Que pensez-vous du jeûne pour se recentrer sur son rapport à Dieu ?
Question posée :
Bonjour Marc.
Que pensez-vous du jeûne pour se recentrer sur son rapport à Dieu, pour essayer s’orienter son existence plus près de sa vie spirituelle et s’éloigner de la consommation, du divertissement ou de la compétition.
Jeûner pour simplifier et se réorienter.
Pensez-vous que cela est utile ou qu’il faille être progressif et » doux » avec tout ce que l’on entreprend sans » souffrir » d’un jeûne ou d’une privation, même si le but est » sain » ?
Je vous remercie.
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Pourquoi pas. Bonne idée, très biblique.
A condition, je dirais :
- Que cela vienne de vous et pour vous-même, en toute discrétion. Cela afin d’assurer une sincérité favorable, indispensable. C’est pourquoi Jésus insiste sur l’idée que personne ne doit savoir que nous jeûnons (si nous décidons de jeûner), voir Matthieu 6:16-18.
- Un jeûne doux, comme vous dites, car le corps est une bénédiction qui ne mérite en rien d’être sacrifiée. Ainsi que le plaisir de manger. C’est le point un peu délicat du jeûne, la foi ne demande pas de réduire les joies du corps, de nous en priver, mais d’ajouter une ouverture à l’Esprit de Dieu, un souffle, et de vivre différemment notre rapport au corps. C’est cela qu’il faut affiner, je pense, à l’occasion d’un jeûne. Et que ce ne soit que le temps d’un exercice, temps limité.
- Rien d’héroïque, donc. Afin de ménager la vie quotidienne, qui est une vie avec les autres en ce monde, et non coupée des autres.
- Pas dans l’idée de mériter quoi que ce soit, ni dans l’idée que Dieu vous comptera des bons points en plus (son amour est déjà au top, de toute façon).
- Juste comme un exercice spirituel, comme on fait des assouplissements pour ses articulations. Sans exagérer sinon cela fait plus de mal que de bien.
Vous avez bien raison de chercher à « travailler » votre foi et votre vie. C’est comme cela que l’on avance. Nos exercices peuvent prendre mil forme, par exemple un petit temps de marche dédié à se recentrer sur Dieu en relation avec soi-même. Ou de la prière. Ou quelques jours de retraite dans le silence. Ou… selon la sensibilité de chaque personne. En tout cas, le questionnement hardi, et confiant dans l’amour de Dieu, est une composante essentielle de ce « travail » de notre foi, en cela aussi je suis bien du même avis que vous.
Dieu vous bénit.
Articles récents de la même catégorie
- Il m’est arrivé il y a 15 ans une expérience comme si effectivement j’avais été possédée.
- D’une trop grande solitude en communion avec Dieu, je m’ouvre au monde grâce à un chien
- Comment expliquer à mes enfants que « Papa a une foi qui se base sur un mal-être »?
Articles récents avec des étiquettes similaires
- J’ai vu sur internet pleine de chose qui sont interdite le jour du Sabbat. Je voulais prendre ma voiture pour aller à la patinoire, c’est un péché ?
- Alors avant je lisais beaucoup de livres dans le genre romance , fantasy. Maintenant que j’ai la foi, je culpabilise de lire un autre livre que la Bible.
- J’avais un nouvel espoir de vivre ma foi… La religion m’a définitivement coupé les ailes !