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Développement

Pourriez-vous m’expliquer ce que signifie être chrétien aujourd’hui ?

Par : pasteur Marc Pernot

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Question posée :

Bonsoir,

Pourriez-vous m’expliquer ce que signifie être chrétien aujourd’hui ?

Merci

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Voilà une question qui est en plein dans le cœur du sujet. Précise et essentielle.

D’autant plus essentielle que jamais, précisément aujourd’hui.

Être chrétien aujourd’hui ?Bonne idée.
Effectivement cela commence aujourd’hui. Parce que si on attend toujours demain, ce sera jamais.
Et oui, il est possible d’être chrétien aujourd’hui. Car ce n’est pas être parfait, ni dans la foi, ni dans la pensée, ni dans les actes. C’est un regard. Juste un regard, un peu sincère et authentique.

Être chrétien aujourd’hui, je dirais que c’est :
Penser d’une certaine façon au Christ. Ça commence donc aujourd’hui. Et puisque vous posez la question vous l’êtes déjà. Et ensuite penser d’une certaine façon régulièrement, à peu près chaque jour, et pour cela se donner les moyens de le faire, c’est comme tout.

Ensuite, que cela inspire une certaine évolution en nous. Pour cela, il y faut quelque sincérité dans cette démarche. Ça de toute façon, chrétien ou pas, je dirais que c’est essentiel dans la vie. Etre vrai, authentique.

  • Alors, ce regard vers Jésus-Christ ne peut manquer de susciter un certain cheminement en nous :
  • dans notre confiance en Dieu, notre ouverture à ce qu’il pourrait vouloir nous apporter aujourd’hui
  • dans notre façon de voir notre monde, d’être bon pour les autres, dans notre façon de nous apprécier nous-même en vérité.
  • dans notre façon d’être et d’avancer ainsi sereinement, librement, se sachant accompagné, accepté, aimé, gardé.
  • Donc, à mon avis, rien de neuf dans ce qu’est être chrétien du point de vue de la méthode. Sauf que c’est appliqué à aujourd’hui, qui n’est pas hier.  Que c’est vécu par vous en particulier, cela serait plus ou moins différent pour une autre personne.

C’est ce qui est passionnant, enraciné dans l’éternité et tout nouveau, c’est à découvrir.

Cela rassemble des milliards de personnes à travers le monde, les générations, les millénaires, et pourtant c’est taillé sur mesure pour nous. Construit avec nous, en un exemplaire unique.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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20 Commentaires

  1. Gilles Carbonell dit :

    Un jour, je parlais de ma façon de vivre avec une amie marocaine musulmane, et elle m’a dit : je pense que tu es un bon musulman. Eh bien, ça m’a touché et je suis très content de sa remarque.

  2. Philippe dit :

    Avant toute chose il faut « rencontrer Dieu » être chrétien n’est pas adhérer à une doctrine ou une idée. C’est vivre chaque instant dans l’amour de Dieu. Facile à dire bien sur mais à faire ? Et bien jamais je n’aurais été chrétien si je n’avais pas rencontré le Christ et si je n’avais pas fait l’expérience de son Amour pour moi. Oui Dieu aime tous les hommes mais cela reste une vérité globale. Là où cette vérité devient réelle et forte c’est lorsqu’on découvre que Dieu nous aime personnellement. Pas comme mon voisin ou vous mais comme Philippe, comme homme pecheur.
    C’est grâce à cette amour que je peux avancer dans ma vie, que je peux vivre les difficultés et les drames qui nous entourent. Je suis comme vous, souvent j’ai un genou à terre devant tant d atrocités autour de nous devant tant de crimes commis par tous ces religieux prêtres ou consacrés, devant cette attaque aujourd’hui à Annecy ou j’ai souhaiter dans mon cœur que cet homme pourrisse en enfer et ou j’ai accusé Dieu de n avoir rien fait……mais ….l’amour de Dieu est là….toujours présente dans mon cœur et dans ma vie et même si je ne comprend pas , même si je colère souvent contre les hommes et aussi contre Dieu lui même, mon cœur fond lorsqu’il accepte de me dévoiler une infime partie de l’immensité de son amour pour moi.
    Être chrétien ? C’est aimer. Et aimer c’est peut être la chose la plus difficile pour l homme en ce bas monde.

  3. Jacques dit :

    Peut-être serait-ce plus clair de se poser la question « que signifie être Humain aujourd’hui ? » Car chaque fois que nous prenons conscience d’une Valeur humaine que nous pouvons mettre en pratique dans notre vie, et si nous avons misé sur Jésus, nous nous approchons de Lui, notre modèle d’Humanité. Nous avançons alors vers la connaissance de ce que veut dire être « chrétien » et nous comprenons, dès lors, qu’être chrétien n’est pas appartenir à une confession ou à une religion mais nommer d’une certaine façon notre quête de ce Dieu, Vivant en nous dans tout acte d’Amour et qu’il nous a révélé comme étant « Notre Père ».
    En même temps il ne faut pas oublier que ce ne sont pas nos « œuvres » qui font de nous des chrétiens, mais la foi en la « Grâce » de Dieu qui nous est donnée gratuitement et inconditionnellement, même si, comme dit St jacques « La foi sans les œuvres est une foi morte ».

  4. Futurama interrogatif dit :

    Bonjour,

    Pour ma part j’entends dans le « aujourd’hui » effectivement une invitation ou une suggestion à vivre dès aujourd’hui en actes et pas seulement en puissance (en potentiel) la plénitude de sa relation à Dieu, Christ… mais aussi une référence à l’ère contemporaine.

    Une réponse formelle à la question « Que signifie être chrétien aujourd’hui ? » pourrait alors être : « Vivre sa Foi en Dieu et son intérêt pour l’enseignement de Jésus Christ selon les quatre évangiles canoniques et plus largement la Bible dans la société d’aujourd’hui, caractérisée notamment par ses transformations sur les plans sociétaux, historiques, politiques, théologique, ecclésial, philosophique, scientifique en tous genres, technologiques en tous genres. Nous sommes en train d’arriver à un point où effectivement le sens de ce qu’est l’humanité et l’habitat de l’humanité évolue : possibilités d’augmentation technologique du corps humain, d’explorations hors de notre planète Terre, d’intelligence artificielle générative capable de communiquer de façon sensée à la façon des humains voire de manière plus fluide (!!!) en ayant accès à des sous-ensembles des connaissances stockées sur internet, dans ce qui apparaît comme seulement des versions préliminaires…, robots capables de travaux industriels, militaires, robots humanoïdes…

    Pendant ce temps, la Bible reste figée… la théologie, l’archéologie biblique, la philologie biblique… avancent un peu, mais tout ceci reste de portée limitée devant l’étendue des extensions exponentielles des sciences et technologies humaines… et des nouvelles conceptions sociales de la vie assez déroutantes…

    1. Futurama interrogatif II dit :

      Enfin, et même si ce n’est qu’une question parmi beaucoup d’autres possibles, concernant spécifiquement cette interrogation à propos des connaissances humaines qui avancent de façon gigantesque et révolutionnent progressivement ce qui devient possible de faire techonolgiquement et ce qui est compris de l’Univers et par ricochet les conceptions de l’humanité à propos d’elle-même, pendant que le référentiel de connaissances de la religion chrétienne autour de la Bible évolue peu (exemples d’évolutions « récentes » majeures : manuscrits anciens trouvés à Qumran, beaucoup de nouvelles traductions de la Bible, du Nouveau Testament ou des Évangiles, théologie, philosophie chrétienne…), ou est plus ou moins figé en l’absence de nouveaux manuscrits du fait du Canon Biblique, il existe toujours la possibilité de chercher à relier chrétienté et science, chrétienté et avancées technologiques : il existe notamment la communauté science et chrétienté au moins dans les pays anglo-saxons.
      Cf par exemple l’ouvrage « The blackwell Companion to Science and Christianity », ouvrage collectif d’universitaires (chrétiens et non chrétiens), chercheurs scientifiques, philosophes, spécialistes de la religion et de la science, théologiens intéressés par la science…
      En effet, à mesure que les sciences évoluent et continueront à évoluer, la relation entre science et chrétienté pourra continuer à évoluer en parallèle, et même peut-être avec sa propre profondeur d’anticipation ou sa propre vision et son propre recul de perspective. Idem pour les progrès en technologie et le questionnement religieux, chrétien, collectif, en Église, ou individuel à leur propos.
      Un autre domaine qui peut se développer au même rythme qu’une partie de la science est la théologie naturelle (abordée d’ailleurs dans l’ouvrage cité dessus mais aussi dans un autre ouvrage collectif Blackwell Companion spécialisé sur ce thème) : interrogation et sur l’existence de Dieu à partir de l’existence de l’Univers et des connaissances scientifiques sur cet Univers dans de nombreux domaines comme la cosmologie, l’astrophysique, la physique, la biologie…

      Reste aussi du côté ouvert et vivant de la religion l’infini de Dieu lui-même, le fait qu’il soit comme une pierre angulaire vivante et infinie y compris de la connaissance et donc de la science elle-même (et peut-être des mathématiques elles-mêmes dont la cohérence d’une quelconque théorie ne peut être prouvée à l’intérieur de cette même théorie selon Gödel ?)… même s’il y a plusieurs conceptions de Dieu avec la théologie du process où Dieu agit de façon créatrice dans un Univers incréé, et d’autres théologies où Dieu est créateur de l’Univers. Et la relation à Dieu, ouverture vivante infinie personnelle mystique (et ineffable ?) ou en Église.

      L’oecuménisme paraît aussi une piste contemporaine potentielle importante : comment y inclure un point de vue plus souple, flexible et accueillant, bienveillant concernant la conception de Dieu par exemple, trinitaire ou unitaire, selon les livres ou passages du Nouveau Testament qui sont choisis comme clef de voute de la théologie personnelle ? En effet, une conception chrétienne unitaire paraît une solution très raisonnable en soi, et conforme aux écritures du Nouveau Testament si on minimise un peu l’Évangile de Jean, 1-Jean, et quelques lettres pauliniennes (Colossiens par exemple, quasi trinitarienne), et que les miracles sont interprétés au second degré par exemple. Mais aux réunions oecuméniques, le crédo de Nicée-Constantinople est presque systématiquement rappelé comme un élément rassembleur de l’unité chrétienne… gloups. Pour moi c’est un peu comme un atome qui aurait deux niveaux d’énergie : le niveau christologie basse, Jésus Christ humain, et le niveau christologie haute (activé avec Jean, 1-Jean et Colossiens par exemple notamment), avec Jésus Christ humain et divin, ce qui influence du coup également la lecture des évangiles synoptiques. Avec donc une possible oscillation personnelle entre je crois en Dieu avec une christologie haute, et je crois en Dieu avec une christologie basse, et une émission ou une absorption de photons pour chaque transition entre ces deux états, à l’image de l’atome qui change de niveau d’énergie. Mais cette oscillation est moins instable à vivre que l’oscillation entre je crois en Dieu et je doute…

      Enfin je me sens un peu perdu devant toute cette actualité et cette expansion humaine et artificielle…

      1. Marc Pernot dit :

        J’ai adoré votre « aux réunions oecuméniques, le crédo de Nicée-Constantinople est presque systématiquement rappelé comme un élément rassembleur de l’unité chrétienne… gloups. »
        C’est parfaitement cela.
        En mettant au centre ce « crédo », on exclut de véritables disciple de Jésus-Christ, fréquentant l’Evangile chaque jour, on ne peut pas dire qu’ils ne sont pas chrétiens parce queils ne seraient pas séduits par les développements plus récents, aussi légitimes soient ils par ailleurs.
        Il me semble infiniment mailleur de mettre au centre purement et simplement la personne de Jésus, que nous pensons être le Christ, le sauveur. Notre « crédo » commun ce sont ces deux mots : « Jésus Christ ».

        1. Futurama interrogatif IV dit :

          Oui c’est absolument passionnant, je suis très étonné qu’historiquement il n’y ait pas eu davantage d’Églises unitariennes, vu le succès numérique de l’Islam (monothéisme unitarien si on veut), et le succès numérique intermédiaire du judaïsme (monothéisme unitarien). L’explication vient certainement en partie des persécutions des hérésies tout au long du Moyen-Âge par la direction de l’Église elle-même. Mais aussi par ailleurs de l’importance centrale de l’Évangile de Jean. Enfin d’un point de vue personnel (indépendamment de la recherche de vérité), il paraît plus avantageux d’avoir un Dieu qui s’est fait humain il me semble, qui a traversé et assumé le mal jusqu’à la mort comme ses propres enfants-créatures humaines, et s’est rendu ainsi plus proche, et s’est surtout fait connaître, révélé. Concernant le Saint-Esprit personne de la Trinité ou l’Esprit Saint action immanente de Dieu auprès des humains, cela ne change pas beaucoup sauf erreur de ma part dans la pratique mystique, mais concevoir une personne supplémentaire de la Trinité anime un peu plus là encore la conception de Dieu, et peut donc aussi paraître avantageuse (là encore indépendamment de la recherche de vérité). Parmi les quatre regroupement d’Églises principaux, catholiques, orthodoxes, protestants, évangéliques, seuls certains courants protestants au sein du libéralisme (à ma connaissance) reprennent une théologie des deux (Nicée et Constantinople, certaines Églises orientales orthodoxes, Églises protestantes réformées – « branche orthodoxe »), trois (2 précédents + Éphèse, certaines Églises orientales orthodoxes, albanienne, africaines…), quatre (3 précédents + Chalcédoine, Églises anglicane, luthériennes, vieille-catholique, vieille-orthodoxe), sept (4 précédents + 3 autres, Églises orthodoxes) ou vingt-et-un (7 précédents + 14 autres, Église catholique) conciles, sauf erreur de ma part. Pour faire court, le protestantisme réformé libéral reprend donc 0 de ces conciles, tandis que le « protestantisme réformé orthodoxe » (si on dit bien comme cela) en reprend 2, d’où le crédo de Nicée-Constantinople repris aux réunions oecuméniques, sachant que le protestantisme réformé héberge en son sein une biodiversité de paroisses libérales et non libérales, ce qui permet de se positionner de façon multiple à l’échelle des Églises.

          Notre « crédo » commun ce sont ces deux mots : « Jésus Christ ». Oui.
          Je rajouterais aussi un crédo plus vaste encore, un socle commun plus large, qui est celui du monothéisme, religieux ou philosophique, théisme personnel, ou déisme. Avec une justification rationnelle argumentée venant justement de la théologie naturelle. Avec le philosophe chrétien catholique féru de science Claude Testmontant par exemple en France : Comment se pose aujourd’hui le problème de l’existence de Dieu ?

          Et ensuite donc une sorte de débat avec deux niveaux d’énergie, deux solutions qui me paraissent cohérentes aujourd’hui, et autour desquelles il peut y avoir toutes sortes de variantes et variations (anciennes hérésies historiques, mais un peu abandonnées aujourd’hui car elles ne semblent pas très cohérentes pour beaucoup) : trinitarisme, et donc unitarianisme. Avec un débat passionnant, mais respectueux, mais absolument passionnant à mon sens, et central concernant Jésus. Pour ma part, j’admet donc les deux solutions, avec une préférence après réflexion basée sur une lecture personnelle des Écritures (Nouveau Testament, prise en compte et valorisation en second de Jean, 1-Jean, Colossiens, juste derrière les évangiles synoptiques) plutôt qu’un suivisme des crédos d’Églises pronant le trinitarisme. Mais ceci avec l’insistance pour que de la place soit faîte pour au moins pouvoir discuter sereinement de l’unitarianisme d’une part comme foi chrétienne au moins de certaines paroisses libérales, et comme solution de repli stratégique et théologique dans les moments de doute personnel : moins douloureux à vivre il me semble que de douter de l’existence de Dieu parce qu’on douterait en bloc de la Trinité par exemple ou de la théologie ou de l’approche de telle ou telle Église. Cela permet de décomposer le doute, et donc d’avoir des remparts multiples avec possibilité de se retrancher derrière d’autres remparts si le premier niveau est assailli pour ainsi dire.

          Après quelques recherches, je n’ai trouvé que quelques ressources concernant la théologie libérale unitarienne : – Unitarianism in Utah, 1891-1991,
          – Unitarian, monthly magazine, 1834,
          – Unitarian Prayers 1984,
          – The Unitarian, monthly magazine, 1891
          et bien peu de livres sur amazon par exemple.
          Cela détonne à côté de la vitalité du courant évangélique dans le monde (visible concrètement par exemple via les nombreuses traductions de Bible à succès, notamment en anglais, NLT et autres) ou même à moindre échelle des Adventistes ou autres, qui au moins sont un peu connus, mais qui tous adoptent une lecture assez littérale de la Bible…
          Mais succès numérique aujourd’hui n’est pas gage de véracité sur le fond, ni même de succès numérique à l’avenir.
          Il y a peut-être aussi le site d’André Gounelle andregounelle.fr qui semble avoir lu beaucoup d’auteurs américains, même si je ne suis pas sûr de son rattachement.

    2. Marc Pernot dit :

      Bonjour
      Oui, la Bible reste figée. Mais sa lecture est sans cesse nouvelle, car c’est à travers cette lecture que nous nous lisons nous-même, nous et notre monde, notre foi, notre espérance.
      Et ce travail est d’autant plus nécessaire, et fécond, que notre monde se complexifie, et que le rythme d’évolution augmente. Car science sans conscience est un vrai de vrai problème.

      1. Futurama interrogatif III dit :

        Merci, oui, d’accord avec vous.

        Concernant le fait que la Bible serait figée en terme de texte, en fait j’espère en une série de découvertes archéologiques et de manuscrits dans un site paléochrétien par exemple. Une découverte majeure de manuscrits paléochrétiens (non gnostiques) non fragmentaires de type Qumran (comme les 2 rouleaux d’Isaïe très bien conservés) pourrait renouveler les manuscrits source du Nouveau Testament avec des manuscrits plus anciens ou plus complets que les papyrus actuels d’une part (souvent très fragmentaires hors P66, P75… eux-mêmes assez tardifs, du IIIème siècle) et les grands codex onciaux d’autre part (IVème-Vème siècle seulement), ou ajouter de nouveaux manuscrits d’intérêt historique majeur en parallèle du canon biblique du Nouveau Testament.
        Mais même un ou quelques événements archéo-bibliques de ce type auraient au final une portée finie une fois les sources étudiées et prises en compte par la recherche biblique, les théologiens, les auteurs et la chrétienté en général, cela ne serait pas reproductible à l’infini.
        Il me paraît raisonnable d’espérer de telles découvertes majeures de type Qumran ou encore plus fécondes dans un pays au climat désertique du Moyen-Orient et/ou à proximité immédiate de sites paléochrétiens : dans un autre domaine archéologique concernant les origines de l’humanité il y a encore des découvertes majeures (apparemment des hominidés non homo-sapiens ayant pratiqué des rites funéraires en Afrique du Sud il y a 200 000 ou 300 000 ans… mais je n’ai pas étudié en détail).

        Concernant l’évolution continue du rapport à la Bible, il y a bien sûr l’utilisation d’internet comme source de documents ( https://manuscripts.csntm.org/ , https://archive.org/search ) et d’outils d’étude biblique en ligne …, et d’auter part les applications bibliques sur smartphone, parfois associés à l’acquisition d’une Bible, avec la possibilité d’accès (offline et en principe sans transmission de données d’utilisation) à un contenu augmenté comme des notes, commentaires et essais associés aux différents livres de la Bible, mais avec souvent un type de théologie prédéfini par les fournisseurs de l’application, mais quand même super de par leur richesse le cas échéant, même si on n’est pas d’accord à 100% avec ce type de théologie lorsqu’elle n’est pas suffisamment ouverte (à mon goût) sur l’ensemble de la très grande diversité de points de vue chrétiens ou sympathisants chrétiens possibles.

        Ou encore peut-être des musées de la Bible à venir ?

        Le fait de se « relier à » ou juste de suivre de loin une communauté « science et chrétienté », même en anglais, me paraît intéressant justement pour chercher à relier nouveauté scientifique et chrétienté dans un monde en perpétuelle évolution, avec de nouveaux éléments scientifiques ou techonologiques qui peuvent remettre en cause notre conception du monde (intelligence artificielle générative et hominidés non homo-sapiens ayant pratiqué des rites funéraires par exemple).

        1. Marc Pernot dit :

          nous serions certes passionnés par de nouvelles découvertes. Par exemple, j’attends et j’espère la découverte de l’Evangile selon Matthieu en langue hébraïque qui était encore en possession de chrétiens au IIe siècle.
          S’il y avait une trouvaille magnifique, cela serait un best seller mondial, mais rien ne remplacerait les 2000 ans de débats autour des textes actuels de notre Bible.

          1. Futurama interrogatif V dit :

            Oui, cela continuera à enrichir les débats. Cela ne me paraît pas un problème insurmontable si le canon biblique devait après réflexion éventuellement évoluer un peu comme beaucoup de choses en ce monde.

            Les recherches des auteurs Jean Carmignac et frère Bernard-Marie ont également essayé de mettre en évidence une partie du substrat sémitique derrière le grec biblique des évangiles, qui semblent parfois comme traduits de l’araméen ou de l’hébreu.

            Le manuscrit d’Egerton de la fin du IIème siècle ( https://en.wikipedia.org/wiki/Egerton_Gospel , https://fr.wikipedia.org/wiki/Papyrus_Egerton_2 ) pourrait aussi indiquer un paysage d’Évangiles antiques du premier siècle un peu plus diversifié que les seuls évangiles canoniques qui nous sont parvenus (sans être non plus des apocryphes tardifs ni le Diatessaron).

            En attendant la découverte de l’Evangile selon Matthieu en langue hébraïque, il est possible de peut-être patienter avec la traduction des évangiles suivante : « les Évangiles : Jean – Matthieu – Marc – Luc » de Claude Tresmontant. Il avait réalisé sa traduction en français en cherchant à rapprocher le français de l’hébreu biblique, plutôt que du grec biblique comme les traductions à équivalence formelle ou à degré intermédiaire entre équivalence formelle littérale et équivalence dynamique proche du français courant.

            Il existe en effet quatre possibilités de centrage de la traduction pour chaque passage (ou péricope) de chacun des évangiles :
            – centrage sur la langue cible (équivalence dynamique, traduction fonctionnelle…)
            – centrage sur la langue source des manuscrits, donc sur le grec biblique (équivalence formelle, traduction littérale…), le grec étant également une langue orale possible dans certains cas, du fait de la présence de la ville de nom grec Tsipori tout près de Nazareth, aujourd’hui Sepphoris, et aussi des interactions avec les Romains ou plus largement avec des non-Juifs et non-Samaritains
            – centrage sur la langue orale supposée de Jésus et de ses interlocuteurs la plupart du temps, donc sur un dialecte de l’araméen proche de l’araméen biblique et du syriaque de la Peshitta ; cela pourrait concerner la plupart des dialogues par exemple dans les évangiles, avec une traduction influencée par les traductions littérales de la Peshitta en langues modernes (anglais), ou recourant à la Peshitta elle-même, ou à d’autres textes dans un dialecte araméen de l’époque ou en langue sémitique proche comme la traduction en arabe du Diatessaron, seule traduction de cet ouvrage qui nous soit parvenue
            – centrage sur la langue écrite religieuse à l’époque de Jésus, et sur une autre langue orale possible à son époque au moins en certaines occasions : l’hébreu

            Des essais de traduction pourraient donc être réalisés en essayant de rendre en français des variations de centrage sur le grec, sur l’hébreu et l’araméen selon la situation sociale de chaque péricope (pour le procès de Jésus, pas la peine de centrer sur l’hébreu à mon avis) et la présence ou non d’un substrat sémitique de la péricope, et selon les évangiles (un proto-Matthieu pourrait avoir été rédigé en hébreu, et d’autres proto-évangiles en araméen ?).

  5. Christine dit :

    Bonjour,
    Je m’adresse à vous aujourd’hui parce qu’après une fracture de la malléole, je me suis retrouvée immobilisée pour 6 semaines ( il e m’n reste plus qu’une).. Ce temps d’immobilité a fait ressurgir en moi de multiples questions existentielles.
    J’ai 4 enfants, 2 filles et 2 garçons qui ont été baptisés et ont fait leur communion. Ils ont maintenant tous majeurs et parents pour certains. Ma 2ème fille est mariée et a une petite fille qui a été baptisée. Son mari a 2 enfants d’une première relation qui ne sont pas baptisés. Mon fils aîné vient d’avoir une petite fille. Il se dit croyant mais sa compagne ne l’étant pas, ils ne la baptiseront pas. Ils ont l’intention de se marier prochainement mais civilement. Quant à mes 2 derniers, ils disent ne pas vouloir s’encombrer avec la religion et sont dans le profit matériel. Mon mari quant à lui dit croire en « Quelque chose » mais réfute le dogme. Je me sens bien seule dans ma quête de vérité et ces longues semaines m’ont amenée à remettre ma foi en question. Je ne suis pas spécialement pratiquante mais je prie tous les jours pour mes proches et m’efforce de faire le bien autour de moi : services rendus à mes enfants, visite fréquente à mon père qui est EHPAD,… La question existentielle la plus prégnante qui me taraude jour et nuit est : Les incroyants dont mes enfants seront-ils damnés de par leur déviance à la loi divine? Avant mon accident, je me contentais de prier, de faire du sport de façon un peu addictive afin de ne pas penser et de me fatiguer. J’aimerais cesser de me tourmenter.
    Je vous remercie par avance pour votre réponse
    Bien à vous
    Christine

    1. Marc Pernot dit :

      Rassurez-vous tout à fait. Vous aimez ces personnes ? Dieu les aime encore plus et il les aime, il les garde éternellement.
      Voir https://jecherchedieu.ch/question/si-je-n-ai-pas-pu-convertir-au-seigneur-mes-proches-je-me-souviendrai-deux-eternellement-sans-jamais-les-revoir/

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