On parle « d’enfant intérieur » Que veut-on dire par cela. En quoi cela a à avoir avec la vie spirituelle ?
Question posée :
Bonjour Pasteur,
J’ai une question !!! On parle « d’enfant intérieur » Que veut-on dire par cela. En quoi cela a à avoir avec la vie spirituelle ?
Un grand merci.
Cordialement
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Cette expression « enfant intérieur » appartient au vocabulaire de certains psychanalystes.
Il est vrai que cette expression peut faire penser à certaines paroles de l’Évangile, par exemple :
- à Jésus qui nous invite à être « comme un enfant » pour entrer dans le Royaume de Dieu » (Marc 10:14), je pense que c’est effectivement se voir comme une personne en cours de genèse, de croissance, avec ce bon parent qu’est Dieu, pour nous nourrir et nous « élever » dans tous les sens du terme.
- à Jean qui nous dit que nous avons « le pouvoir de devenir enfant de Dieu » (Jean 1) en recevant la parole, ou le souffle, la dynamique de création de Dieu pour qu’elle nous engendre à son image, comme un sujet libre et bienfaisant, aimant et au service ?
- à Jésus encore, qui nous dit qu’il est juste et utile d’aimer nos ennemis, et de fabriquer la paix, et être ainsi en quelque sorte « enfant de Dieu » (Matthieu 5:9 et 45).
- et à Pierre, dans sa première lettre qui nous invite : « Rejetant donc toute méchanceté et toute ruse, dissimulation, envie, et toute médisance, comme des enfants nouveau-nés désirez le lait pur de la Parole, afin que par lui vous croissiez pour le salut, si vous avez goûté que le Seigneur est bon, approchez-vous de lui. » (1 Pierre, qui compare Dieu à une maman qui nous allaite).
En tout cas, c’est à méditer. Il y a une façon de se regarder soi-même avec la bienveillance que l’on aurait pour un enfant, l’espérance que l’on a dans son développement. Cela donne une visée moins statique, cela invite à nous imaginer ayant grandi. Cela regarde le temps comme pouvant être notre allié dans notre vie, pas seulement comme un temps synonyme d’usure. Cela nous invite à envisager d’autres dimensions de notre être, plus jeunes, plus profondes, plus élevées que les seules dimensions de notre corps et de notre psychologie, que notre être social.
Et il est possible que cela montre l’intérêt de voir des passerelles et des complémentarités entre psychanalyse, théologie et prière.
Donc grand merci pour cette question inspirante !
Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
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- J’ai découvert la spiritualité dans des croyances « païennes », mais constamment, je me sens attiré par Jésus. Je me sens perdu.
Bonjour Marc
Dans 1 pierre 1:2 il est dit choisis d’avance par Dieu sans vouloir parler de prédestination comment comprendre ce verset ?
Merci et belle journée à tous.
Chacune et chacun est aimé de Dieu, c’est une adoption, un choix de Dieu qui ne dépend pas de nous.