« Le Christ ressuscité se tint au milieu d’eux et leur dit : Paix à vous ! » (Luc 24:36)

Imaginons-nous le cœur en paix, serein, rassemblé dans notre corps (en forme), nos pensées (claires), notre foi (enfin solide et lumineuse), notre espérance (sereine et forte), notre regard sur les gens qui sont alentour (heureux qu’ils soient là), se réjouissant déjà de ceux que nous rencontrerons, sans les craindre, ni les jalouser, ni les mépriser… Un état parfait de notre être.

En paix.

Combien nous serions forts, quelle belle journée ce serait, combien nous pourrions espérer et faire de belles choses. En paix.

Cela nous est donné. Pas complètement, mais un petit peu. La vie est ainsi : incomplète, sinon ce ne serait pas la vie. En même temps que nous manque-t-il pour que nous soyons ainsi ? Plein de choses et pas grand-chose. Des ombres, souvent. Par exemple la culpabilité ou le regret, ce sont des tortures terribles car insaisissables. Il y a toujours un reste que nous ne pouvons pas rattraper. La Christ se tient là, au milieu de nous tous, et nous dit personnellement : Paix à vous. Et donc paix à moi. Paix à toi qui est à côté de moi. J’ai le droit, maintenant, d’être en paix. Et donc de ressusciter un peu, de me lever chancelant encore mais de m’éveiller à la vie bonne. Je n’ai pas été parfait mais j’ai été comme j’ai pu, et déjà aimé par Dieu. J’aurais aimé faire mieux : avec son « Paix à toi » Jésus nous dit : tu feras mieux. Comme un nouveau départ. Chaque soir d’une journée passée, il nous dit « Paix à toi », repose-toi, reprends des forces.

Pour ce qui est de nos manques présent (certes il en existe de terribles), de nos peurs pour le futur (certes cela existe) ? À l’instant même nous sommes vivants, et c’est déjà un miracle incroyable. Oublierions-nous ce miracle ? Que la paix soit sur nous, et nous travaillerons pas à pas sur le reste, nous sommes vivants et cela mérite déjà des chants de victoire et de louange. Rassemblant le meilleur de nos forces et de notre sagesse : avec l’aide de Dieu nous nous occuperons de ce qui manque. Christ est au milieu de nous : il fait de ces individus bouleversés par la perte de toute espérance, par leur peur : et il fait de ces individus un « nous ». Il nous laisse entrevoir une paix possible, une paix qui grandit en nous. Tout est alors tellement plus facile.

par : pasteur Marc Pernot

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