Jésus : « Ce que vous entendez dans le creux de l’oreille proclamez-le ! » (Matthieu 10:26)
↪ « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour; et ce qui vous est dit à l’oreille, prêchez-le sur les toits. » (Matthieu 10:26-27).
➔ Jésus prend ainsi de la distance avec des courants « gnostiques » qui réservaient certains enseignements à des « initiés ». Il est amené à expliqué cela car il pouvait y avoir une mauvaise interprétation du fait qu’il enseignait parfois ses proches disciples en privé, en plus de son enseignement aux foules. Jésus explique que cela est transitoire, et que le but est bien que tout un chacun est digne de recevoir la totalité de l’enseignement le plus profond, le plus élevé. Comme d’ailleurs chaque personne est appelée, selon lui, à recevoir l’Esprit Saint. Seulement, Jésus avait peu de temps devant lui et il ne pouvait espérer sillonner le monde entier, c’est pourquoi il est devenu urgent pour lui de former des personnes qui pourraient prendre sa suite, avec pour mission de révéler alors largement à chaque personne l’ensemble de ce qu’il leur avait transmis.
➔ Effectivement, dans notre église, nous avons cette ambition pour les fidèles : ne pas leur réserver une théologie simpliste avec des doctrines prêtes à penser, de l’idéologie ou une morale prêtes à suivre. Mais plutôt de chercher à donner à chacun les clefs et les méthodes pour penser et prier par soi-même en toute liberté, dans la confiance à Dieu et dans le respect des autres. Rien n’est caché, au contraire nous cherchons à rendre accessible ce qu’il y a de plus intéressant dans les dernières recherches des théologiens et spécialistes de la Bible. Ceux qui désirent creuser leur foi et avancer dans leur propre cheminement peuvent ainsi le faire. En fait c’est là toute la question : avoir envie d’avancer ou non, avoir soif ou non, vouloir ou non se donner les moyens de penser, de prier et d’agir personnellement et librement ?
➔ A celui qui a soif il est donné à boire, et c’est même cadeau, offert gratuitement, sans obligation de payer (comme l’annonce le prophète Ésaïe 55:1). Cela est possible car des personnes font en sorte que cette annonce de l’Évangile puisse être offerte, en signe de la grâce de Dieu. C’était déjà comme cela du vivant de Jésus, bien sûr.
par : pasteur Marc Pernot
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Depuis que je suis à la retraite j’ai enfin le temps de me consacrer vraiment à mes interrogations philosophiques qui me ramenent toujours à celles de la theologie. Je constate qu’il y a de moins en moins de jeunes qui sont impliqués dans les cultes et activités. Le protestantisme etait à l’origine un combat fondé sur une exigence intellectuelle puisqu’il etait fait obligation de lire la bible dans des époques où la lecture n’était pas enseignée à l’école. Or je le demande quel peut bien être le défi actuel qui ne se confonde pas avec la gauche va t en guerre aujourd’hui au nom de l’universalisme des droits de l’homme ou des valeurs du capitalisme qui conduisent à droite. Je suis avec passion les cours d’Hervé Pasqua qui appartient aussi à l’université de sofia Antipolis
Je pense sincèrement qu’il y a un véritable avenir à un christianisme qui associe une réflexion poussée et la prière personnelle. C’est l’ADN du protestantisme.
Je peux témoigner qu’à Paris où je suis resté une douzaine d’année j’ai eu la surprise d’accompagner des centaines de « jeunes » de 30 à 40 ans par an qui découvraient la foi chrétienne, la théologie et la prière avec un grand bonheur. Donc si : cette forme de christianisme qu’est le protestantisme peut tout à fait rencontrer un public de jeunes adultes.
A mon avis ce serait vraiment dommage que le protestantisme perde cette faculté, cette ambition de faire réfléchir les personnes. de pousser la réflexion un cran au dessus de leur niveau. C’est notre vocation, le service spécifique que nous avons à rendre.
Non, bien sûr, le protestantisme ne peut vivre sur ses rentes, il a une vocation qui reste tout à fait actuelle : apprendre aux gens à lire et à interpréter, les réconcilier avec Dieu. Et effectivement la philosophie, les sciences bibliques, le théologie, les sciences : sont des outils pour cet apprentissage de la lecture. Ce n’est pas tant les croyances de nos ancêtres, mais, d’accord avec vous : c’est leur courageuse recherche, leur foi : la foi travaillée de façon personnelle, exigeante, et croyante : cela a, ou pourrait avoir, un grand avenir.
Mais c’est vrai que la tentation de la bienpensance, la facilité qu’il y a à proposer un petit moralisme de base : cela est une puissante tentation et à mon avis ne peut que faire diminuer et diminuer encore l’église.
Je crois et j’espère un sursaut.
Dieu vous bénit et vous accompagne