
« Les fondations furent ébranlées, les portes s’ouvrirent. » (Actes 16:26)
Dieu n’est jamais derrière une catastrophe
Il est absolument hors de question d’imaginer que Dieu serait derrière une catastrophe naturelle gaspillant des vies, des biens, des ressources et des projets. Dieu est toujours la source même de la vie, du bien, du bonheur et de l’espérance. C’est la base de notre foi et c’est notre expérience en Christ. Il est également inimaginable d’accuser Dieu de n’avoir rien fait pour empêcher ces pertes car n’importe quel parent, n’importe quel frère ou ami aurait cherché à protéger la personne qu’il aime. C’est ce que Dieu fait, nous apportant des forces nouvelles face au mal qui nous frappe et nous inspirant des gestes qui font du bien et préparent le meilleur avenir possible. S’il y a eu un problème c’est que Dieu n’a pas pu l’empêcher totalement.
Dieu nous libère en ébranlant notre prison intérieure
Et pourtant, l’auteur du livre des Actes des apôtres, Luc, nous parle ici d’un tremblement de terre qui les frappe. Il est possible que ce soit un souvenir personnel dont il tire quelque chose de très encourageant pour nous, ses lecteurs. Tous les mots de son récit nous invitent à en faire une lecture spirituelle évoquant la libération… du gardien de la prison. Paul et ses amis, quant à eux, seront libérés tout simplement par les magistrats de la ville. Qu’arrive-t-il d’extraordinaire au geôlier ? Les fondations de sa « prison intérieure » (littéralement, dans le texte) sont ébranlées, toutes les portes s’ouvrent, toutes les chaînes se détachent, et le geôlier est tiré de son endormissement. Tout nous dit un grand souffle de liberté et d’éveil venant de Dieu, directement dans les profondeurs de l’être de cet homme. Le geôlier se sent d’abord perdu, il se dit que tous ceux qu’il retenait précieusement enfermés se seront enfuis, il se croit au bout de sa vie. Au contraire. Ils sont tous là et ce sera le début de sa vie. Aussitôt, il « demande de la lumière », et il cherche « comment être sauvé », c’est ainsi qu’il va pouvoir vivre en Christ.
La confiance en Dieu nous libère
J’y vois le chemin d’une personne qui s’accrochait viscéralement à des certitudes, et qui enfin ose avoir une foi libre, ouverte, et être en recherche. Sur le moment, cela fait souvent trembler de ne plus s’appuyer sur des dogmes, oser s’ouvrir en s’appuyant plutôt sur la confiance en Dieu. Rapidement, la personne qui est ainsi libérée ressent un véritable bienfait, comme cet ancien geôlier. Un bienfait véritablement miraculeux, venant de plus que nous, en profondeur.
par : pasteur Marc Pernot
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Cher Marc,
Merci de ce très, très beau verset qui me parle beaucoup et de votre commentaire.
J’ai écrit :
17 septembre 2023 : « Les fondations furent ébranlées, les portes s’ouvrirent. » (Actes 16:26)
Symboliquement, que signifie pour moi, comme pour tant de personnes, l’ébranlement de mes certitudes, de ma soumission volontaire ou non à ces phénomènes d’emprise psychologique et spirituelle ?
« Déliez-le et laissez-le aller », dit Jésus à cette famille qui étouffe Lazare, cet ami, ce frère non prénommé, au risque de l’empêcher de respirer la moindre molécule d’oxygène pour mener une vie bonne.
« Tu me prends la tête », disent les adolescents à leurs parents, eux qui ont tant besoin de quitter leurs habits d’enfance pour revêtir ceux de l’adulte, libres et responsables de leurs décisions créant un tsunami sur leur passage.
En Luc 13 : 10-17, lors de l’épisode de la femme dite « courbée », Jésus la relèvera en tant que « fille d’Abraham », un terme dont il n’est pas parlé ailleurs dans la Bible. Elle est devenue « fille d’Abraham » comme Isaac, ce fils de la promesse, a été délié de liens qui l’enserraient à son vieux père Abraham devenu un peu trop possessif. (Gen. 22)
A toutes les personnes malades, enfermées dans un corps souffrant, le médecin et philosophe Canguilhem* écrit : « La maladie n’est pas une variation sur la dimension de la santé ; elle est une nouvelle dimension de la vie. » Tant est si bien que la Bible enfoncera une porte ouverte en ajoutant : « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et lors même que notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour. » (2 Cor. 4 : 16)
Alors oui, combien nous avons besoin de demander encore et encore cet esprit de discernement pour mener une vie « vivable » :
« Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur !
Eprouve-moi, et connais mes pensées !
Regarde si je suis sur une mauvaise voie,
Et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! »
(Ps. 139 : 23)
(*Le normal et le pathologique, Georges Canguilhem, PUF, 2013, p. 160)
Bien cordialement
Claire-Lise Rosset
Bonjour Marc
Est il possible d’avoir votre traduction jusqu’au verset 34.
Merci et belle journée
Voilà une plus large partie de l’histoire :