« Enseigne-moi tes voies, Éternel, Je marcherai alors dans ta fidélité. » (Psaume 86:11)
Les psaumes oscillent entre la réflexion sur Dieu (parlant de lui à la 3e personne) et la prière à Dieu où le psalmiste s’adresse à lui à la 2e personne. C’est encourageant pour nous : c’est normal de ne pas toujours arriver à nous connecter à Dieu, entre temps on peut se ressouvenir de ce que nous pensons que Dieu est. Ici, le psalmiste appelle Dieu « l’Éternel » (en hébreu YHWH) : c’est une théologie où Dieu est source de tendresse, source de vie, source de mouvement et d’être. Un Dieu qui pardonne, qui libère et qui soigne. Le mot « Dieu » (en hébreu Élohim) évoquerait un Dieu fort, un Dieu juste mais rigoureux, un Dieu qui fait un peu (ou très) peur.
Cela vaut le coup de méditer Dieu comme pure source de bonté car on peut alors se tourner vers lui sans crainte précisément quand nous avons honte ou que nous nous sentons en échec. C’est ce que fait ici le psalmiste, et cela nous aide en nous accompagnant, en nous donnant des mots pour nous adresser à Dieu pour lui demander son aide pour avancer.
« Enseigne-moi tes voies, Éternel » : cette prière lancée à Dieu comme un appel au secours, c’est une soif d’être meilleur. Ce qui est excellent. C’est à la fois humble (j’ai besoin de progresser, je n’y arrive pas tout à fait par moi-même) et ambitieux (j’ai le désir d’avancer, je m’en donne les moyens).
Cette demande est à la fois une demande d’éclairage et c’est aussi une demande de force pour pouvoir par la suite être capable de choisir et de marcher, ce qui n’est pas le plus facile.
Cette demande est confiante en Dieu comme nous libérant par son amour, car la demande n’est pas que Dieu nous choisisse un unique bon chemin pour nous, comme un ordre, mais que Dieu nous donne la capacité de voir la multitude des chemins possibles que Dieu a ouvert devant nous, ce qu’ils demandent et offrent : alors je pourrai choisir ce qui me correspond, et ce sera bon.
« Je marcherai alors dans ta fidélité. » : c’est la recherche inlassable de cohérence entre ce en quoi nous croyons bon et ce que nous avons fait, ce vers quoi nous allons. Cette recherche est dans la fidélité de Dieu : dans la confiance que lui est fidèle et que nous poursuivrons la relation avec lui dans notre prière confiante régulière.
par : pasteur Marc Pernot
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Merci, Marc.
Comme si souvent, c’est une méditation qui nous aide à vivre la vie de chaque jour. C’est une continuation de « Taste and see that the Lord is good » , (une partie du sermon de dimanche), et c’est ce dialogue , en marchant… en essayant de comprendre sur le chemin de la vie, à l’écoute de Dieu, en avançant pas à pas que la vie se vie!!!!
Thank you!
A good reminder!
« Je marcherai alors dans ta fidélité. » : j’y vois aussi une demande d’aide pour être nous-même fidèles, fidèles à ceux qui nous entourent, fidèles à notre parole, nos engagements, nos choix, fidèles à Dieu. La fidélité est une qualité vraiment géniale dans bien des domaines, pas toujours très répandue, ni même recherchée. Ce n’est certainement pas pour rien que tant de pages de la Bible nous parlent de la fidélité de Dieu et de nos infidélités.
Grand merci.
Je vous rejoins : la fidélité est pour moi un des deux fondamentaux. Dans l’ouverture de son évangile, Jean souligne que Jésus a mis en valeur « la grâce et la vérité », ou pur le traduire autrement : la bienveillance inconditionnelle et la fidélité. Celles de Dieu, et les nôtres.
Cher Marc,
Merci de votre réflexion sur ce psaume 86.
J’ai eu souvent fait cette prière du psaume 86 : 16, jeune maman confrontée à des problèmes de santé chez un de mes enfants et si souvent épuisée et dépassée par mes circonstances de vie :
« Tourne vers moi les regards et aie pitié de moi,
Donne la force à ton serviteur,
Et sauve le fils de ta servante ! »
Encore aujourd’hui, j’ai besoin de cette force de vie que Dieu me donne par son Esprit et sa parole qui est Esprit et vie pour gérer et accepter mes problèmes de santé assez handicapants à vivre.
Alors, je me joins au psalmiste qui dit du fond de son coeur : Car tu me secours et tu me consoles, ô Éternel !
Bien cordialement
Claire-Lise Rosset