Priez pour moi, je n’arrive plus a avoir de relation avec Dieu, je désire retrouver ma foi
Question posée :
Priez pour moi et ma famille car notre foi est partie, je n’arrive plus a avoir de relation avec Dieu, je suis devenue incrédule, je désire retrouver ma relation. Le prier d’un coeur sincère, crier à Dieu, revenir a Dieu, lui demander pardon. Mais comment faire mon cœur est fermé, et je suis triste car je veux retourner a Dieu aider moi
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Quelle belle démarche.
A mon avis, vous avez bien plus la foi que vous pensez. Parce qu’espérer avoir la foi c’est déjà une grande foi. C’est une espérance, un sentiment amoureux, une soif. Et c’est l’essentiel.
Ne craigniez donc rien.
Cette perte de contact avec Dieu est une chose qui arrive même aux plus croyants des croyants. Bien des Psaumes de la Bible montrent la recherche d’une personne dans un moment comme celui-là et qui cherche ardemment, comme vous. Même Jésus-Christ : sur la croix il crie « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?« , comme vous, il n’arrive plus à avoir de contact avec Dieu, et il doute de son amour, de sa fidélité, de sa bénédiction.
Et comme vous, il regrette cette absence. Il lutte.
Donc Bravo, vous êtes sur le bon chemin.
Que fait Jésus alors ? Comme dans les Psaumes, Jésus s’adresse à Dieu. A ce Dieu qu’il ne « sent » plus.
C’est la première piste. Prier même si l’on ne sent plus Dieu, si l’on doute. la foi, c’est cela. La foi ce n’est pas forcément sentir Dieu. D’abord parce que nosu ne sommes pas nécessairement sensible à ce registre de la relation, Dieu a bien des façons de nous rejoindre aussi (par le cœur, par les tripes, par l’intellect, par les actes). Et puis, bien des passages de la Bible, en particulier dans les évangiles, nous montre un Dieu qui se retire pour nous laisser vivre. Cela ne veut pas dire qu’il nous aurait abandonné car il reviendra bientôt, mais c’est son style, il est la plupart du temps discret, afin de nous laisser grandir et non nous rendre étranger à nous-mêmes, à nos idées, à notre propre sensibilité. Car il aime cela en nous et ne veut pas le froisser et encore moins l’étouffer.
Alors que faire, quand nous avons ce sentiment d’absence de Dieu? Continuer à le prier, comme s’il était là. Mais aussi se dire que bon, décidément, nous avons été créé pour être libre et responsable, et donc réfléchir et nous demander ce que nous pensons, nous, face à Dieu. De creuser notre conscience, de notre conscience dans la réflexion par rapport à ce que nous pensons de lui, et dans la prière.
La parabole dite « de la brebis perdue » (Luc 15) parle de cela. Il faudrait peut-être mieux appeler ce texte « La parabole des « 99 brebis laissées dans le désert, de la brebis perdue et retrouvée, et du bon berger ». Bon, c’est vrai que ça fait un peu long comme titre. Mais cela ne met pas seulement le doigt sur notre péché (c’est vrai que ça arrive que nous soyons coupé de Dieu par notre faute, quand nous ne le cherchons pas, ne pensons pas à lui). Seulement, cette parabole nous dit que 99 fois sur 100 quand nous ressentons l’absence de Dieu, ce n’est pas à cause de notre manque de foi mais parce que Dieu nous laisse libre et responsable, parce que nous en sommes dignes et capables. Et que nous avons ce qu’il nous faut comme moyens pour décider de ce qui est juste :
- Dieu, notre berger, nous laisse dans le désert, nous dit cette parabole, le désert est le lieux où la Bible aurait été reçue par Moïse, cela évoque aussi pour nous l’écoute dans le silence, lieu du retour sur soi-même comme Jésus avant de se lancer dans sa vie publique.)
- La version de cette parabole dans l’évangile selon Matthieu dit que les 99 brebis sont laissées par le berger sur une montagne (peut-être que Jésus a raconté mille fois cette parabole partout, sous diverses versions) la montagne évoque l’élévation, la prière et la louange à Dieu.
Et puis nous sommes aussi le berger, à l’image de Dieu qui nous aime et nous garde. Nous sommes ainsi responsable de nous mêmes, et de certaines personnes qui nous sont confiées, pour agir aussi en encourageant (aussi nous encourageant nous-mêmes) à sentir ce qui en nous est juste et bon, que nous sommes dignes d’être nous-mêmes et de tracer notre propre route sans tout le temps compter sur Dieu ou sur les autres pour nous dire quoi faire… Et se sentir berger pour progresser d’un pourcent, et rassembler ainsi nos forces éparpillées. Et aider l’autre à se retrouver lui-même.
Le berger repassera. Il repasse toujours. Il est là.
Nous prierons en pensant à vous et à votre famille.
Dieu vous bénit et vous accompagne.
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Je suis dans un cas similaire sauf un peu plus poussé… J’aime énormément les plaisirs charnels, j’aime ma personne et je ne prête pas attention aux autres. C’est moi avant eux et je désire vraiment changer ça. Car d’un côté j’ai l’amour pour Dieu qui me pousse à vouloir changer mais de l’autre la chair qui me pousse à être toujours plus contre Dieu et sa voie. Je ne sais plus quoi faire je me force à tenir et continuer à avancer mais j’ai l’impression que quand je fais un pas j’en fait 5 en arrière… J’aime énormément Dieu mais j’en arrive pas à rester fidèle que ce soit avec lui ou ma compagne. Je vous prie de prier pour moi si c’est possible et de demander à Dieu simplement sa volonté et qu’il me donne la force de toujours l’aimer et le suivre de peur de me perdre et de l’oublier… Dieu vous bénisse
Bonjour
Grand GRAND bravo d’avoir l’intention de plus et mieux aimer les autres, et pas seulement vous même.
Je vous assure que vivre ainsi, dans cette recherche de faire du bien, est une façon de vivre qui est infiniment plus belle, plus savoureuse, plus épanouissante. Et qu’il n’y a pas de plus grande joie que d’avoir rendu une personne un peu plus joyeuse elle-même.
La recherche frénétique de sont propre petit plaisir de l’instant laisse un goût amer, et une insatisfaction profonde. Dans un sens c’est comme de manger des cacahuètes salées en plein désert. Ce n’est pas la meilleure idée.
Il faut absolument arriver à sortir de cette façon d’agir compulsive, frénétique. A mon avis.
Si votre cas est déjà très poussé, il est possible que vous ayez besoin de l’aide de médecins, car on peut alors parler d’une addiction grave, et c’est un trouble psychologique qui peut demander une aide professionnelle externe.
Si cela n’a pas atteint ce stade de gravité,
Si vous ne vous progressez pas en travaillant ainsi sur vous même sérieusement dans l’action et dans la prière, c’est que vous avez besoin de l’aide extérieure.
En tout cas, je vous assure que Dieu est à votre côté, il est de votre côté contre cette maladie.
Dieu vous bénit et vous accompagne
Demandez à ce que le Saint Esprit habite en vous afin d’être libéré de ça. Et ça me réjouit de savoir que vous voulez changer. Je ne manquerai pas de prier pour vous.❤️