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Question

Le christianisme n’est-il pas une religion totalement irréaliste ?

Route vers une montagne (illustration) - by Nic McPhee https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/ http://www.flickr.com/photos/26406919@N00/250890495

Question posée :

Cher Marc,

Vous dites souvent que le foi doit avant tout nous rendre plus humain.
Mais dans certains passages de l’Evangile, Jésus ne semble-t-il pas nous appeler à des choix radicaux dignes de sur-hommes et l’imitation de Jésus ne nous pousse-t-elle pas à avoir la sainteté comme objectif ?
Bref, le christianisme n’est-il pas une religion totalement irréaliste ?

Réponse d’un pasteur :

Bonsoir

Le christianisme n’est-il pas une religion totalement irréaliste ? Oui, c’est effectivement le cas, c’est assumé par le Christ (« soyez parfaits comme votre père qui est dans les cieux est parfait », nous dit-il !). C’est ça qui est génial :

  • nous offrant en même temps un vrai bel idéal (pas juste une petite morale),
  • sans pour autant être le moins du monde culpabilisant (comment pourrait-on nous en vouloir de ne pas y arriver puisqu’effectivement c’est aussi impossible que de sauter d’un bond par dessus la tour Eiffel ?),
  • et en même temps l’Evangile nous propose les moyens de pouvoir avancer vers cet idéal, à notre rythme, comme nous le pourrons : en nous laissant créer, enfanter, pardonner par Dieu.

Alors pour l’instant, nous sommes pour ainsi dire pré-hominiens (comme j’entends encore Théodore Monod le dire à notre groupe de jeunes), mais avec Dieu nous travaillons à devenir plus humains, c’est à dire plus à l’image de Dieu, grâce à Dieu.En cela nous suivons les traces de Jésus de Nazareth. Car de lui, on a peut dire en vérité « Voici l’Homme », voici un humain tel que Dieu l’a toujours espéré, dès avant la création du monde. L’idéal n’est donc pas si irréaliste que cela. Mais lui-même, Jésus, refuse d’être appelé « bon » disant que seul Dieu mérite ce qualificatif. Jésus n’est donc pas non plus (selon ses propres dires) idéal en étant parfait mais en étant « en chemin ». Et cela, c’est très fort, c’est stimulant, c’est libérant, encourageant, non culpabilisant.

Amitiés fraternelles

Marc

par : Marc Pernot, pasteur à Genève

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