourquoi, en Christ, nous voyons que Dieu redouble d’efforts pour nous aider quand nous sommes pécheur, faible, égaré, souffrant. C’est ce que fait d’ailleurs un bon parent, un amoureux, ou un médecin. Or Dieu est pour nous un bon Père, une bonne Mère, un bon médecin, et une personne amoureuse de nous.
Dieu vous bénit et vous accompagne.
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Bonjour !
Très intéressant article comme toujours, cependant, 2 questions me trottent dans la tête :
1.Comment donc interpréter ce verset de l’épître aux Hébreux ?
2 Qu’est-ce donc au juste, que d’offenser ou outrage le Saint-Esprit ? Que veut-on dire par là ?
A mon avis, mieux vaut se turlupiner la tête avec les mil passages bibliques qui disent la grâce et la pardon de Dieu, qu’avec ces quelques rares qui peuvent sembler menaçants. Ils disent seulement les efforts de Dieu pour éliminer en chacune et chacun la source de ce qui le tire vers le bas. Même ces passages sont donc encore une manifestation de l’amour de Dieu pour la personne, un amour actif, puissant pour le « justifier », c’est à dire l’aider à devenir plus juste.
Avec Dieu, comme le disent les textes, nous ne sommes donc plus dans la peur, car l’amour parfait (de Dieu) chasse toute peur.