J’ai recommencé a aller a l’église mais je n’ai plus de foi. Alors comment retrouver cette motivation ?
Question posée :
Bonjour,
Depuis plusieurs années, j’ai arrêté de prier car j’avais l’impression de prier dans le vide et pas être entendu ni de présence de Dieu et j’ai recommencé a aller a l’église mais je n’ai plus de foi. Alors comment retrouver cette motivation de prier et reprendre foi en Dieu.
Merci,
Julien
Réponse d’un pasteur :
Cher Julien
Cela ne me semble pas inquiétant que vous ne ressentiez pas la présence de Dieu. Je dirais que parmi les chrétiens vraiment engagés, en gros la moitié ressentent un sentiment religieux, et l’autre moitié ne ressentent rien de tel, et ne sont pas moins croyants pour autant.
Le bénéfice de la prière est de toute façon essentiel, majeur.
- Quand on se place, soi, en état de penser à sa personne, sa vie, ses projets et ses déceptions : c’est déjà certainement un acte de liberté, de libération, de lucidité tout à fait important. Cela ne reste pas sans effets, et d’effets positifs assez rapides,
- Quand on médite sur son idéal (qu’on l’appelle Dieu ou non), c’est déterminer sa visée, c’est ce recentrer sur l’essentiel que l’on a choisi. C’est un acte de liberté, de libération, cela nous oriente, et permet de voir autrement sa propre vie, ce monde, et nos projets, nos espérances.
- Quand on ose dire ces deux points en soi-même, comme à un ami bienveillant, comme a la maman que l’on a ou que l’on aurait aimé avoir. C’est une façon douce, libérante, qui permet un regard plus bienveillant et donc plus sincère, plus lucide sur ce qui nous anime en vérité.
- En plus, oserais-je avancer, je pense qu’il existe un quelque chose au delà de toute chose qui a créé la vie et qui continue à créer, je pense que la prière est ouvrir son être à ce souffle. Mais quand bien même ce 4e point ne serait qu’illusion, reste certainement les trois premiers, et ils suffisent déjà largement à faire de la prière une source de bienfaits absolument majeure.
Quand à l’église, il me semble qu’il est bon de prendre cela comme une salle de musculation pour la prière et la réflexion théologique. Là aussi, c’est très pragmatique et concret : le fait de se déplacer hors de chez soi dans l’espérance de quelque chose de neuf qui viendrait de Dieu, quelque chose que l’on ne connait pas encore. Ce simple geste est un exercice spirituel fort, préparant un déplacement intérieur. En plus, même si l’on ne parle à personne et ne connaît personne, on se retrouve avec des humains qui cherchent Dieu aussi et cela nous incorpore à un peuple. Et cela aussi est essentiel, nous ne sommes pas seul.
Donc grand bravo à vous de reprendre ainsi votre foi en main, de l’exercer, de l’entraîner, de l’approfondir.
Je suis assez serein et assuré en vous prédisant que par cet exercice assez léger poursuivi pendant quelques mois, un an, vous remarquerez un réel et profond bénéfice, un sereine dynamique pour avancer, une force pour surmonter les petits et grands cahots de notre route sur terre. Et si par surprise vous ressentiez la présence de Dieu, et bien ce sera un plus. Oserais-je comparer cela à la cerise sur le gâteau ? Et sinon, il y aura quand même un bon gros gâteau délicieux et revigorant.
Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
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