Si la personne connait la vérité et que je mens, est ce considéré comme un mensonge ?
Question posée :
Bonjour
Est-ce que si la personne connais la vérité et que je mens, est ce considéré comme un mensonge ?
Réponse d’un pasteur :
Bonsoir
Intéressante question.
Le mensonge
En premier lieu, la question n’est pas que Dieu pourrait nous en vouloir pour autant. Car de toute façon Dieu nous accompagne avec bienveillance, voulant pour nous le meilleur, cherchant à nous faire avancer, nous aidant à avoir aussi de bonnes relations avec les humains autour de nous.
Quand on ment, c’est un mensonge. C’est un sujet important car ce qui est en cause est à la base de toute relation vraie avec les autres, l’existence même de la parole entre les humains suppose que la parole a un sens, c’est comme un contrant entre les humains.
Même si la personne connaît la vérité, et que nous disons un mensonge, cette personne pourrait se dire que si nous mentons même dans cette situation nous risquons de mentir encore plus quand elle ne connaît pas la vérité, et cela apporte donc du trouble sur ce que parler signifie.
Pour soi-même, s’habituer à mentir de temps en temps pour arranger un peu la réalité, à notre façon, cela n’arrange pas la réalité et cela déforme notre propre rapport avec le monde réel d’une façon tordue. Pour améliorer la réalité il faut agir, pas vivre dans l’illusion.
Y-a-t-il de bons mensonges ?
Bien entendu, si par un mensonge on peut sauver une vie, par exemple en protégeant une potentielle victime de terroristes, le mensonge est alors une mission sacrée. Mais cela ne fait pas alors du mensonge une bonne chose, c’est alors un moindre mal.
C’est pour cela qu’il est difficile de fixer des règles morales absolument absolues qui décideraient à notre place. C’est à discerner dans notre conscience en fonction des circonstances particulières. Mais quand même, tout n’est pas égal. Ce que l’on peut dire de général c’est que la vérité est meilleure que le mensonge, que la vie est meilleure que la mort, la santé meilleure que la maladie, le bonheur meilleur que le malheur, que la droiture et la fidélité sont meilleures que les cheminements tortueux, que penser aux autres et pas seulement à ses propres intérêts est essentiel. Ce sont là par exemple des questions que l’on peut se poser pour faire un bilan de ce que l’on a fait et pour nous demander ce que nous aimerions faire, cela conduit à penser le pour et le contre. S’entraîner à s’améliorer dans ce travail de discernement est utile : la prière, l’ouverture à l’éclairage intérieur du Saint Esprit, l’observation et l’examen de conscience personnel, le questionnement comme vous le faites… à chacun de se perfectionner à sa façon. Et d’être une personne dont nous pouvons dire qu’elle a essayer de faire au mieux.
Dieu vous bénit et vous accompagne.
par : pasteur Marc Pernot
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Je pense que le mensonge n’a rien de bien ou de mal en soi, mais qu’il devient bien, mal ou aucun des deux selon l’effet qu’il produit. Il n’y a pas d’absolu comme il peut y en avoir avec le meurtre ou le vol, actions qui restent toujours un mal, même s’il existe des situations où elles peuvent être commises comme un moindre mal. C’est pour moi le sens du décalogue : fournir des absolus. La plupart du temps, si on est honnête avec soi-même et si on prend réellement le temps d’y réfléchir, on sait très bien si notre mensonge est un bien ou un mal. Par ailleurs, ceci n’enlève en rien, ni à la valeur, ni à la puissance de la parole.