13 juillet 2022

nouveau-né baillant - Photo by Tim Bish on https://unsplash.com/fr/photos/WbC9XIlQb4k
Prière

Pourquoi lorsque je prie, à chaque fois, j’ai envie de bailler ? Ça me le fait lorsque je prie seul.

Par : pasteur Marc Pernot

nouveau-né baillant - Photo by Tim Bish on Unsplash

Question posée :

Bonjour
Je cherchais une réponse à ma question et je suis tombé sur votre site.
Ma question est pourquoi lorsque je prie à chaque fois j’ai envie de bailler. Ça me le fait plutôt lorsque je prie seul , si je prie dans un culte pour louer Dieu ça me le fait pas. Merci de votre réponse et que Dieu vous bénisse.

Réponse d’un pasteur :

Bonjour
Je pense que c’est dû au fait que la prière vous détend profondément, que vous vous sentez en confiance avec Dieu. Cela me semble tout à fait positif, et sain.

La prière en groupe est tout autre chose que la prière dans l’intimité, sans témoin. Car l’humain est ainsi fait qu’en groupe il pense à la façon dont il sera considéré par les autres (l’homme est un animal social, pas seulement un animal spirituel), cela engendre une tension, et une distorsion de notre pure relation à Dieu.

Alors que la prière dans le secret de sa chambre, comme le recommande Jésus (Matthieu 6:6), est une prière cœur à cœur, faite peut-être de paroles mais aussi de silence, de méditation sur la personne de Dieu, une méditation devant Dieu sur qui nous sommes, ce que nous vivons, espérons, projetons. Un travail avec Dieu, en confiance. Cela est bien propre à de détendre des tensions de la vie dans ce monde ; à s’ouvrir, au sens figuré, spirituel ; alors, si l’ouverture de la bouche vient accompagner par un signe visible cette ouverture du cœur, c’est très bien.

Dieu vous bénit et vous accompagne.

par : pasteur Marc Pernot

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7 Commentaires

  1. Claire-Lise Rosset dit :

    Bonjour,

    Votre question m’intéresse, parce qu’elle répond à la recherche de paix intérieure en Dieu par cette ressource qu’est la prière.

    L’apaisement intérieur comporte deux éléments principaux :

    1.- La régulation émotionnelle

    Le centre des émotions dans notre cerveau se situe dans les amygdales G et D, deux petites amandes situées dans notre lobe temporal.
    Quand on a peur, les amygdales sont dans un état d’hyperactivation empêchant tout processus de réflexion.

    Notre réaction immédiate comporte trois modèles possibles :
    a) la fuite (flight)
    b) l’agressivité (fight)
    c) l’était de sidération, le figement par la peur (freeze)

    2.- La sécurité affective
    Quand vous êtes dans un environnement stressant, violent, vous êtes sans cesse en état d’hypervigilance. La sécurité affective fait défaut pour vous sentir apaisé.

    3.- La prière

    Or, que fait la prière en un Dieu bienveillant, consolant, aimant ? Elle déjoue la peur, elle donne une sécurité affective qui apaise et rend heureux.

    Il n’est donc pas étonnant que, neurobiologiquement et spirituellement, dans le secret de votre vie avec Dieu, la prière apporte un apaisement qui
    vous donne envie de bailler.

    On a beaucoup évincé la spiritualité de la pratique médicale. Or, je lis de plus en plus les bienfaits de la spiritualité dans les états dépressifs ou inclus dans le modèle bio-psycho-social de la maladie ou comme accompagnement des personnes en fin de vie. Et je m’en réjouis.

    Quand Jésus nous dit : « Je vous donne la paix, je vous donne ma paix, ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé, ni effrayé », (Jean 14 : 27), il sait bien que nous avons besoin de nous reposer sur son cœur de tendre Berger pour goûter cette qualité de paix intérieure :

    Je me couche et je m’endors en paix,
    Car toi seul, ô Eternel !
    tu me donnes la sécurité dans ma demeure. (Psaume 4 : 8)

    Bien à vous
    Claire-Lise Rosset

  2. Ani dit :

    Bonjour,
    Je n’ai plus rien à rajouter après les réponses de notre cher pasteur et de Claire-Lise Rosset.

    Claire-Lise Rosset vous êtes psychologue ?
    Votre réponse est très complète et instructive. Merci pour cela.

  3. Claire-Lise Rosset dit :

    Bonjour,

    Je ne suis pas psychologue. J’ai à la base une formation paramédicale.

    Déjà, vers 17 ans, lors de mes études, je m’intéressais à la psychanalyse et à la psychologie, assurément pour comprendre un vécu difficile.

    Au fil des ans, en plus de diverses psychothérapies, dans une rage de comprendre et de me comprendre, non seulement j’ai lu des dizaines et dizaines de livres dans divers domaines psy, mais j’ai suivi diverses formations, dont certaines en auditeur libre dans une faculté universitaire de psychologie.

    La réponse que je vous ai donnée ci-dessus est donc un mix de mes cours à l’uni sur les émotions, troubles du sommeil, neurosciences affectives, développement de l’enfant, ainsi que mes nombreuses lectures de livres sur la peur au niveau amygdalien (psychotraumatologie).

    Ma réponse est aussi inspirée de la publication en anglais de Reut Gruber et Jamie Cassoff (interaction entre sommeil et régulation émotionnelle, 10 sept. 2014 :

    The interplay between sleep and emotion regulation : conceptual framework empirical evidence and future directions / revue Curr. Psychiatry Rep (2014)

    En lisant Cassoff et Gruber, je me suis posé la question :

    La recommandation d’Eph. 4 : 26 :  » que le soleil ne se couche pas sur votre colère » , n’est-elle pas aussi une question de qualité de sommeil ? On sait bien combien les émotions négatives nous empêchent non seulement de nous de nous endormir, mais fragmentent notre sommeil.
    N’est-ce pas alors préférable , au niveau de la régulation émotionnelle, de « bailler en priant  » ?

    A vous d’y réfléchir si le coeur vous en dit !

    Bien cordialement
    Claire-Lise Rosset

  4. Ani dit :

    Bonjour Claire-Lise et tous,
    Je réagit à votre dernier message.
    (Un peu tardivement, désolée). Je ne suis pas l’auteur de la question de base ( bailler en priant). Mais il m’est arrivé une expérience un peu similaire.
    Je viens de faire une retraite de quelques jours dans un centre spirituel ( catholique).
    J’ai eu l’opportunité de mediter les textes bibliques et de prier dans un cadre magnifique ( en pleine nature).
    L’expérience fut incroyable, tellement bénéfique. J’ai expérimenté la prière comme jamais avant. A divers moments je me suis retrouvée en état de conscience modifiée ( c’est comme ça qu’on dit) ?
    Ma respiration devenait plus profonde, accélération du rhytme cardiaque, grand sentiment de paix, de la présence de Dieu. J’ai même eu de petites larmes de joie.
    Je pouvais rester plus d’une heure en prière.
    Je conseilles cette expérience à tout le monde.
    C’est dans ces moments là que l’on réalise combien la foi est un Trésor que Dieu nous donne.

  5. Betty dit :

    Quand je lisais aussi la bible ou quand je faisais la prière, j’etais directement fatigué et j’avais envie de dormir. Mais si je lis un un autre livre en dehors de la bible je passe des heures et des heures.

    Tout simplement Satan combat la parole de Dieu car il ya la vérité et l’arme d’un chretien . Jesus aussi a utilisé la parole pour vaincre le diable dans la tentation.

    Satan combat aussi la prière car il veut pas qu’on s’approche de Dieu.

    La solution :

    – cherche à connaitre Dieu dans sa grandeur
    – n’oublie pas que tu es son enfant
    – sache qu’il est avec toi
    – lire la bible
    – utilise la parole dans ta prière
    – parle à ton corps et il va t’obéir marc 11:22.
    – sois entierement prêt à parler à Dieu
    – mets toute chose derrière toi, donne la priorité à Dieu.matthieu 6:33
    – demande de l’aide au SAINT-ESPRIT
    – glorifie Dieu, sanctifie toi et fais tes delices
    -etc

    1. Un Evangile de Lumière (métaphysique) sans Ténèbres (métaphysiques) ? dit :

      Bonjour !

      Les passages bibliques concernant l’influence supposée de Satan sur des humains (tentation de Jésus au désert, Marc 5:1-13…) ne seraient-ils pas liés à l’influence d’une autre religion, comme le zoroastrisme/mazdéisme ? Ceci peut-être suite à la déportation à Babylone puis à la libération du peuple hébreu par le roi Cyrus, zoroastrien ? Cela a pu de même influencer la dichotomie Lumières/Ténèbres (est-elle excessive au sens figuré, car beaucoup de choses sont mélangées dans la pratique ?) que l’on retrouve en particulier dans les écrits johanniques (Jean 1, 1-Jean 1…).

      En effet, selon l’article wikipedia sur le mazdéisme :
      [le mazdésime] s’articule autour de l’opposition entre Ahura Mazda, « Le seigneur Sage », et les démons, dont Angra Manyou, « L’Inspirateur Maléfique », est le chef. C’est cette opposition dualiste qui fonde la cosmologie, l’activité rituelle et la fonction royale.
      Le zoroastrisme, du nom de Zoroastre/Zarathoustra, est, selon les auteurs, un autre nom pour mazdéisme. Le zoroastrisme est la forme monothéiste sous laquelle s’est répandue cette religion, qui possède encore des fidèles.

      Et selon l’article wikipedia sur le zoroastrisme :
      Les zoroastriens honorent le feu comme un symbole du divin et l’entretiennent dans des temples du feu. Les fidèles devraient avoir « de bonnes pensées, de bonnes paroles et faire de bonnes actions ». Zoroastre prêchait une religion dualiste, qui repose sur le combat entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres. Le principe de Zoroastre est qu’il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), fils d’Ahura Mazdā, et un esprit mauvais (Angra Mainyu) (pehlevi Ahriman), son jumeau, tous deux opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans chacun des êtres vivants. Toutefois, seul Ahura Mazda conserve la prééminence céleste et triomphera du mal à la fin des temps

      *******

      Concernant l’entrain pour la lecture, je pense que cela dépend énormément des livres de la Bible, et de l’intérêt préalable que l’on y porte, de ce que l’on y cherche. En partant avec un a priori d’y chercher un enseignement peut-être très intéressant dans un livre qui apportera peut-être des réponses, la lecture se fait vive. En lisant seulement en s’astreignant à essayer de « finir la Bible » en lisant les livres dans l’ordre, un par un, il est plus facile de « caler », surtout des passages écrits dans un contexte complètement différent du notre.

      A titre personnel, la lecture des évangiles me paraît facile, de même que les « petits livres », ou les romans historiques, ou encore les mythologies fondatrices. En revanche celle de la plupart des psaumes (principalement les psaumes « rugueux », pas les psaumes magnifiques comme le Psaume 23…) extrêmement difficile si j’essaye de lire le livre complet des psaumes.
      Pour ce qui est des grands prophètes (Esaïe, Jérémie, Eézéchiel), ayant eu également des difficultés un peu comme avec les Psaumes, du fait aussi de leur longueur, je les lis à présent en y recherchant les prémices de l’Evangile. Pour ce qui est des autres passages (prophéties de destruction), je les lis en diagonale.

      Je suis en cela ce que je comprends comme message général du Nouveau Testament : il s’agit de la révélation d’un Evangile, d’une bonne nouvelle. Ainsi que Jérémie 28:8-9 : « Les prophètes qui ont paru avant moi et avant toi, depuis toujours ont annoncé contre de nombreux pays et de grands royaumes la guerre, le malheur et la peste ; mais si un prophète annonce que tout ira bien, c’est quand viendra ce qu’il a annoncé qu’il sera reconnu comme un prophète vraiment envoyé par le Seigneur. » Les prophéties concernant des détails matériels n’étant pas non plus supposées être vraies car supposant des miracles (annonce à l’avance d’événements physiques alors qu’il existe la liberté humaine), ou bien étant supposées raconter des événements déjà advenus au moment de leur rédaction (cf le prétérisme comme interprétation des prophéties sur wikipedia), reste les prophéties prémices d’Evangile (de bonne nouvelle) qui soient intemporelles, universelles. Or la prophétie du Messie d’Israël et de la nouvelle alliance en Jérémie 31:33-34 ne s’est-elle pas réalisée en Jésus ?

      Ainsi Satan en tant qu’agent supposé maléfique et surtout aux pouvoirs quasi-divins d’interaction avec la partie métaphysique des humains ne fait juste pas partie de la bonne nouvelle. Je crois à un monothéisme de l’Evangile, pas à un dithéisme avec un Dieu de l’Evangile et un Satan du Mal qui serait capable d’interagir avec les humains comme Dieu en est (cru du fait de la croyance en son existence, espéré en raison de la foi, de la confiance en Lui) capable.

      1. Marc Pernot dit :

        Bonjour

        Je suis d’accord avec vous en ce qui concerne le personnage de Satan qui me semble effectivement une projection du Dieu maléfique du Zoroastrisme, opposé au Dieu créateur. Dès lors que l’on suppose l’existence d’une puissance transcendante autre que Dieu, ce n’est plus du monothéisme. Naturellement viennent alors dans l’imaginaire les armées des deux camps, anges et démons, etc.

        Si l’on part de ce côté là, tout en voulant préserver le monothéisme, certains donnent au Dieu unique le cumul des deux pouvoirs transcendants du zoroastrisme : Dieu étant capable du bien et du mal, il est source de vie et de souffrances. C’est le dysthéisme. Ce n’est pas plus à mon goût que le dualisme ou dithéisme.

        Je préfère garder le monothéisme, avec un seul Dieu, créateur et bon, créateur dans le présent, avec un monde en évolution où subsiste une part de chaos (incréé), et des humains ayant un certain pouvoir de création l’utilisant en partie d’une belle façon, et en partie d’une mauvaise façon (l’humain est alors « diabolique »). A mon avis cela suffit à comprendre l’existence du mal et de la souffrance, sans les justifier aucunement.

        Le mot « diable » ne désigne pas une personne, mais une fonction, celle de déconstruire ce qui est créé, de le faire retourner au chaos. C’est ainsi que l’on peut dire que l’humain est parfois diabolique. Une maison avait été batie pour abriter une famille, on envoie une bombe dessus, cette construction qui a pris des années est réduite en un tas de gravas, des personnes dont le développement a pris des dizaines d’années d’amour, de soins et d’éducation, de rencontres et de prière, d’expériences… sont détruites sans qu’il n’en reste rien : c’est littéralement diabolique, une réalité organisée est éparpillées, gâchée. Mais il n’y a pas besoin d’une sorte de dieu méchant ni d’ange déchu étant venu infesté les auteurs de ce bombardement, il n’y a au contraire là rien de transcendant, rien de supérieur, juste le désir de puissance, le désir, précisément de se prendre soi-même pour un dieu.

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