fillette mignonne aux yeux bleus - Image paramyelizabethquinn de Pixabay
Théologie

Les enfants nés d’adultère, sont-ils Enfants-de-Dieu, ont-ils droit au Salut ?

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Par : pasteur Marc Pernot

Question posée :

Bonjour, je suis protestante moi aussi. Une question me pose problème particulièrement : les enfants nés d’adultère, sont-ils Enfants-de-Dieu, ont-ils droit au Salut ? Je précise que j’ai la foi, mais cette question est un soucis pour moi. Merci de bien vouloir y répondre.


Réponse d’un pasteur :

Bonjour Madame

Mais bien sûr !

Cela ne fait aucun doute !

Déjà parce que Dieu est amour, grâce, pardon, bienveillance pour le pécheur.

Mais en plus, comment punirait-il un innocent ? Quel Dieu serait-ce que ce dieu là ? Je pense même que c’est l’inverse, un enfant né dans des conditions familiales pas optimales est d’autant plus entouré de la bienveillance de Dieu afin de l’aider dans son cheminement de vie.
C’est pourquoi tout enfant est accueilli avec joie pour recevoir ce signe de la grâce de Dieu qu’est pour nous le baptême. Ou une imposition des mains avec bénédiction, si la famille préfère.

Si c’est quelqu’un qui vous a mis cette idée en tête, il ne faut pas écouter les méchantes personnes. Et si cette méchanceté a été habilement présentée emballée avec des versets bibliques (ce qui serait une honte supplémentaire), n’hésitez pas à m’en faire part afin que je vous aide à purger ce poison (cela dit, vous pouvez plus simplement oublier ce genre de choses tout de suite, cela ne mérite pas mieux).
Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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6 Commentaires

  1. MK dit :

    Dans votre article “Les enfants nés d’adultère, sont-ils Enfants-de-Dieu, ont-ils droit au Salut ?” vous répondez à cette question par l’affimative.

    Exode 34 dit ceci: “6… L’Éternel, l’Éternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bonté et en fidélité,
    7 qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération ! »

    Ici, l’iniquité des pères est l’adultère. Dans le verset 7, Dieu dit qu’il ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants…

    Dans ce contexte, je crois que l’enfant a droit au salut, mais que les parents doivent passer D’ABORD par une démarche de repentance afin que Dieu, selon le verset 7, leur « pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché » que constitue leur adultère. Je crois que c’est à ce prix-là SEULEMENT que l’iniquité des parents ne sera pas punie sur l’enfant adultérin, toujours selon le verset 7, n’obstruant pas ainsi, le droit au salut de l’enfant.

    Ceci est mon opinion personnelle. Donnez-moi la vôtre, s’il vous plait.

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour

      En réalité, la traduction « Dieu punit l’iniquité des pères sur les enfants…  » est une interprétation du traducteur, qui est très discutable. Le verbe « traduit » par « punit est le verbe hébreu paqad qui veut dire visiter quelqu’un, veiller sur quelqu’un. Cette vigilance pourrait être une action négative, mais ce n’est pas logique puisque juste avant, il est dit que l’Eternel conserve son amour pour DES MILLIERS de générations, c’est à dire quelque chose comme au minimum 50.000 ans ! Le traducteur a mit « punir » car c’est la logique humaine de garder rancune et de vouloir que pour un œil crevé, on crève l’œil du coupable. Telle n’est pas la logique de Dieu, qui est la logique du pardon et de l’amour. Amour pour le coupable, car s’il est coupable c’est qu’il a un truc qui ne va pas, et doit donc être soigné. Donc oui, heureusement que Dieu ne tient pas le coupable pour innocent, ce serait comme un médecin qui déclare simplement que le malade est en bonne santé et donc ne le soignerait pas. Au contraire, Dieu soigne le coupable, cherche à lui faire du bien, à le bénir. C’est ce que révèle Jésus quand il dit que Dieu n’est pas dans la logique de la loi « œil pour œil », mais dans celle de l’amour de ses ennemis. Et il aime bien entendu et soigne d’autant plus les enfants du coupable, bien sûr, dans la mesure où leurs parents n’étaient pas au mieux de leur forme.

      Ensuite, l’amour est sans chantage. L’amour n’attend pas que le coupable passe d’abord par la repentance pour que Dieu l’aime, lui pardonne et espère qu’il progressera. C’est précisément ce que Jésus dit à propos de l’amour des ennemis (Matthieu 5:44,45), et c’est ce que fait Jésus quand il prie pour le pardon des soldats romains qui viennent de le crucifier et qui, non seulement n’ont alors aucune démarche de repentance, mais en plus sont en train de voler les affaires de Jésus et de se moquer de lui (Luc 23:34).

      Si Dieu est comme cela pour le coupable, comment peut on imaginer une seconde qu’il voudrait punir les enfants de la faute de leurs parents ? Si un pays avait une telle loi, tout le monde crierait au scandale, et heureusement. Quelle justice serait-ce cela ? (on ne peut même plus alors parler d’amour ou de grâce de Dieu) ?

      Bien cordialement

  2. Marie dit :

    Bonjour, j’ai une question qui me tracasse asser c’est les enfants née d’une union illicite dans le verset Deutéronome 23.2 Celui qui est issue d’une union illicite n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel ; même sa dixième génération n’entrera point dans l’assemblée de l’Éternel. Je suis chrétienne née d’une union illicite est sa le fait peur. Merci

    1. Marc Pernot dit :

      Bonjour

      Je vous promet qu’il n’y a absolument aucun problème, aucune crainte à avoir de ce côté là.

      Quelle horrible injustice quelle cruauté ce serait de punir un enfant pour la faute de ses parents. Ce serait punir la victime.

      Dieu est compassion, miséricorde et grâce : non seulement son amour et son pardon sont pour le coupable, alors imaginez quel amour il a pour l’innocent ! Et encore plus pour l’innocent enfant qui n’a pas la chance d’arriver dans une famille stable et fidèle (ce qui n’est absolument pas la faute de l’enfant).

      Ensuite, Jésus lui-même est un enfant né hors mariage. Et dans sa généalogie, on remarque qu’il y a pas mal d’unions pas très morales, avec une prostituée (Thamar), une femme qui viole un homme (Ruth accouchera du grand-père du roi David), David sera père de Salomon grâce à Bethsabée donc l’évangile précise qu’elle était la femme d’Urie (que David a fait tuer pour lui voler sa femme). Donc, manifestement, le verset du Deutéronome que vous citez n’a pas été appliqué par la suite (en tout cas pas pour David, ni pour Salomon, ni pour Jésus).Ce verset est à mon avis seulement une menace (assez odieuse) afin de pousser les parents à filer bien droit.

      Donc n’ayez crainte, vraiment aucune : la grâce de Dieu est plus forte que le péché, et Dieu vous bénit et vous accompagne.

  3. Paul dit :

    Bonjour,
    Vous dites que Dieu pardonnerez l’enfant né de l’adultère, mais pourquoi la bible semble contredire vos propos?? Par exemple :  » Quant aux enfants des adultères, ils n’arriveront à rien et la race issue du péché sera anéanti. Même s’ils vivent longtemps, ils seront comptés pour rien […] ils sont sans espérance et au jour du jugement, ils ne trouveront aucune pitié car lamentable est la fin d’une race injuste »
    J’ai peur..

    1. Marc Pernot dit :

      Il y a bien des choses dans la Bible et bien des façons de la traduire, de l’interpréter.
      Une chose est certaine, c’est que Christ nous a révélé l’amour et le pardon de Dieu, faisant que nulle personne n’est perdue pour Dieu : il bénit,fait du bien même à son ennemi, nous dit Jésus. Si Dieu traite ainsi les coupables, comment Dieu ne garderait pas dans son amour l’enfant innocent ?
      C’est cela qui sert de clé de lecture pour tous les textes de la Bible.
      On ne peut donc pas lire ces quelques rares versets portant un jugement contre les enfants nés dans l’adultère comme parlant de personnes qui sont née dans cette condition. Quand il y a un problème dans une lecture matérielle selon la lettre, il est d’usage de passer au sens spirituel, selon l’Esprit. « L’enfant de l’adultère » évoque alors ce qui dans notre vie est fruit de notre folie, de notre orgueil, de notre méchanceté, de notre idolâtrie. Car bien souvent dans la Bible, l’union du couple est une image de l’alliance unissant Dieu et la personne, dans l’attachement tendre et fidèle. Et l’adultère est une figure de ce qui trompe cette alliance.
      N’ayez donc pas peur pour vous même. Faites confiance à Dieu, bien sûr. Pour lui être le plus fidèle possible.

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