illustration - Image: 'Drowning under a mountain of paper' http://www.flickr.com/photos/60364452@N00/4774087006 Found on flickrcc.net
Développement

J’ai beaucoup de stress et de pression au travail, la prière m’aide un peu, peut-on intensifier cela ?

Par : pasteur Marc Pernot

illustration - Image: 'Drowning under a mountain of paper' by allispossible.org.uk https://creativecommons.org/licenses/by-nc/2.0/ http://www.flickr.com/photos/60364452@N00/4774087006

Question posée :

Bonjour Monsieur,

Tout d’abord, je voulais vous remercier pour vos différentes réponses, elle m’ont été très utile. Je viens vers vous car actuellement j’ai beaucoup de stress et de pression au travail mais par moment je me demande si ce n’est pas moi, qui me met cette pression inutilement. Je me tourne vers dieu lorsque cela deviens très pénible à supporter et grâce à lui ça va beaucoup mieux après, mais ça reviens et au bout d’un moment je commence à réfléchir et à me dire que beaucoup de personnes sont dans des situations pire que les miennes et que je devrais peut-être essayer de résoudre ça, par moi même.

Comment aborder ce genre de situation au quotidien et qu’elle prière puis-je accorder à notre seigneur?

Merci d’avance et au plaisir de vous lire.

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir Monsieur

Oui, le stress est usant, c’est en partie notre propre faute, mais pas seulement. Comme il y a, parait-il une loi de la jungle, une loi dans les meutes de loups pour déterminer une hiérarchie, le stress est assez naturel dans une entreprise, d’autant plus que la survie de l’entreprise est en jeu, le jeu des nominations et promotions… donc ce n’est pas seulement dans votre tête. Mais vous avez raison, notre être est plus ou moins résistant face à cette pression qui peu soit inquiéter (devenir du stress) ou simplement stimuler, voire intéresser.

Vous avez raison de pratiquer la prière, cela aide souvent énormément. Pour plusieurs raisons, à mon avis :

  • D’abord, Dieu s’y connaît en création (et il ne nous a pas attendu pour faire évoluer l’univers), et donc pour nous faire évoluer, pour nous donner plus de force, pour mieux placer notre être dans une perspective supérieure, pour voir les choses et les enjeux de haut, révélant la vraie valeur des choses… Dieu est plus qu’un coup de pouce pour nous, il est parfois la seule solution. Et la prière est une façon de s’ouvrir à cette action bienfaisante, créatrice.
    Ça : c’est pour l’être.
  • Ensuite parce que la foi nous aide à replacer ce qui est du domaine de l’être et de la grâce sur le dessus du panier de nos préoccupations. Cela n’empêche pas de s’activer pour plus de justice, c’est le contraire. Seulement: cela relativise l’importance du manque de résultat dans l’immédiat.
  • Mais aussi parce que la théologie et la prière nous permettent de travailler en vérité sur les questions de notre vie, comme une auto-analyse, ce qui est précieux pour savoir que notre dignité n’est pas en cause dans la réussite, que cette dignité nous a déjà été donnée par le fait même d’être, et n’a rien à gagner ni à perdre dans ce que nous produisons. Déjà, ça calme un peu de le savoir (par la théologie, la Bible et le culte) et parfois de le ressentir (éventuellement, dans la prière ou par surprise). La performance au travail, en particulier, a une importance pour manger et pour créer dans ce monde, mais pas pour être, pas pour valoir plus.
  • Ensuite, parce qu’un temps de méditation fait du bien, une temps de prière avec un beau texte pour entrer dans paix, puis un temps de prière silencieuse, pour entrer dans cette paix, et se laisser apporter par Dieu ce qu’il espère nous apporter. Puis le laisser germer, pousser, donner bientôt quelques fruits.

Quels textes conviennent mieux ? J’aime beaucoup les Psaumes de la Bible, et je ne suis pas le seul, même si tout le monde n’y est pas sensible. Bien entendu, il faut s’habituer à ce style, en faire une lecture spirituelle où le méchant, l’ennemi qui est massacré est tout ce qui nous tire vers le bas, en particulier le stress, bien sûr, et ce qui est souffrant dans le monde, ce qui est mort, ce qui est méchant. Et le fidèle qui prie, c’est le monde et c’est nous-même, espérant en Dieu. La force de ces psaumes, c’est qu’ils expriment la vie, avec ses joies, ses doutes, ses colères et ses désespoirs, avec notre bonté et notre péché, notre foi… et que cela nous aide.

Il en existe de très connus (ici quelques uns parmi mes préférés) mieux est d’avancer tranquillement dans la lecture des psaumes, en parallèle de la lecture du reste de la Bible (j’ai mis sur le site des indications pour cela). Car ensuite on arrive à avoir ses favoris personnels qui peuvent être d’un grand secours pour nous aider à prier en toute circonstance.

Si vous n’êtes pas sensible aux psaumes, il y a bien des textes de prière, j’en ai mis sur le site. Ce sont des apéritifs, des portes d’entrée possible vers une prière personnelle, dans le secret de son cœur. Mais là aussi, c’est une question de sensibilité et de goûts, de résonance en nous de la personnalité de l’auteur du texte.

Bonne route,
Dieu vous accompagne fidèlement. Il vous donne sa paix.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

Partagez cet article sur :
  • Icone de facebook
  • Icone de twitter
  • Icone d'email

Articles récents de la même catégorie

Articles récents avec des étiquettes similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *