Je voudrais m’informer comment célébrez-vous Noël en tant que protestant?
Question posée :
Bonjour,
Je suis catholique et je voudrais m’informer : comment célébrez-vous Noël en tant que protestant?
Je suis très curieuse et je voudrais bien savoir les différences entre les deux religion… avez-vous aussi une messe de minuit? mangez-vous 13 repas?
Dieu est important dans les deux religions, alors je voulais savoir s’il y a une grande différence? et c’est quoi les traditions coté Protestant
Merci beaucoup, anonyme
Réponse d’un pasteur :
Bonjour Madame,
Merci et bravo pour votre ouverture, votre recherche de connaissance de l’autre. Je suis certain que cela est très positif.
Le protestantisme n’est pas une religion différente du catholicisme, c’est simplement une façon un peu différente de vivre la même religion : le christianisme. Nous accordons une grande importance à la foi, la prière et à la réflexion personnelles, libre, de chaque fidèle, du plus savant au moins diplômé. Et nous relativisons du coup l’importance de l’église, des pasteurs (prêtres), et nous n’avons pas de pape pour nous dire ce que nous devrions penser ou faire dans certains cas.
Dieu est effectivement en commun entre protestants et catholiques, mais aussi avec toutes les autres religions de la terre. Entre les catholiques et les protestants, il y a bien plus que cela, il y a en fait presque tout : non seulement Dieu, mais aussi le Christ, l’Esprit-Saint, la Bible, les apôtres et la vierge Marie (sauf que nous ne prions que Dieu, et donc pas Marie), Abraham et Moïse, le baptême, le mariage, nous partageons la recherche de bonne entente avec les chrétiens de bonne volonté (respectant les autres), nous partageons le goût de l’entraide et la prière pour les autres, et un million d’autres choses fondamentales.
La tradition chez les protestants pour Noël est donc de lire la Bible, de réfléchir dessus, de chanter les cantiques de Noël. Dans bien des familles, lors de la fête rassemblant tous ceux qui ont pu se libérer, le grand-père ou la grand-mère lit l’Évangile de Noël, dit quelques mots dessus, on chante un ou deux cantiques de Noël traditionnels, et on prie ensemble le Notre Père. Mais bien entendu, ce n’est pas une obligation, parfois les grands-parents sont trop timides. (Voir cet article)
Ensuite, il y a dans pratiquement toutes les paroisses protestantes des cultes pour Noël. Prier et réfléchir soi-même est l’essentiel, mais cela aide aussi de se rassembler parfois avec d’autres personnes pour chanter Dieu et lire la Bible. C’est en particulier le cas pour Noël, même l’ambiance dans nos villes nous préparant pour cette fête. La plupart des églises protestantes font un culte le 24 au soir, je pense, souvent à 23h, ce qui permet aux personnes qui ont la chance de vivre un réveillon de le terminer en beauté. Cette veillée se termine à minuit afin de ne pas perdre une minute pour célébrer Noël. D’autres paroisses proposent cette fête avant le dîner, c’est bien aussi. Il y a un autre culte, différent, le 25 au matin, avec de la musique et le partage de la communion ensemble (ouverte à toute personne qui le désire, baptisée ou non).
C’est une belle occasion de renouer avec Dieu dans sa vie, d’approfondir sa foi. A pratiquer en famille et/ou dans une paroisse proche de chez soi.
A suivre ensuite à son propre rythme et façon. Bien sûr.
Ensuite, les habitudes alimentaires varient beaucoup en fonction des traditions familiales ou régionales. À Genève, il y a parfois un drôle de légume, les cardons en gratin, partout il y a les petits biscuits de Noël, et comme c’est très international, on peut aussi retrouver du Christmas pudding, du foie gras, du champagne… Dans le midi de la France, effectivement, j’ai partagé les « 13 desserts » avec des familles, un peu secs à mon goût, mais bon, il y a souvent des clémentines. Les décorations varient aussi : le sapin de Noël décoré est dans presque toutes les familles et dans les temples, mais les crêches de Noël sont plus rares que dan sle sud de la France, et absentes des églises.
Excellent Noël à vous, tous mes vœux de bénédiction.
par : pasteur Marc Pernot
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