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« L’Esprit du Seigneur m’a envoyé… proclamer une année de grâce du Seigneur. » (Luc 4:19)
➔ Ce matin-là, Jésus était chargé de faire la lecture et le commentaire du texte biblique pendant le culte à la synagogue. Lisant ces paroles du prophète Ésaïe, il s’arrête net au milieu de la phrase, ferme la Bible, la remet, et retourne s’asseoir. Stupéfaction dans l’assemblée des fidèles. Ne voulez-vous pas savoir ce que Jésus n’a pas voulu lire ? Hum. Dois-je vraiment vous le dire ? Il est écrit : « …pour publier une année de grâce de l’Éternel et un jour de vengeance de notre Dieu. » (Ésaïe 61:2).
➔ L’Esprit Saint envoie Jésus nous annoncer avec force et puissance « une année de grâce ». Et l’Esprit Saint envoie Jésus mettre fin à cette théologie d’un Dieu vengeur. C’est fini, ce ne sera plus ni aujourd’hui, ni jamais. L’année nouvelle est celle de la grâce, du pardon de Dieu, et de son souffle qui nous met debout. L’année de l’amour de Dieu même pour ses ennemis (nous dira Jésus), l’année du bon berger qui court partout chercher même la plus perdue des brebis perdues, et qui la trouve, la porte sur ses épaules.
➔ Et le commentaire biblique que Jésus devait donner ? Tous attendent. Sa prédication sera courte, intense. Comme il se doit elle est à la fois inspirée de la Bible et rejoignant la vie personnelle des fidèles, sans aucun moralisme. Voilà sa prédication : « Aujourd’hui cette parole des Écritures a été accomplie dans vos oreilles. »
➔ Nous pouvons donc nous détendre. Cette parole n’est plus une promesse comme Ésaïe pouvait en faire, cette parole de Jésus est une révélation de notre vérité d’aujourd’hui. Une année de grâce. Vraiment. Où nous sommes en forme même face à nos difficultés. Comme quand un montagnard marche sur le chemin du col, avec son pas souple et tranquille, que rien ne peut arrêter. Et l’air vif du matin, qui sent si bon.
➔ Dieu vous bénit et vous accompagne chaque jour.
par : pasteur Marc Pernot
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Merci pour cet article et cette attention portée sur ce que Jésus ne lit pas, là exactement où il arrête sa lecture, ce qui est une sorte de bonne nouvelle par omission !
Voici une proposition d’harmonie Luc-Marc autour de ce verset clef (pour ce passage Marc quasi = Matthieu, et il ne figure pas dans Jean). La base est la traduction NBS (sauf peut-être pour Marc). J’ai néanmoins conservé le terme Evangile lorsqu’il est présent dans le texte source grec sauf erreur de ma part, plutôt que de la traduire par bonne nouvelle : Jésus annonce l’Evangile. J’ai retiré Luc 4:29-30 qui me paraît écrit idéo-théologiquement, dans le but d’en faire un mini-évangile ou une préfiguration de la semaine sainte à Jérusalem avec un rejet après une acclamation suivi d’un quasi-martyr à la fin. Ces deux versets sont en effet très peu réalistes (mais Jésus passa au milieu d’eux et s’en alla…)
Intérêt de cette démarche (de recherche) d’harmonie : le résultat améliore Esaïe (Jésus le fait lui-même en filtrant le verset suivant sur la vengeance…), améliore Matthieu et Marc (Luc est plus riche), et complète Luc avec l’insertion de quelques versets de Marc (ou Matthieu) sur le questionnement des participants à la lecture à la synagogue.
Il s’agit d’un passage central : Jésus affirme qu’il est Oint par Dieu, donc Messie (= Oint), Christ (= Oint) ! en citant Esaïe 61:1, avec comme vous l’indiquez une interruption au miliei de d’Esaïe 61:2 qui omet l’idée de vengeance divine ! Ce passage rejoint la déclaration de Pierre en Marc 8:29 : « Tu es le Messie ! », et l’onction à Béthanie (par Marie de Magdala ?), avec Béthanie « la maison des fruits verts », donc pas encore mûrs.
Dans l’évangile de Marc, Jésus insiste sur le secret messianique : révéler le moins possible publiquement son caratère messianique, qui risque d’être associé à la royauté, et donc d’être interprété comme un danger potentiel par les autorités romaines, et comme un réformateur hérétique par les autorités religieuses du Temple (sadducéens). Cela fait peut-être suite à un changement de stratégie de Jésus après l’échec de cette prédication auprès des habitants de Nazareth, qui semble avoir au moins irrité de nombreuses personnes lorsqu’il affirme que l’alliance de Dieu s’étend au delà du peuple hébreu, et concerne plutôt la recherche de justice sociale, de bienveillance…
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Luc IV.16. Il [Jésus] vint à Nazareth, où il avait été élevé, et il se rendit à la synagogue, selon sa coutume, le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture, 17. et on lui remit le livre du prophète Esaïe. Il déroula le livre et trouva le passage où il était écrit :
18. L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a conféré l’onction pour annoncer l’Evangile aux pauvres. Il m’a envoyé pour proclamer aux captifs la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, pour renvoyer libres les opprimés 19. et proclamer une année du Seigneur favorable.
20. Puis il roula le livre, le rendit au servant et s’assit. Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient fixés sur lui. 21. Alors il se mit à leur dire :
Aujourd’hui cette Ecriture, que vous venez d’en- tendre, est accomplie.
22. Tous lui rendaient témoignage, étonnés des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche. Ils disaient : « N’est-ce pas le fils de Joseph? Marc VI.2. D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? 3. N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous? » Et il représentait un obstacle pour eux.
Luc IV.23. Il leur dit : Certainement, vous me citerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; tout ce qui s’est produit à Capharnaüm, selon ce que nous avons appris, fais-le aussi ici, dans ton pays !
24. Il leur dit encore : Amen, je vous le dis, aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays. 25. En vérité, je vous le dis, il y avait beaucoup de veuves en Israël aux jours d’Elie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur tout le pays ; 26. et cependant Elie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une veuve de Sarepta, dans le pays de Sidon. 27. Il y avait aussi beaucoup de lépreux en Israël au temps du prophète Elisée; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Naaman le Syrien.
28. Lorsqu’ils entendirent cela, tous, dans la synagogue, furent remplis de fureur. 29. Ils se levèrent et le chassèrent hors de la ville.
42. Lorsque le jour parut, il sortit et alla dans un lieu désert. Les foules se mirent à sa recherche et vinrent jusqu’à lui ; elles voulaient le retenir, afin qu’il ne les quitte pas. 43. Mais il leur dit :
Il faut aussi que j’annonce aux autres villes l’Evangile du règne de Dieu ; car c’est pour cela que j’ai été envoyé.
44. Et il proclamait le message dans les synagogues de la Judée.