Je me suis rapprochée du Seigneur car j’avais une grande peur en moi de la mort et des enfers.
Question posée :
Bonjour monsieur Le Pasteur
J’ai une question à vous poser .
Tout d’abord grâce à une personne qui vous avez posé une question , j’ai compris quelque chose que je crois j’essayais de me cacher . Je me suis rapprocher du Seigneur car j’avais une grande peur en moi de la mort et des enfers . Je me suis rendu compte que c’était mal car lui nous aime sans rien attendre en retour . Alors je me suis mise à prier pour qu’il m’aide , me montre et m’apprenne à l’aimer sans rien attendre en retour . A aussi prier pour le voir vraiment à l’œuvre dans ma vie , voir les choses changer grâce à lui . Mais au bout de 3 jours je ne sens pas beaucoup de changement alors je me suis dit ,si il ne répond pas à ma demande c’est peut-être qu’il a un autre plan pour moi mais , j’ai lu sur votre site que c’est Dieu qui choisi qui il voudra sauver lors du jugement dernier . Et depuis ce moment je suis stressée de penser que son plan est de ne pas me sauver et donc de ne pas me montrer comment aimer sans rien attendre en retour car il sait déjà qu’il ne me sauvera pas ? Même si je ne pense pas entièrement cela je préfère vous le demander pour être sûr.
Quand je me relis je pense que je suis folle mais cette question me trotte dans ma tête et ne veut pas partir…
Je voudrais savoir si Dieu peux me pardonner de m’être rapprocher de lui par la peur de la mort et des enfers .
Merci d’avance
Réponse d’un pasteur :
Chère Madame
Dieu n’abandonne personne à la mort
Je peux vous dire déjà que Dieu vous aime, vous bénit et vous accompagne, aujourd’hui et dans l’éternité. Je vous l’affirme absolument.
C’est en effet tout simple :
- Dieu aime chacun de ses enfants : cela est naturel, car bien des parents humains et animaux aiment leur enfant.
- L’amour est plus fort que la mort : cela correspond à notre expérience, car quand nous perdons une personne très chère, nous l’aimons même si son corps meurt, et pourtant cette personne peut continuer à nous faire avancer et grandir.
- Donc Dieu, qui est éternel, nous garde par son amour pour l’éternité. Pas seulement par la mémoire, mais en gardant chacun de ses enfants dans une vie qui continue autrement.
Cela n’enlève rien à la beauté de la vie présente, ui mérite infiniment d’être vécue.
Cela n’empêche que chaque fois qu’une page se tourne dans notre vie, c’est pour nous difficile, bien sûr, par exemple l’enfant qui quitte le foyer familial pour prendre un appartement et un travail dans une autre ville : il y a une certaine peur, une appréhension devant ce que l’on imagine, mais que l’on ne peut connaître à l’avance, et un pincement au cœur de vivre cette coupure du cordon ombilical, de vivre seul peut-être.
Peur de la mort, mais pas peur de Dieu
Donc vous avez tout à fait le droit d’avoir peur de la mort. C’est normal. Mais pas d’avoir peur de l’enfer, cela n’a pas lieu d’être. Il est vrai que des légendes circulent sur le jugement et les enfers, comme dans les religions antiques des Égyptiens ou des Grecs. C’est exploité par des personnes malveillantes pour faire pression sur des foules afin de remplir leur église de personnes rendues dociles par la peur. Mais en Christ, nous avons découvert l’amour de Dieu et l’amour parfait de Dieu pour nous chasse toute crainte. C’est ce que disent en particulier :
- Jésus nous dit souvent : « ne craignez pas » ou « que votre cœur ne se trouble ni ne s’alarme », « je vous donne la paix« , « va en paix« .
- L’apôtre Paul dit « Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! » (Romains 8:15). Et il montre qui est Dieu dans son hymne à l’amour qui est en quelque sorte un hyme à Dieu qu’il appelle « amour » et dont nous n’avons en aucun cas rien à craindre. (1 Corinthiens 13)
- Jean dit « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. » (1 Jean 4:18-19).
L’aide de Dieu instantanée ou progressive ?
Vous avez bien raison, c’est une excellente idée de demander à Dieu dans la prière de vous aider. Seulement, ce n’est en général pas comme un cou de baguette magique. Jésus parle souvent du royaume de Dieu, c’est-à-dire de l’action de Dieu en nous, avec des images agricoles, comme du blé qui pousse, comme une vigne qui produit des fruits, ou comme un arbre. Là aussi, c’est compréhensible : l’aide de Dieu est un acte de création, c’est parfois comme une cicatrisation, comme une croissance, comme des semailles. L’image de la gestation est parlante, aussi : cela prend 40 semaines pour fabriquer un enfant, c’est parfois ce qu’il faut pour accoucher d’un nouveau nous-même, et plus encore pour qu’il grandisse, se fortifie.
C’est pourtant vrai que parfois, quelques minutes ou trois jours peuvent suffire, avec une expérience mystique vive. Cela n’est pas si rare, mais cela ne se commande pas et cela n’arrive pas à tout le monde, et quand cela arrive, c’est souvent une fois dans sa vie, comme l’apôtre Paul ou Blaise Pascal, pour ne parler que de ces personnes célèbres. Mais ce dont je suis persuadé, c’est qu’une personne qui prie régulièrement quelques mois, commencera déjà à en sentir d’immenses bénéfices.
Travailler sur notre peur par la prière et par la théologie
La peur des enfers n’a donc pas lieu d’être. L’enfer au sens d’un lieu où Dieu abandonnerait à des souffrances certains de ses enfants : cette légende est cruelle et n’a aucun sens. Cette légende produit en vous des peurs et des angoisses, cela montre le degré de nocivité et de cruauté de cette légende, elle fait vivre un enfer dans cette vie à certaines personnes. Mais ce n’est pas votre faute. Cet enfer que vous craignez n’existe pas, mais votre peur, elle, est bien réelle. Vous pouvez travailler dessus par la prière, comme vous le faites. Vous pouvez travailler dessus par la théologie en méditant encore et encore sur l’amour de Dieu, afin de corriger l’idée que vous vous faites de Dieu. Et donc toujours revenir vers Dieu comme l’amour de la plus tendre des mamans que l’on puisse imaginer. C’est ce que propose ce Psaume : « Éternel… je suis calme et tranquille, comme un enfant sevré sur le sein de sa mère » (Psaume 131). C’est un des versets que je propose à la méditation des personnes sur le site (https://jecherchedieu.ch/reflechir-avec-la-bible/un-simple-verset-de-la-bible/) Si vous voulez, vous pourriez prendre de temps en temps une de ces méditations et les prolonger par votre propre prière.
En tout cas il n’y a pas de mauvaises raisons de s’approcher de Dieu, ce sera toujours une joie pour le ciel, nosu dit Jésus, chaque fois qu’une personne s’ouvre à lui.
Dieu vous bénit et vous accompagne, il vous donnera de plus en plus sa paix, sa joie.
par : pasteur Marc Pernot
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Il est quand même infiniment probable que la mort soit néant. L’absence totale de conscience et c’est assez effrayant même si Epicure, comment faisait il ? , trouvait cette idée rassurante.
Il est possible que la mort soit néant. Ensuite, quant à évaluer cette probabilité ? Blaise Pascal dirait, je pense, 50/50 justifiant son célèbre pari. Saint-Augustin dit que le plus improbable est que nous soyons vivant et qu’après cela le plus plausible est que le créateur se débrouille pour garder en vie son chef d’œuvre. Je trouve que cette évaluation de la probabilité est assez intelligente. Avec Dieu on va de surprise en surprise, ou plutôt de bonne surprise en bonne surprise. Et si par hasard il n’y a que le néant après on ne s’en rendra même pas compte.
Après la mort vient le jugement
mais pas le jugement de notre être qu’il est venu sauver déjà maintenant. Il fera un magnifique travail de me libérer de ce qui n’a pas de place au royaume selon les textes de l’evangile. Ce qu’il commence déjà à faire maintenant et comme dit plus haut le pasteur, la prière est un grand cadeau
Certes… C’est normal pour toute personne humaine d’être marquée par la/les peur/s… C’est même le premier pas dans la vie spirituelle que d’en devenir conscient et de laisser l’esprit alléger ce poids … Après ça, il convient d’expérimenter déjà là la grâce et le don.. c’est la seule chose qui fera traverser
Une réponse positive et encourageante sur l amour de Dieu. Mais que faites vous de l évangile de Matthieu 25 ?
Ce texte est manifestement une description de l’amour de Dieu qui sauve toute personne, y compris les boucs, c’est comme cela que l’ont compris les premiers chrétiens :
voir https://jecherchedieu.ch/temoignages/predication/jugement-predication-sur-la-parabole-de-matthieu-25/
Merci 🙂 car effectivement l’enfer n’existe pas … du moins des peines et des souffrances éternelles ! Il y a bien un Schéol … le séjour des morts ou s’endorment les âmes, un lieu sans conscience dans l’attente de la résurrection, et puis il y a » la Géhenne » … » un feu » qui fera disparaître à jamais les âmes que Dieu aura jugé et condamné ! On l’appelle la » seconde mort » et nul homme pour l’instant n’est descendu dans cet abîme, ci ce n’est Christ avec nos péchés ! Nous le savons IL en est sorti vainqueur 🙂 et aujourd’hui IL est vivant pour toujours, avec LUI nous avons la vie Eternelle 🙏 c’est merveilleux 🙏🙂
« les âmes que Dieu aura jugé et condamné » ? Un père digne de ce nom traiterait-il ainsi son enfant ? C’est notre péché que Dieu élimine, ce qui est source de souffrance et de mal en nous que Dieu purifie par le feu de son amour.
On dit souvent que l’enfer c’est l’absence de Dieu. Je pense que Dieu ne s’impose pas à nous contre notre gré. Si nous Le nions ou refusons Sa présence en nous durant notre vie jusque dans la mort, je ne crois pas qu’Il nous imposera Sa présence dans Son Royaume contre notre volonté non plus.