Une croix sur un sommet, avec des fleurs - photo Etienne Jeanneret
Témoignages

Semaine sainte 2020 – Vers la Lumière – Jour 7 : Samedi

Une croix sur un sommet, avec des fleurs - photo Etienne Jeanneret Semaine Sainte (programme complet ici)
Samedi
Etienne Jeanneret, pasteur
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Prière

Père céleste,
tu parles à l’homme de bien des manières.
Toi à qui seul appartiennent la sagesse et l’entendement, tu veux pourtant te faire comprendre de lui.
Et même quand tu gardes le silence, tu lui parles encore.
Bénis donc ce silence comme chacune de tes Paroles à l’homme ;
de sorte que dans ton silence comme dans ta parole tu es cependant le même Père, le même amour paternel, soit que tu guides par ta voix,
ou que tu instruises par ton silence.
Amen

(Sören Kierkegaard)

Psaume 77,2-11

C’est Dieu que j’appelle et je crie ; c’est Dieu que j’appelle, il m’écoutera.

Au temps de ma détresse, je cherche le Seigneur. Dans la nuit, les mains tendues sans faiblir, je refuse tout réconfort. Je me rappelle Dieu et je gémis ; plus j’y reviens, plus mon esprit s’embrouille ; tu tiens mes paupières ouvertes, je suis troublé, je ne sais que dire : je réfléchis aux jours d’autrefois, aux années de jadis. La nuit, je me rappelle mon refrain, mon cœur y revient, et mon esprit s’interroge :

Le Seigneur va-t-il rejeter pour toujours ? Ne sera-t-il plus jamais favorable ? Sa fidélité a-t-elle tout à fait disparu ? La parole s’est-elle tue pour des siècles ? Dieu a-t-il oublié de faire grâce ? De colère, a-t-il fermé son cœur ? Je le dis, mon mal vient de là : la droite du Très-Haut a changé !

Matthieu 27,61-66

Cependant Marie de Magdala et l’autre Marie étaient là, assises en face du sépulcre. Le lendemain, jour qui suit la Préparation, les grands prêtres et les Pharisiens se rendirent ensemble chez Pilate. « Seigneur, lui dirent-ils, nous nous sommes souvenus que cet imposteur a dit de son vivant : «Après trois jours, je ressusciterai.» Donne donc l’ordre que l’on s’assure du sépulcre jusqu’au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent le dérober et ne disent au peuple : «Il est ressuscité des morts.» Et cette dernière imposture serait pire que la première. » Pilate leur déclara : « Vous avez une garde. Allez ! Assurez-vous du sépulcre, comme vous l’entendez. » Ils allèrent donc s’assurer du sépulcre en scellant la pierre et en y postant une garde.

(Traduction Œcuménique de la Bible)

Commentaire

Imposture, supercherie, peur, vol du corps, gardes, scellés : même mort sur la croix comme le dernier des brigands, Jésus suscite encore la peur et l’incompréhension !

On pensait que la mort sur la croix allait résoudre une fois pour toute le trouble que Jésus avait suscité. On pensait faire mourir avec lui les paroles qu’il enseignait, les miracles qu’il réalisait, les espoirs qu’il suscitait, les rencontres qui remettaient debout… Mais on s’est trompé : la mort ne fait pas taire l’espérance de la vie ; celle-ci lui survit au-delà de la souffrance, de la séparation et du deuil. Et même si les disciples se taisent, les pierres crieront (Luc 19, 40). La peur et les manigances des grands prêtres et des Pharisiens feraient presque sourire, et elles contrastent avec le silence de la mort. Jésus n’est plus. Et comme disciple, ami du Christ, je suis avec Marie de Magdala et l’autre Marie, assise devant le tombeau, dans l’attente. Il va se passer quelque chose, mais ce qui va suivre échappera à tout esprit rationnel et calculateur. Vous pouvez mettre tous les gardes dans le jardin, et tous les scellés que vous souhaitez sur la pierre, rien ne va pouvoir retenir la mort au fond du tombeau. C’est vrai, les détracteurs de Jésus seront surpris ! Car faire de la résurrection une affaire de corps volé, ou pas, est bien loin de la réalité.

Mais installons-nous encore un instant devant le tombeau, avec les deux femmes… Regardons ce que la mort provoque en nous. Prenons le temps de mettre des mots sur la peur, sur le trouble, sur l’horreur qu’elle éveille pour nous. Et devant la mort, face au tombeau de Jésus, laissons place au silence qui nous habite…

Chant

Alléluia N°49-23 « Quand le soleil s’éteint »
(voir éventuellement la partition ci-dessous)

Envoi

Dans cet « entredeux de la mort », après la déconvenue de la crucifixion et avant la promesse de la résurrection, voici cette parole de la part de Dieu :

Ni la mort, ni la vie,
ni les anges, ni les esprits, ni le présent, ni l’avenir,
ni tous ceux qui ont un pouvoir,
ni les forces d’en haut, ni les forces d’en bas, ni toutes les choses créées,
rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu ! (Rm 8, 38-39)
Amen

+ Orgue


« Wachet auf, ruft uns die Stimme » (Réveillez-vous, la voix nous appelle)
de Jean Sébastien Bach

 

chant 49-23 recueil Alléluia

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