
Confusion et fatigue dans la prière
Question posée :
Bonjour Pasteur ?
J’aimerais savoir comment faire quand la tristesse est devenue un quotidien pour vous car les situations ne changent pas ?
Aussi quand nos pensées sont présentes au point de nous pousser à faire une introspection tous les jours ?
Que faire lorsque malgré les nombreuses prières rien ne change ?
Confusion, perte de confiance en Dieu ? Comment faire ?
Sophie
Réponse d’un pasteur :
Chère Sophie
Bravo de vous poser des questions, c’est ça qui permet d’avancer.
Quand on a l’impression de trop prier – équilibre entre spiritualité et action
Vous avez raison de faire attention à cela, la vie est comme une respiration, il faut un temps pour prier, il faut un temps pour agir. Trop prier n’est pas bon non plus. Il peut arriver qu’une personne tombe dans une sorte de boulimie de prière, ça peut être comme une fuite, et ce n’est pas bon. Une idée pourrait être de vous fixer des temps précis pour la prière et une durée.
Hypersensibilité et vie spirituelle : comment concilier foi et émotions intenses ?
Oui et non. L’hypersensibilité est un talent, et c’est une charge. Les deux à la fois, c’est la même chose dans notre vie spirituelle : l’hypersensibilité, l’hyper-spiritualité sont des talents, mais ils sont aussi un tourment. C’est votre personnalité et il faut apprendre à aimer sa propre personnalité, évidemment. Et donc profitez de votre connexion spéciale à Dieu pour lui demander de vous aider aussi dans ce domaine. Afin d’arriver à accepter votre personnalité avec le positif et avec le négatif. C’est ça, la beauté et la difficulté de la vie humaine. Il faut apprendre à goûter cette beauté, cette grandeur.
Pourquoi ma prière ne fonctionne-t-elle pas ? Réflexion théologique et foi active
C’est ce qui arrive quand on cherche à dire à Dieu ce qu’il devrait faire, ce que nous voudrions qu’il fasse. C’est une mauvaise position spirituelle. Dieu est celui qui sait, et nous ne savons rien. Quand on lui dit « fais ceci, fais cela pour moi, pour telle personne » : on se place au-dessus de Dieu comme un patron et on essaye de le transformer en notre serviteur. Heureusement que ça ne marche pas, et quand on fait cela, on s’expose nécessairement à des déceptions, et on est tellement fixés sur ce que l’on attend de Dieu qu’il nous arrive de passer à côté d’immenses bénédictions que Dieu avait préparées pour nous et que nous ne voyons même pas.
Il y a donc un travail théologique à faire et aussi un travail spirituel, arriver à se présenter devant Dieu avec nos joies et nos difficultés et renoncer à lui parler à l’impératif. Il y a aussi un travail théologique à faire en renonçant à l’idée d’un Dieu qui serait une sorte de magicien qui pourrait tirer les ficelles du destin en ce monde : son mode d’action est bien plus profond et complexe que cela.
Vivre avec le Saint-Esprit : vocation, transformation et engagement spirituel
Il faut, à mon avis, s’ouvrir à cette puissance créatrice en se laissant soi-même créer, transformer, évoluer, grandir, mûrir par Dieu, c’est le premier point. Le second point, c’est de discerner quelle mission nous donne le Saint-Esprit : quel engagement dans ce monde nous pourrions avoir pour servir les autres, ceux qui en ont besoin, ceux qui sont seuls, les personnes âgées, les pauvres, les enfants qui ont besoin de progresser à l’école.
Le Saint-Esprit nous envoie pour être serviteurs des autres. Pour faire avec le Christ les œuvres de Dieu en ce monde pour plus de justice et de paix. Pour cela, chacune et chacun ont une vocation propre. L’Esprit saint nous éclaire dessus, sur ce que nous pourrions personnellement faire, et nous donne la force et la sagesse de le faire d’une belle façon.
Dieu vous bénit et vous accompagne avec puissance et tendresse.
par : pasteur Marc Pernot
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