Des assiettes servies dans un restaurant gastronomique avec du gigot d'agneau au romarin avec une sauce au vin - Image par Amanda_Dilnot de https://pixabay.com/fr/photos/agneau-romarin-sauce-4609005/
Texte Biblique

Jésus : « ‭Celui qui mange‭‭ ma‭ chair‭ et‭ qui boit‭‭ mon‭ sang‭ a‭‭ la vie‭ éternelle.‭ » (Jean 6:54)

Quand Jésus dit ces paroles, il parlait probablement l’hébreu ou l’araméen. Ce sont deux langues très proches. Les habitants cultivés de Judée parlaient l’araméen, alors que les hommes et les femmes de condition sociale plus modeste parlaient hébreu, qui était aussi la langue de la synagogue. Compte tenu de l’ouverture de Jésus, il est vraisemblable qu’il parlait hébreu à la foule afin d’être compris de tous.

Pourquoi cette question ? C’est qu’en hébreu le mot « chair » est le même que le mot « évangile », « bonne nouvelle » (bessar, bessorah).
Jésus nous dit de manger sa chair, ses opposants font semblant de prendre ces mots au sens matériel comme s’il fallait mordre le bras de Jésus et le saigner pour boire son sang. Jésus répond que ces mots sont à comprendre au sens spirituel (Jean 6:63). En hébreu, on entend alors que c’est son Évangile que nous pouvons (ou non) manger régulièrement pour en nourrir notre être, notre foi, notre espérance, notre façon d’être, notre capacité à vivre et à faire vivre.

Sans bonne nourriture, nous sommes faibles et souffrants. L’Évangile est effectivement une nourriture qui nourrit notre être dans ce qu’il a de particulier, de génial, de béni par Dieu. Comme une viande, les paroles du Christ sont à prendre en bouche, elles sont ensuite à mâcher, à déconstruire afin de les assimiler à notre être.

À cette chair, à ces paroles d’Évangile, il est nécessaire d’ajouter de boire le sang de Jésus. Le sang, au sens spirituel, c’est la vie. Ce ne sont pas seulement des paroles que nous assimilons pour nourrir notre pensée, notre théologie, notre philosophie, notre éthique. C’est aussi la vie de Jésus, sa façon d’être que nous méditons. Les deux : ses paroles et sa vie pour nous en nourrir. Elles alimentent une vie qui dépasse notre état de survie, nous donnant dès maintenant une vie animée d’une dimension divine, « la vie éternelle ».

par : pasteur Marc Pernot

verset médité prêt à être imprimé

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4 Commentaires

  1. Claudine dit :

    Marc , quand même, pourquoi Dieu n’a pas épargné son fils qui lui demandait qu’il éloigne cette coupe mais acceptait « que ta volonté se fasse «
    J’aurais de la peine à l’expliquer
    Merci pour les messages du vendredi et vos prédications qui nous aident à trouver le meilleur en nous
    Avec toute mon amitié

    1. Marc Pernot dit :

      Chère Claudine

      Grand merci pour les encouragements !!!

      Le plan de Dieu était que Jésus vive et soit épargné par les autorités, qu’il soit entendu et suivi. Ce n’est pas Dieu qui voulait que son fils soit tué (nous dit la parabole racontée par Jésus lui-même, Marc 12).

      Ensuite, apparemment, Dieu n’a pas de forces matérielles pour imposer aux humains de ne pas faire le mal. Sinon, le cours de l’histoire du monde serait tout différent. Dieu n’a que des légions d’anges pour agir : il accompagne, appelle, cherche à convaincre, donne des forces, prend soin de chacun au mieux qu’il peut. Les humains font ensuite à leur idée.

      Jésus était, lui, profondément ouvert aux appels de Dieu pour lui. On le sent tiraillé. D’un côté il sent cet appel à s’épargner lui-même, qui est juste, car c’est la volonté de Dieu que tous soient heureux et vivent. D’un autre côté Jésus sent l’appel à accomplir sa mission qui est de manifester l’amour infini de Dieu pour les humains, même pécheurs. C’est tout le tragique de ce moment. Dieu ne tranche pas à sa place, car Dieu est liberté. Il me semble que Jésus a déjà pris sa décision quand il prie ainsi. Et Dieu l’accompagnera sur ce rude chemin.

  2. Philippe dit :

    Bonjour pasteur Pernot.
    « Celui qui mange ma chair… ».
    Symboliquement, peut-on rapprocher cela du livre (donc d’une parole) doux comme le miel que le prophète visionnaire doit manger, en Ezéchiel 3 et Apocalypse 10 ?

    1. Marc Pernot dit :

      Bravo ! C’est tout à fait la même idée. Il ne s’agit pas non plus de mâchouiller les pages d’une Bible, l’encre n’est peut-être pas très bonne pour la santé, et ce n’est pas cette opération qui rendra plus sage et plus fidèle. Mais d’assimiler le contenu du livre, afin qu’il devienne Parole de Dieu pour nous, acte de Dieu qui nous aide évoluer positivement.

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