Lee bas des jambes d'une femme chaussée de patins arrêtée sur le bord de la patinoire - Photo de Kelli McClintock sur https://unsplash.com/fr/photos/personne-portant-des-chaussures-de-skate-blanches-et-grises-a-linterieur-de-la-patinoire-WEfBjlrhwcs
Pratiquer

J’ai vu sur internet pleine de chose qui sont interdite le jour du Sabbat. Je voulais prendre ma voiture pour aller à la patinoire, c’est un péché ?

Question posée :

Bonjour

J’ai une question au sujet du jour du sabbat.

J’ai vu sur internet pleine de chose qui sont interdite ce jour là comme ne pas faire de courses, chasser, pêcher, assister à des rencontres sportives ni participer à des activités semblables ,qu’ il est interdit d’utiliser des appareils électriques ou à moteur et donc la voiture . Mais avec toutes ces règles je me sent prisonnière pendant ce jour je voulait aller dans une patinoire et donc aussi prendre la voiture mais cela veut-il dire que je respecte pas ce jour ? Que je suis entrain de péché gravement ?

Merci

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Vous avez bien raison de chercher un peu partout, d’examiner ce qui est dit et écrit, de vous poser des questions, de prier, et de ne retenir que ce qui est bon. Cette démarche nourrit votre cheminement, et en même temps, vous ne vous laissez pas entraîner dans n’importe quoi. C’est à la fois le risque d’Internet et la richesse d’Internet. Comme tout outil puissant, il est bon d’arriver à l’utiliser d’une bonne façon pour qu’il fasse vivre et non souffrir.

Libérés des commandements religieux

Jésus a passé son temps à libérer et aider les gens qu’il rencontre. Donc, chaque fois que vous entendez des messages qui interdisent, qui commandent, qui jugent, qui menacent… cela ne va pas avec cette ligne, mais il s’agit de discours cherchant à endoctriner les gens afin de les convaincre à entrer dans leur mouvement. Il n’y a pas que dans le domaine religieux, cela se retrouve aussi en politique, dans l’entreprise, dans le couple. La menace et la peur, la soumission sont des signaux qui peuvent nous alerter.

En ce qui concerne le sabbat, il existait au temps de Jésus des commandements très rigoristes venus de ce genre de milieux, comme quoi les régimes de terreur ne datent pas d’hier. La Bibel kest, elle, très pluraliste, et à côté de courants très spirituels, il existait des courants légalistes qui ont développé des interdits assez rigoureux sur le Sabbat, qui ont encore été amplifiés du temps de Jésus par des mouvements hyper rigoristes. Jésus s’oppose clairement à cette ligne, ayant une grande liberté vis-à-vis de ces commandements religieux et laissant bien évidemment ses disciples très libres vis-à-vis de ce genre de choses. Jésus l’explique clairement, le théorise dans un enseignement très utile en ce qui concerne le Sabbat et qui vaut aussi pour tout commandement religieux :

Évangile selon Marc 2:27 « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non l’homme pour le sabbat. »

Choisir quels exercices utiles pour développer sa foi

C’est à dire que Jésus reconnait que la pratique du Sabbat est utile, mais comme un simple exercice au service du développement de l’humain. Cela n’est pas une loi absolue à laquelle la personne humaine doit se soumettre, mais un exercice, un simple exercice fait pour l’aider dans son développement personnel.

Et Jésus ajoute : Marc 2:28 « De sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat. »

Le « fils de l’homme », c’est lui, Jésus, et c’est chacune et chacun de nous, car « fils de l’homme », littéralement, c’est « enfant d’Adam », enfant de cette terre (Adamah en hébreu). Tout humain est appelé à être maître de sa propre pratique du sabbat. C’est-à-dire de savoir prendre des temps de repos, des temps pour se rappeler que l’humain n’est pas une machine à produire et que même quand nous ne produisons rien, nous sommes encore une personne qui existe, qui est digne de vivre et d’être heureuse, et que cela vient de Dieu. C’est très utile de prendre ces temps de ressourcement pour remettre notre vie en perspective, pour mieux aimer et respecter les personnes indépendamment de leurs performances. Ensuite, c’est à chacun de voir, s’il le désire, comment mettre en place cet exercice sabbatique : cela peut être une journée par semaine, comme proposé dans la Loi de Moïse, cela peut être dix minutes tous les soirs, cela peut être des temps de retraite dans des monastères, cela peut être en faisant sa course à pied le matin… Chacun selon sa sensibilité, son rythme.

Faire son sabbat, à sa façon

Cette liberté que donne Jésus est très précieuse. Oui, c’est un bon exercice de se donner ce temps de repos pour réfléchir et prier, mais cela ne « marche » que dans la sincérité personnelle, et donc la contrainte est contre performante en ce cas. Car cette pratique devient alors encore comme une œuvre à faire, comme un sacrifice imposé, et c’est tout l’inverse du repos, c’est tout l’inverse de se reposer sur l’amour de Dieu pour nous. C’est le sentiment de devoir se soumettre à la volonté divine de nous priver, de nous forcer, de nous soumettre : ce n’est vraiment pas ce que Jésus Christ a incarné, cela me semble même tout l’inverse.

N’ayez crainte : devant Dieu, vous êtes aimée, respectée, et donc libre. Il vous bénit et vous accompagne.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

Réponse de la personne :

Je vous remercie beaucoup de prendre le temps de nous répondre .
A chaque réponse vous donnez un élan de plus à ma foi .
Merci beaucoup

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3 Commentaires

  1. C. dit :

    Grâce à vos réflexions je comprends de mieux en mieux qui est Jésus, qu’il n’a rien à voir avec un moralisateur qui préviendrait de la colère arbitraire d’un Dieu si par exemple on était un peu trop heureux… que ça ça a été ajouté par les hommes par la suite pour recruter des adeptes et les soumettre ! C’est ça qui m’a dégoûté de la foi à un moment, j’en suis allée jusqu’à culpabiliser de vivre et de m’octroyer des activités pourtant innocentes comme l’exemple de la sortie à la patinoire ici.

    1. Marc Pernot dit :

      Merci !
      J’ai rencontré un monsieur très âgé qui retrouvait la foi alors qu’il l’avait perdue 80 ans plus tôt : ses parents étaient agriculteurs très modestes en Italie, avec deux vaches. Ils avaient coupé l’herbe pour faire les foins, ils étaient près à ramasser, seulement, en pleine période de beau temps, la météo s’est faite menaçante un dimanche matin. Ils sont allés précipitamment demandé à leur curé la permission de manquer la messe, ce qu’il a refusé. La famille est allée à la messe, la pluie à duré et leur foin (et celui d’autres familles) a été perdu. Ils ont dû vendre les vaches, et ils sont partis en exil en France pour travailler dans des mines. La famille entière a perdu la foi en un Dieu qui impose de respecter le dimanche et affame des famille avec cela plus des intempéries. Ce monsieur a mis 80 ans à s’en remettre, et à faire évoluer sa théologie.

      1. C. dit :

        Quelle tristesse vraiment…
        Ces « curés » et autres se rendent-ils compte du mal et des dégâts (autant matériels que spirituels, humains) qu’ils font en se prenant eux-mêmes pour Dieu ? Un Dieu bien trafiqué dans ce cas…

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