Un petit peu de riz dans un plat avec une couillère - Photo by Rodrigo Pereira on https://unsplash.com/fr/photos/riz-jaune-sur-assiette-noire-aiJDr2k2c0c
Développement

Que pensez-vous du jeûne pour se recentrer sur son rapport à Dieu ?

Par : pasteur Marc Pernot

Un petit peu de riz dans un plat avec une couillère - Photo by Rodrigo Pereira on Unsplash

Question posée :

Bonjour Marc.

Que pensez-vous du jeûne pour se recentrer sur son rapport à Dieu, pour essayer s’orienter son existence plus près de sa vie spirituelle et s’éloigner de la consommation, du divertissement ou de la compétition.

Jeûner pour simplifier et se réorienter.

Pensez-vous que cela est utile ou qu’il faille être progressif et  » doux » avec tout ce que l’on entreprend sans  » souffrir » d’un jeûne ou d’une privation, même si le but est  » sain » ?

Je vous remercie.

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Pourquoi pas. Bonne idée, très biblique.
A condition, je dirais :

  • Que cela vienne de vous et pour vous-même, en toute discrétion. Cela afin d’assurer une sincérité favorable, indispensable. C’est pourquoi Jésus insiste sur l’idée que personne ne doit savoir que nous jeûnons (si nous décidons de jeûner), voir Matthieu 6:16-18.
  • Un jeûne doux, comme vous dites, car le corps est une bénédiction qui ne mérite en rien d’être sacrifiée. Ainsi que le plaisir de manger. C’est le point un peu délicat du jeûne, la foi ne demande pas de réduire les joies du corps, de nous en priver, mais d’ajouter une ouverture à l’Esprit de Dieu, un souffle, et de vivre différemment notre rapport au corps. C’est cela qu’il faut affiner, je pense, à l’occasion d’un jeûne. Et que ce ne soit que le temps d’un exercice, temps limité.
  • Rien d’héroïque, donc. Afin de ménager la vie quotidienne, qui est une vie avec les autres en ce monde, et non coupée des autres.
  • Pas dans l’idée de mériter quoi que ce soit, ni dans l’idée que Dieu vous comptera des bons points en plus (son amour est déjà au top, de toute façon).
  • Juste comme un exercice spirituel, comme on fait des assouplissements pour ses articulations. Sans exagérer sinon cela fait plus de mal que de bien.

Vous avez bien raison de chercher à « travailler » votre foi et votre vie. C’est comme cela que l’on avance. Nos exercices peuvent prendre mil forme, par exemple un petit temps de marche dédié à se recentrer sur Dieu en relation avec soi-même. Ou de la prière. Ou quelques jours de retraite dans le silence. Ou… selon la sensibilité de chaque personne. En tout cas, le questionnement hardi, et confiant dans l’amour de Dieu, est une composante essentielle de ce « travail » de notre foi, en cela aussi je suis bien du même avis que vous.

Dieu vous bénit.

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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